Test World War Z : quand The Division rencontre Left 4 Dead ?
Pas grand-chose à avoir avec le film sorti en 2013
Après un accueil mitigé dans les salles obscures à travers le monde il y a quelques années, la licence World War Z revient sur le devant de la scène en 2019. Point de film, point de roman, mais un jeu vidéo, développé par Saber Interactive et édité par les français de Focus Interactive. Mariage réussi ou catastrophe industrielle ?
La licence World War Z, il faut le rappeler, est tirée du roman du même nom écrit par Max Brooks en 2006. La licence s’est fait un nom vis-à-vis du grand public au cinéma en 2013 avec Brad Pitt au casting. Dans le World War Z qui se joue, nous suivrons la progression de différents survivants situés aux quatre coins d’un monde en pleine épidémie de zombies. L’adaptation vidéoludique reprend évidemment ce concept en nous proposant une campagne en quatre épisodes : New York, Jérusalem, Moscou et Tokyo.
Après avoir sélectionné un personnage, rendez-vous en ligne avec d’autres vrais humains comme co-équipiers ou hors-ligne avec l’intelligence artificielle. Le tout est mis en en scène à l’aide de cutscenes pas franchement développées, tout comme dans Left 4 Dead, dont World War Z s’inspire grandement. Mais ce dernier se rapproche aussi de The Division.
The Division x Left 4 Dead ?
World War Z s’inspire largement de Left 4 Dead certes, mais tout en lui apportant quelques idées intéressantes. Chaque mission consistera à interagir, tirer, dégager le passage ou escorter certains personnages clefs. Classique donc, mais ce que World War Z fait il le fait bien. C’est un Left 4 Dead en troisième personne. Nos pérégrinations sont souvent ponctuées de manière spectaculaire, effectivement la mise en scène arrive à amener des moments de tension avec les infectés. Mais la routine nous rattrape souvent, puisque les objectifs sont très répétitifs. Malgré un univers intéressant, l’histoire du jeu n’est pas très développée. Le joueur est là pour dégommer du zombie et c’est tout. La mise en scène est moyenne malgré quelques fulgurances par moment.
Les niveaux de difficulté sont aux nombres de cinq. Le niveau facile pour les niveaux inférieurs à cinq. Le niveau normal pour les niveaux supérieur à cinq. Le difficile pour le 15 et au-dessus. Au-dessus du 20 il faudra se tourner vers le mode difficile. Et enfin, pour les plus férus de difficulté extrême le mode démentiel est disponible pour les joueurs ayant des niveaux 25 et supérieurs. Le tir allié dans les niveaux supérieurs de difficulté est plus restrictif, ce dernier est pris en compte même en facile. Donc attention à ne pas tirer par mégarde sur vos alliés. Le gameplay se rapproche de Left 4 Dead dans la structure de jeu. Très simple à prendre en main. Nerveux et jouissif.
Son gameplay basée sur la défense ou l’attaque devra prendre en compte les hordes, qui elles, sont différentes à aborder par rapport aux zombies seuls. Parlons des zombies spéciaux, qui parviennent à apporter un piment au gameplay et varier les situations. Il faudra absolument reste groupé et communicatif avec vos équipiers, la gestion du groupe comme Left 4 Dead est essentielle. Tout évolue indépendamment les armes, les classes et plein d’autres choses qui apportent de la profondeur au jeu. Ainsi qu’une rejouabilité exemplaire pour prolonger le plaisir.
Apocalypse zombies
Zombies spéciaux comme dans Left 4 Dead, le gros molosse en armure, le zombie qui vous plaque au sol, le zombie radioactif… Tous ces zombies spéciaux sont là pour vous mener la vie dure. Chaque niveau de difficulté apporte son lot de malus comme des zombies plus nombreux, plus fort, le tir allié plus restrictif. Plusieurs classes sont disponibles, fantassin, artificier, infirmier, agent d’appui, surin eut, exterminateur. Chaque classe évoluera indépendamment, il faudra donc jouer avec telle ou telle classe pour la faire évoluer. Chaque montée en niveau rapportera des points de crédits qui permettra de faire évoluer sa fiche de personnage. Cette dernière est très touffue. Il faudra donc passer de longues heures dans chaque classe pour goûter au contenu de World War Z.
Chaque classe a ses capacités et ses compétences propres ainsi que ses armes. La campagne scénarisée est conséquente, une quinzaine d’heure pour le premier run. Cette dernière est à parcourir seul avec des IA ou des copains via le matchmaking en ligne ou en partie privée. Cette campagne nous emmènera dans 4 villes à travers le monde comme New York, Jérusalem, Moscou et Tokyo. Chaque ville correspond à un épisode, qui lui-même est divisée plusieurs missions. En plus de campagne, un mode multijoueur plus classique est disponible. Plusieurs modes assez classiques à la manière d’un Call Of Duty sont disponibles. Domination avec horde, Roi de la Colline, match à mort avec horde, Raid de récupération, la chasse au vaccin.
Si tous ces modes sont plutôt classiques dans le genre, le dernier mode est plus original que tous les autres. La chasse au vaccin est comme son nom l’indique, une chasse où trouver le vaccin permettra de faire gagner des points de victoire à son équipe.
Guerre mondiale de zombies
Graphiquement, le jeu se situe entre la précédente et la nouvelle génération de console. Heureusement que le level design permet de rehausser le niveau. Malgré quelques niveaux génériques, le jeu s’en sort bien du côté de la direction artistique. Malgré ses graphismes moyens, du côté technique le jeu tourne parfaitement bien. Les serveurs tiennent le coup. Notons au passage que le jeu est optimisé Xbox One X et PS4 Pro. La direction artistique qui nous emmène aux quatre coins du monde se débrouille assez bien malgré ses graphismes datés.
Au niveau des accros parlons des animations, elles sont bonnes sur les personnages, mais complètement aléatoires sur les zombies. Notons aussi les quelques bugs par ci et par là mais jamais rien de gênant. Au niveau des défauts techniques, les textures mettent un certain temps à apparaître. Le jeu parvient parfois à être agréable à l’œil grâce à sa gestion lumineuse, exemplaire.
Malgré l’aspect classique de bande sonore, les musiques restent malgré tout dans le ton et dans l’ambiance. Côtés doublages, le strict minimum à la façon de Left 4 Dead, peu de voix à part à quelques moments notamment en jeu. Le doublage est moyen, très caricatural. Du côté du sound design, le jeu s’en sort bien, les bruits des armes, des arbres, des effets sont de bonnes factures.