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Test Until Dawn PS5 : un excellent titre (mais un remake totalement dispensable ?)

Lancé au coeur de l’été 2015 sur PS4, Until Dawn est signé Supermassive Games, et peut être qualifié de survival-horror façon film interactif. Le jeu est clairement un hommage aux slashers movie de la fin des années 1990, et son déroulement découle directement des choix faits par le joueur lors de l’exploration des lieux et des phases de QTE. Le jeu met en scène un groupe de jeunes adultes, dans le chalet enneigé de Blackwood Pines. Après une mauvaise blague, deux soeurs chutent du haut d’une falaise et sont portées disparues. L’année suivante, les 8 rescapés décident de se retrouver dans ce même chalet, afin de se réconcilier.

© PlayStation

Un « nouveau » Until Dawn ?

A sa sortie il y a bientôt 10 ans, Until Dawn constituait non seulement le premier gros jeu de Supermassive Games, mais aussi un excellentissime jeu pour la PS4 de Sony (avec en prime une version PlayStation VR elle aussi excellente). Le début de l’aventure piétine quelque peu, mais rapidement le jeu parvient à happer le joueur, avec une intrigue palpitante, des graphismes de toute beauté, des angles de caméras audacieux et bien sûr ce côté « film interactif dont on est le héros« . Au joueur de parvenir à percer le(s) mystère(s) de Blackwood Pines, tout en essayant de maintenir tout ce petit monde en vie. A la surprise générale, il y a quelques mois, Sony annonçait le remake intégral de ce même Until Dawn, à la sauce Unreal Engine 5.

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En cette rentrée 2024 on ne peut plus chargée, entre un nouveau Zelda sur Nintendo Switch et le remake de Silent Hill 2, Until Dawn (re)débarque donc sur nos PS5, à prix fort. Pas de remaster ici, il s’agit bien d’une refonte intégrale, du sol au plafond, même si le jeu reste lui quasiment identique à celui de 2015 de la première à la dernière minute.

Comme c’était le cas il y a 10 ans, Until Dawn reprend donc son côté « film d’horreur d’antan« , avec des personnages très clichés, un humour parfois un peu débile, mais surtout un côté gore très prononcé. Le tout est découpé en dix chapitres, lequels vont permettre de suivre les mésaventures des différents personnages jusuq’à l’aube. Evidemment, c’est graphiquement que ce nouvel Until Dawn était attendu au tournant.

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Et à ce niveau, rien à redire, l’Unreal Engine 5 fait des merveilles, avec des personnages très joliment modélisés, mais aussi des environnements plus riches, avec des effets de textures ou encore de neige photo réalistes. Au registre des changements apportés par ce remake, on retrouve de nouveaux angles de caméra, avec pas mal de phases en caméra épaule, façon Resident Evil 4. De même, la colorimétrie générale a été retouchée. Exit le côté glacial et bleuté de la version originelle, et place à une ambiance plus orangée, plus « chaude ».

Une atmosphère moins anxiogène, pour un jeu qui fait « moins peur » ?

Et force est d’admettre que ces deux changements modifient pas mal l’atmosphère générale du jeu. Les caméra fixes de l’épisode PS4 permettaient de profiter d’angles de vision parfois très anxiogènes, avec cette impression d’être constamment observé, ce qui n’est pas (beaucoup moins en tout cas) le cas ici. Idem du côté de la colorimétrie, avec un Until Dawn PS5 qui fait « moins peur » dans son ambiance. Idem du côté des jumps scares, nombreux bien sûr, mais qui ont tendance à s’afficher bien trop vite à l’écran, quitte à ne pas nous laisser le temps… d’avoir peur justement.

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La maniabilité reste quant à elle très rigide, et surtout très dirigiste dans l’ensemble, le jeu demandant bien souvent de suivre un autre personnage. Quand bien même le chemin est tout tracé, il faudra fouiller les environs pour trouver les totems (qui donnent des indices sur les « bons choix » à prendre), mais aussi de nombreux documents qui permettront d’en apprendre davantage sur l’histoire… mais aussi d’influer directement sur le déroulement de celle-ci. Excellent.

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Techniquement parlant, outre une maniabilité rigide, Until Dawn souffre toutefois de divers bugs plus ou moins gênants, avec parfois des soucis d’affichage, mais aussi pas mal de saccades parfois, sans compter des « faux raccords » assez terribles dans certains cutscenes, ce qui est d’autant plus gênant (et visible) pour un jeu vidéo façon film interactif. A noter que certains membres de la rédaction ont également été victimes de bugs de sauvegarde.

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Evidemment, on n’échappera pas ici aux poncifs du film d’horreur de base, avec parfois des personnages groupés qui n’hésiteront pas à faire « deux groupes de un » pour reprendre l’illustre Jean-Marie Bigard, malgré une menace terrible qui pèse sur eux. Mais cela reste finalement dans le thème.

Durée de vie, bugs… et intérêt de ce remake

Bien sûr, outre une aventure vraiment palpitante qui s’étale sur environ 6/8 heures, Until Dawn profite également d’une rejouabilité garantie, puisque chaque partie peut être différente en fonction de ses choix. On pourra donc s’amuser à tenter de sauver tout le monde, ou au contraire à faire périr la totalité des protagonistes, ou encore tenter tant bien que mal de sauver son chouchou. Rien (ou presque) n’est laissé au hasard dans Until Dawn, et la moindre action, parfois minime, peut avoir des conséquences désastreuses (le fameux « effet papillon »).

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En tant que tel, Until Dawn est un excellent jeu PS5, qui nécessite quelques optimisations attention, mais on reste face à un jeu vraiment mémorable. De plus, le style fait que ce dernier est parfaitement taillé pour convenir aux « non joueurs« , qui vivront une aventure interactive vraiment prenante, à condition d’aimer un minimum se faire peur. Le jeu est également parfait pour être joué en couple, puisque l’ensemble se suit finalement comme une série, dont on tire (en quelque sorte) les ficelles. Toutefois, ce remake d’Until Dawn était-il pour autant indispensable ?

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A vrai dire… non. En effet, il suffit de relancer le jeu PS4 pour s’apercevoir que ce dernier reste parfaitement jouable aujourd’hui encore, et plutôt agréable pour les yeux. Mieux encore, le jeu de 2015 est disponible aujourd’hui pour quelques euros seulement, quand cette version PS5 est proposée à 70€. Peut-être qu’un simple « coup de propre » sur la version PS4 aurait été suffisante, avec par exemple un upgrade PS5 proposé à 10€. A noter que le jeu fait partie des titres qui seront optimisés via la PS5 Pro qui arrive le mois prochain.

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Certes, la nouvelle version est plus belle, les environnements plus détaillés, les personnages plus réalistes, indéniablement, mais l’expérience procurée par la mouture PS4 reste toujours aussi efficacement effrayante… et finalement largement suffisante (selon nous) aux yeux de tous les joueurs qui n’ont jamais joué à Until Dawn. A vous de voir donc.

Notre avis concernant Until Dawn sur PS5

Until Dawn était un jeu exceptionnel, et il le reste dans cette version remodelée pour PS5. Certes, l’Unreal Engine 5 affiche quelques ratés (en plus de quelques sérieux bugs) et cette nouvelle mouture est selon nous moins anxiogène (de par ses nouveaux angles de caméra et sa colorimétrie plus chaude) que l’opus d’origine, mais l’ensemble reste très (très) beau, l’ambiance est toujours aussi phénoménale et on prend un vrai plaisir à vivre (c’est le cas de le dire) cette aventure aux côtés des différents protagonistes. A cela s’ajoute une DualSense bien utilisée, un vrai intérêt à fouiller les lieux, des choix cruciaux qui font sans cesse s’interroger le joueur, pour des sensations assez uniques en leur genre finalement, et une rejouabilité assez énorme, en plus de s’adresser à n’importe quel public (averti) que l’on soit joueur ou non. Le principal défaut de ce remake ? Entrer en concurrence directe avec son homologue PS4, toujours très agréable à jouer (et compatible PS5), et trouvable pour une dizaine d’euros.

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