Test Valfaris : pour les amoureux de Slain, de Contra et du Hellfest !
Le test de Valfaris sur PS4 !
Trois ans après Slain, les développeurs de Steel Mantis sont de retour avec un tout nouveau projet qui pourrait tout à fait être le jeu officiel du prochain Hellfest : Valfaris. Un jeu qui permet d’incarner Thérion, un guerrier adepte des armes à feu, des épées et de musique métal, qui va devoir se rendre sur la forteresse de Valfaris, pour défier le mal qui l’occupe, et accessoirement tenter de retrouver son père. Notre test complet !
Valfaris se présente comme un jeu de plateforme action en 2D, clairement saturé de heavy métal. Si visuellement, le tout fait la part belle à ce pixel art aujourd’hui très en vogue (limite trop), côté audio, on retrouve ici une bande-son très (mais très) métal, avec un personnage qui n’hésite pas à faire la démonstration de ses talents de headbanger à la première occasion venue.
Le pixel art à la sauce Hellfest !
Côté progression, Valfaris n’est pas (contrairement à ce que l’on pourrait croire) un jeu de type Metroidvania. En effet, si le côté 2D et les nombreuses pièces secrètes peuvent faire penser à une progression de ce genre, il s’agit ici d’un jeu qui ne nécessitera aucun retour en arrière. On progresse de niveaux en niveaux, de boss en boss, et on acquiert progressivement de nouvelles armes. Un peu comme « au bon vieux temps » comme on dit dans la team #vieuxcons.
A ce niveau, Thérion peut manier une puissante arme de poing (épée, fouet…), un blaster, mais aussi une troisième arme plus puissante, qui pourra prendre la forme d’un lance-flamme ou d’un lance-missiles. Toutes les armes peuvent être upgradées en échange de minéraux sanguins glanés sur le champ de bataille. Outre la barre de vie, Valfaris propose aussi une barre d’énergie, indispensable pour utiliser la troisième arme, mais aussi la parade. Pour la recharger, il faut utiliser les attaques au corps à corps, ce qui impose souvent d’aller au contact de l’ennemi. Sympa.
Sur ce point, Valfaris est un titre exigeant, très exigeant parfois, avec des ennemis souvent retors et de nombreux pièges mortels. Outre des réflexes, une bonne mémoire et un certain talent, le jeu permet également de progresser via des idoles de résurrection. Ces dernières (à ramasser également sur le champ de bataille) permettront d’activer, ou non, des checkpoints disséminés après une grosse portion de jeu. Globalement, les checkpoints sont placés de manière idéal, et il est très rare d’avoir le courage de ne pas activer le checkpoint.
Chaque idole consommée use un peu de vie, mais permet de redémarrer l’aventure au checkpoint le plus proche, sachant que ces mêmes idoles peuvent être échangées contre des minéraux sanguins. Au joueur donc de choisir sa voie, en la jouant « sage », ou en prenant un maximum de risques pour augmenter sa puissance de feu.
Du challenge, du vrai (voire un peu trop parfois…)
Valfaris est donc un bon gros die’n retry, avec un vrai challenge, certains passages et certains boss ayant nécessité plusieurs dizaines d’essais avant d’être battus. A ce sujet, la construction des niveaux est une vraie réussite, et malgré une petite confusion visuelle par moments, l’ensemble propose d’excellentes phases, en mode horizontal comme en mode vertical.
Ah oui, et pour info, contrairement à ce qu’indiquent certains, il est tout à fait possible (et indispensable même) de tirer en diagonale dans Valfaris, que l’on soit en mouvement ou en statique (en pressant la touche L2).
Côté gameplay, malgré un côté un peu « lourdaud » parfois, Thérion se manie très bien, et dispose de nombreuses possibilités d’action. En effet, il ne faudra pas hésiter à tester les différentes armes, certaines étant particulièrement indiquées pour tel boss, tel passage. De même, il ne faut pas négliger la garde dans ce Valfaris puisque, comme dans un Sekiro, on peut placer un contre fatal, immobilisant l’ennemi pendant quelques secondes, de quoi lui asséner quelques bons coups d’épée. De même, certains projectiles peuvent être renvoyés sur l’ennemi, d’autres peuvent être tranchés via l’épée… Bref, les possibilités sont nettement plus nombreuses que ce que l’on pourrait croire.
Le bestiaire est lui aussi très étoffé, et les boss sont également très réussis, certains imposant d’utiliser la force brute quand d’autres imposent de jouer la carte de la contre-attaque. Mention spéciale au boss de fin, particulièrement réussi, mais qui nécessitera de nombreux essais avant d’être éradiqué. Visuellement, outre un pixel art un peu trop « pixel » à nos yeux, le jeu est une pure réussite, avec de bons gros effets bien sanguinolents, et une progression « à l’ancienne« , un peu comme dans un Contra pour ne citer que lui.
Après un prologue plutôt accessible à tous, qui se charge de poser certaines bases du gameplay, il faut savoir que Valfaris devient rapidement assez hardcore, et à la manière d’un Dead Cells, il faudra accepter de mourir assez souvent pour progresser.
Côté durée, il nous a fallu quelques heures seulement (5h41 précisément) avant de terrasser le boss final, mais, hormis un ou deux passages vraiment trop retors, l’aventure est vraiment très agréable à parcourir, à condition d’être un minimum tenace et courageux. Les plus courageux pourront évidemment relancer une partie, même si le jeu n’offre pas une rejouabilité extraordinaire. Un bon trip donc, pour peu que l’on aime le style de jeu et la musique métal.