Test Toki : un Rétrollector de qualité sur Nintendo Switch

Il fêtera l’an prochain ses 30 ans, Toki est de retour en cette fin d’année 2018, avec un remake intégral en exclusivité sur Nintendo Switch. Disponible dès la fin des années 80/début 90 sur Amiga, Atari ST ou encore sur MegaDrive, le titre fut initialement lancé en salles d’arcade, et c’est à cette version que cette édition 2018 rend pleinement hommage.

Toki de retour sur Nintendo Switch !

En effet, Microids et Just for Games ont eu l’excellente idée de mettre au point une édition « Rétrollector » de ce Toki sur Nintendo Switch. Cela se présente dans un coffret cartonné d’excellente qualité, lequel contient : le jeu Toki (avec sa boite), des lithographies exclusives signées Philippe Dessoly, une bande-dessinée, une planche de stickers… sans oublier une petite borne d’arcade à monter soi-même.

Alors que l’on s’attendait à des éléments en carton un peu cheap, les éléments sont ici en bois, avec un montage très simple, puisqu’il suffit d’emboîter la dizaine d’éléments, et de fortifier le tout avec des élastiques (fournis), soit 10 minutes tout au plus.

Le résultat est vraiment très cool, et il suffit alors de glisser sa Nintendo Switch dans l’emplacement prévu pour disposer d’une petite borne d’arcade Toki. Certes, cela ne bouleverse pas l’expérience pour autant, mais la borne est solide, joliment décorée et bien conçue. Bref, une excellente idée, avec en prime des matériaux de qualité.

A ce sujet, les concepteurs ont pensé à laisser des espaces pour l’aération de la console, ainsi qu’un accès pour brancher le câble USB Type-C. Au final, une fois la borne montée, et le contenu du collector goulûment décortiqué, on a clairement une seule envie : lancer le jeu !

Et le jeu dans tout ça ?

Après WonderBoy : The Dragon’s Trap, et en attendant MonsterBoy and the Cursed Kingdom, c’est donc Toki qui vient nous chatouiller la fibre rétrogaming. Rappelons que le jeu nous place dans la peau d’un singe maudit un peu pataud à la recherche de sa petite amie, et qui est capable de marcher, sauter, nager, grimper… et cracher des projectiles.

Graphiquement, le jeu a évidemment été intégralement repensé, et affiche des graphismes « faits à la main« , vraiment très réussis. Les différents protagonistes sont dessinés avec soin, avec toujours une belle dose d’humour. Les décors sont impeccables, avec quelques jolis effets de premier/second plan, idem du côté de la bande-son. Il n’y a qu’à regarder les quelques screens qui illustrent cet article pour s’en convaincre.

On regrette quand même une réalisation un cran en-dessous des autres remakes cités plus haut, avec notamment quelques animations un peu fainéantes et quelques passages frustrants… Certes, Toki a toujours été réputé pour sa difficulté (et c’est toujours le cas ici), mais il arrive souvent de trépasser à cause d’une maniabilité bigrement rigide, et en 2018, c’est assez rageant…

Côté progression, pas de changement, il s’agit encore et toujours de traverser différents tableaux, toujours ponctués par un boss (de toute beauté), avec la possibilité de récupérer divers power-ups en chemin. Histoire de se rendre accessible au plus grand nombre, le jeu peut être parcouru en « Facile », même si cela n’empêche pas de mourir au moindre contact.

Côté durée de vie, Toki est court… très court… mais genre vraiment. Ainsi, en mode Facile, et en perdant quelques vies dans chaque niveau, il nous a été possible de voir le fin mot de cette aventure simiesque en…. 30 minutes. Alors certes, de nombreux jeux 8 bits / 16 bits (Megaman 2, Duck Tales, Aladdin, Kirby…) se terminent en quelques dizaines de minutes à peine, mais en 2018, pour un jeu proposé à 30 euros (en version simple) cela fait un peu mal…

Bref, en édition Rétrollector, Toki est vraiment un très bel objet, qui tiendra une jolie place dans votre collection. Le contenu du collector est de qualité, avec en prime une mini-borne d’arcade très réussie. Dommage toutefois que le jeu, qui reste relativement agréable à parcourir, ne soit pas tout à fait à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer.

Toki

6.5

Note Globale

6.5/10