Test Travis Strikes Again – No More Heroes, sur Nintendo Switch
L’assassin Travis Touchdown débarque à son tour sur Nintendo Switch, avec un spin-off plutôt original, en attendant No More Heroes 3. En effet, après deux opus hors du commun sur Nintendo Wii, la Switch accueille ce nouveau délire signé Goichi Suda (Killer 7, Lollipop Chainsaw, Killer is Dead…) avec un Travis qui mène une vie paisible dans sa caravane au sud des Etats-Unis, mais qui va se battre face à Bad Man, désireux de venger sa fille. Tous deux sont alors aspirés dans la Death Drive Mk II, une console de jeux rétro…
Travis sévit aussi sur Nintendo Switch
Oui, n’essayez pas de voir une quelconque logique au scénario de ce Travis Strikes Again – No More Heroes. Le but sera en effet ici de pénétrer la console de jeux légendaire, qui tourne avec de mystérieux objets connus sous le nom de Death Balls. On raconte qu’en rassemblant les six Death Balls, et en terminant les jeux qu’elles contiennent, le vainqueur verrait un de ses vœux exaucés.
Concrètement, chaque Death Ball permet évidemment de profiter d’un « mini-jeu » différent, sachant que chacun nécessitera environ 2 heures pour être bouclé. Le tout se déroule généralement sous la forme d’un beat’em all/hack’n slash vu de dessus (un peu à la Diablo), avec parfois quelques fantaisies au niveau de la caméra. Le jeu multiplie les clins d’oeil à d’autres productions vidéoludiques, et offre évidemment un affrontement de boss à la fin de chaque niveau.
Un trip barré, bourré de références rétro/indé
Il est possible ici d’incarner Travis bien sûr, mais aussi Bad Man si on le souhaite. A force d’éradiquer des « bugs », on collecte des points d’XP qui permettront de faire monter en puissance le personnage. En fouillant les niveaux, on trouve également des puces permettant d’accéder à de nouvelles attaques. Mieux encore, en mode coopératif (via deux joy-con), il est possible de combiner les pouvoirs pour lancer une attaque chargée simultanée sur les ennemis. Sympa !
Entre deux niveaux, dans sa caravane, Travis peut également étoffer sa garde-robe, avec notamment une sélection de t-shirts inspirés de titres indépendants. On peut ainsi tout à fait afficher son amour pour Dead Cells ou encore pour Hyper Light Drifter. A noter que la narration s’effectue depuis un menu type « Codec », avec des séquences de dialogues complètement barrées. Plutôt original de prime abord, cela devient toutefois rapidement lourdingue (et bigrement long) si bien que l’on aura tendance à zapper ces séquences.
Globalement, Travis Strikes Again – No More Heroes propose une expérience plutôt plaisante… à condition bien sûr de savoir où on met les pieds. Le gameplay est relativement répétitif et bourrin dans l’ensemble, même s’il faudra constamment garder un oeil sur la charge de son Beam Katana. En ce qui concerne les sauvegardes, un petit tour par les toilettes du coin, et le tour est joué.
Esthétiquement, le jeu propose un affichage en 4:3 (rétro oblige), et profite d’une DA vraiment hors norme. Certes, c’est assez léger d’un strict point de vue technique, mais cela n’empêche pas Travis Strikes Again – No More Heroes d’afficher une classe assez folle, avec une mise en scène joliment travaillée. Les développeurs ont également poussé le vice à proposer des extraits de (faux) magazines, vantant les mérites des jeux de la Death Drive Mk II. Excellent.
Bref, Travis Strikes Again – No More Heroes n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, c’est évident. Le titre plaira évidemment aux fans de la saga No More Heroes, mais peut également faire de l’oeil à tous ceux qui apprécient les expériences bien barrées, qui plus est au fort accent 80/90’s.