Plus qu’une semaine avant de passer officiellement en hiver, cette saison froide qui nous oblige à rajouter une couche chaque jour qui passe. Non, ça ne va vraiment pas. Et que diriez-vous de retourner en été ? Plus particulièrement dans l’archipel de Mara sur une planète lointaine, très lointaine… ou pas, on vous explique tout, avec notre test de Summer un Mara !
Summer in Mara, qu’est-ce que c’est ?
Avant de vous présenter le jeu, il faut présenter ses développeurs. Le jeu est développé par Chibig Studio, un petit studio indé espagnol fondé en 2016. Ils se sont vite tournés vers un style de jeu orienté “farming” et exploration. En 2018 ils sortent “Deiland Pocket Planet” et enfin en 2020 : Summer in Mara.
Le jeu nous fait vivre l’aventure de Koa, une enfant perdue en mer suite à l’explosion du bateau de ses parents et recueillie par Yaya Haku, une vieille dame vivant seule sur son île qui sera vite adoptée par Koa comme sa grand-mère. C’est elle qui vous apprend toutes les mécaniques du jeu avant de vous laisser gérer son île et explorer Mara. À la manière d’un Zelda: The Wind Waker, vous avez une carte en damier avec une île spéciale dans chaque case.
Un univers chaleureux et une bande son superbe
Les artistes de Chibig ont réussi à créer un univers qui nous fait prendre un véritable bain de soleil et de bonne humeur. La direction artistique est maîtrisée et même si le jeu ne fait pas usage des dernières technologies dans sa version PC, il est agréable à jouer, agréable à l’œil, surtout grâce à son environnement très coloré et ses lumières qui retranscrivent très bien une ambiance estivale.
J’aimerais souligner aussi la qualité des musiques du jeu, ce qui est rare pour des jeux de cet ampleur. Elles rajoutent quelque chose de magique au jeu, elles subliment l’ambiance globale et je pense que Chibig ont donné dans ce jeu une véritable leçon de comment faire vivre son jeu à travers sa musique.
Un farming respectueux de votre environnement
Dès le début du jeu, on nous apprend que les ressources ne sont pas inépuisables, qu’on peut les utiliser et les soustraire à Mara mais que derrière il y a la nécessité de les protéger. Ici, vous l’aurez compris, pas de farming intensif et de ressources à foison. Votre île est le seul endroit où vous pouvez multiplier vos ressources en faisant pousser des plantes ou en allant miner.
Au fil de votre partie, il faudra la faire évoluer si vous voulez continuer à avancer fluidement. Planter de nouvelles plantes, construire une mine, l’agrandir… Mais attention ! Quand vous prélevez une ressource il ne faudra pas oublier de la replanter, auquel cas vous vous retrouverez avec une île inutile et compliquée à reboiser.
Ce problème auquel vous allez vous confronter fait bien évidemment le parallèle avec ce qu’il se passe en ce moment dans le monde : la déforestation, l’épuisement des matières premières… Il faudra donc trouver le juste équilibre entre consommation et création.
Un thème de l’écologie bien amené
Si Summer in Mara ne fait pas office de propagande écologique, le jeu ne manque pas de nous rappeler que rien n’est éternel et qu’il faut freiner certaines personnes avant qu’il ne soit trop tard.
Vous l’aurez compris, il faudra gérer vos ressources mais pas que ! Au fur et à mesure que vous avancez dans l’histoire vous comprenez que Mara est plus qu’une simple réserve à ressource mais aussi un lieu qui permet aux êtres de vivre et qu’il faut préserver. Les antagonistes du jeu, si on peut les considérer comme tel, sont les “Élites” des extraterrestres faisant très fortement penser aux humains qui s’approprient des planètes avant de les vider de leurs ressources, de les tuer.
Le fait que les habitants de Mara soient tous des animaux n’est pas anodin, ils subissent la pression des Élites qui détruisent leur territoire et les seules personnes pouvant faire quelque chose sont… Les humains. Et oui il y a aussi des humains sur Mara : les pirates. C’est ces derniers qui vont aider Koa à défendre leur planète en lui fournissant les moyens de le faire. Bref, Summer in Mara met en lumière de véritables problèmes sans être lourd, le jeu nous laisse comprendre par nous-même ce que signifie le fait de développer la technologie, ses conséquences, et nous donne la possibilité de rééquilibrer un monde déclinant.
Des personnages tous plus vivants les uns que les autres
Chaque personnage a sa personnalité, son trait de caractère qui lui est propre. Au cours de ma partie j’ai pu prêter attention à chacun et c’est au cours des quêtes secondaires (très nombreuses d’ailleurs) que j’ai vraiment appris à les connaître.
On finit par comprendre les problèmes de chacun, que ce soit au plan psychologique ou pas et on en vient à avoir pitié d’eux, à les aimer… Mais jamais à les détester car une des morales qu’on peut tirer du jeu c’est que chacun a du bon en soi et qu’il ne faut pas fonder un jugement avant d’avoir appris à connaître la personne.
D’ailleurs le personnage le plus intéressant à comprendre est sans doute Koa (l’héroïne) qu’on voit évoluer au fil de son aventure, on la voit commencer à comprendre les problèmes et mécaniques du monde et c’est à travers ses yeux d’enfants qu’on se sent impliquer dans ce qu’il se passe sur Mara.
La petite fille insouciante et naïve du début du jeu s’efface peu à peu pour laisser place à une enfant qui affirme son identité et se rend compte que certaines personnes l’exploitent.
Notre avis concernant Summer in Mara
Si vous cherchez un jeu auquel jouer le soir en rentrant du boulot où le dimanche matin dans votre lit, Summer in Mara est fait pour vous. Outre sa façon d’aborder les thèmes principaux posés par Chibig, c’est un véritable anti-stress qui permet d’échapper à la réalité grâce à son univers, ses musiques, son insouciance et sa délicatesse à aborder des problématiques réelles par l’intermédiaire d’un jeu. C’est sûrement une de mes plus grosses surprises de 2021 et je suis quasiment sûr qu’il vous plaira aussi, si vous prenez la peine d’y jouer et de le comprendre.