Test Tombi Special Edition : remaster ou portage de cochon ?

Tombi!, sorti sur PlayStation en 1998, est un jeu de plateforme développé par Whoopee Camp qui a marqué de nombreux joueurs par son originalité, son univers coloré et son gameplay captivant. Souvent sous-estimé, Tombi c’était non seulement une démo à laquelle on a tous joué, mais aussi un jeu qui mérite toute notre attention, avec un titre assez unique en son genre. En 2024, Tombi est de retour, au travers d’une « Special Edition », sorte de portage modernisé, mais pas trop, concocté par Limited Run Games.

Tombi, un univers coloré et charmant

Dès les premières minutes de jeu, Tombi! nous (re)plonge dans un monde vibrant et plein de vie. Les décors sont variés, passant de forêts luxuriantes à des montagnes enneigées, en passant par des villages pittoresques et des marécages mystérieux. Chaque environnement est conçu avec soin, avec des couleurs vives et des détails charmants qui donnent une véritable identité visuelle au jeu.

Les personnages que vous rencontrez tout au long de l’aventure sont tout aussi mémorables, à commencer par Tombi lui-même, avec ses cheveux roses ébouriffés et son attitude rebelle. Les ennemis, les Cochons Koma, sont à la fois drôles et intrigants, avec leur design cartoon qui se marie parfaitement avec l’esthétique du jeu. Les interactions avec les NPCs (personnages non jouables) ajoutent également une touche d’humour et d’excentricité qui rendent le jeu encore plus attachant. A noter que le jeu est en français, avec toutefois ici de très (très) nombreuses fautes d’orthographe.

Un gameplay riche et varié

Ce qui rendait Tombi! si captivant, c’est son gameplay qui mêle habilement plateforme, exploration et résolution d’énigmes. Contrairement à de nombreux jeux de plateforme de l’époque, Tombi! ne se contente pas de vous faire courir de gauche à droite. Le jeu propose un monde semi-ouvert où vous pouvez vous déplacer librement, accomplir des quêtes secondaires, et résoudre des énigmes qui influencent directement votre progression.

A cela s’ajoutent des niveaux en 2.5D, qui offrent une profondeur supplémentaire, vous permettant de passer du premier plan à l’arrière-plan avec une facilité déconcertante. Ce choix de design donne l’impression de jouer dans un monde plus grand et plus interactif qu’un simple jeu de plateforme en 2D.

Le système de quêtes était lui aussi particulièrement innovant pour un jeu de l’époque. Il ne s’agit pas seulement de collecter des objets ou de battre des ennemis, mais souvent de trouver des solutions à des problèmes spécifiques rencontrés par les habitants du monde de Tombi. Par exemple, vous devrez peut-être aider un villageois à retrouver un objet perdu ou à débarrasser une zone d’une infestation de monstres. Ces quêtes ajoutent une dimension supplémentaire au jeu, vous poussant à explorer chaque recoin des différents environnements.

Un Tombi… dans son jus ?

En 2024, au travers de cette Special Edition, on retrouve donc un Tombi un peu… dans son jus. Les cinématiques n’ont pas été retouchées, tandis que le jeu est lui aussi très semblable à la version de 1998 (une année faste pour le jeu vidéo). Certes, on peut ajouter (ou non) un effet CRT, modifier le format d’affichage, sauvegarder/charger à loisir, sans oublier le précieux « rewind », mais on retrouve peu ou prou le jeu d’origine. Dommage toutefois d’avoir encore a subir des petits chargements entre certaines zones…

Cela vaut pour la section visuelle, mais aussi pour le gameplay. Pas facile donc de renouer avec une jouabilité somme toute assez rigide, avec des sauts qui manquent parfois de précision (heureusement, le rewind est là !). Idem en ce qui concerne la progression, originale en 1998 oui, mais un peu plus balbutiante aujourd’hui, avec des quêtes parfois pas évidentes à saisir. Le journal de quêtes permet de garder un œil sur l’ensemble (comptez environ 70 missions), mais cela n’empêche pas ce Tombi de conserver un côté un peu fouillis, un peu « prototype » parfois. Enfin, si dans son ensemble, ce Tombi est resté dans son jus, ce n’est pas le cas de l’OST, avec la possibilité de jouer avec les musiques d’origine, ou des thèmes remis au goût du jour. On apprécie également le Musée et autres Coulisses, toujours très intéressants. A noter que si le jeu est baptisé Tombi en Europe, c’est sous l’appellation Tomba que le titre est connu aux Etats-Unis comme au Japon. Vous savez tout.