Test Split Fiction : une pépite de coopération (par les créateurs de It Takes Two)

Disponible depuis quelques jours sur PC, PS5 et Xbox Series (pas de version PS4, Xbox One, ni Nintendo Switch), Split Fiction est la nouvelle création de Hazelight Studios, porté par le génie créatif de Josef Fares, à l’origine de It Takes Two et A Way Out. Un studio qui s’impose depuis quelques années comme une référence incontournable du jeu coopératif. Après le triomphe d’It Takes Two, le studio suédois revient avec une aventure encore plus audacieuse, mêlant science-fiction et fantasy dans un cocktail pour le moins explosif. Notre test complet de Split Fiction !

test split fiction
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Un concept brillant : quand nos idées prennent vie

Dans Split Fiction, vous incarnez Mio et Zoe, deux autrices aux univers radicalement opposés, puisque si l’une est passionnée de science-fiction, l’autre est férue de fantasy. Toutes deux sont piégées dans une simulation créée par leurs propres imaginations, au travers d’une machine mise au point par la maison d’édition fictive Rader Publishing, qui devient leur prison, les obligeant à collaborer pour s’échapper.

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Ce pitch original pose les bases d’une aventure où chaque niveau est une explosion de créativité, alternant entre mégalopoles cyberpunk futuristes et royaumes médiévaux enchantés. L’histoire, bien que simple, séduit par sa capacité à captiver et à émouvoir, avec en prime une touche subtile de critique sur l’exploitation de la créativité à l’ère de l’IA. Si It Takes Two mettait l’accent sur l’amour, Split Fiction est davantage tourné vers l’amitié, le dialogue et les relations que nous pouvons entretenir avec nos proches. D’abord craintives l’une envers l’autre, Zoe et Mio vont rapidement apprendre à se connaitre et à se faire confiance.

Mais ce qui fait de Split Fiction une réussite éclatante (car c’en est une), c’est son gameplay. Chaque chapitre introduit en effet des mécaniques inédites, empêchant toute monotonie. Que vous manipuliez la gravité avec Mio pour résoudre des énigmes dans une station spatiale ou invoquiez des créatures magiques avec Zoe pour affronter des boss épiques, le jeu est une surprise permanente, et le tout est évidemment pensé pour une coopération parfaite entre les deux joueurs.

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Outre la quête principale (divisée en chapitres, eux-mêmes divisés en sections, pour être rejoués plus tard), Split Fiction intègre également des quêtes annexes optionnelles qui brillent par leur inventivité. Des séquences accessibles via des anomalies dans les niveaux, qui permettent de profiter d’univers pour le moins délirants, issus de l’imagination des deux autrices. Evidemment, la jouabilité se voit renforcée par des rôles bien distincts pour chaque héroïne, ce qui peut inciter à refaire l’aventure en inversant les personnages.

Direction artistique et technique

Visuellement, Split Fiction est une petite claque. La majorité des univers bénéficient d’un soin méticuleux, des néons vibrants des cités cyberpunk aux forêts luxuriantes peuplées de dragons. La diversité des décors, parfois en 2D, parfois en 3D, émerveille à chaque instant. Alors certes, quelques passages sont moins inspirés, moins étincelants pour la rétine aussi, mais les références aux classiques du jeu vidéo et du cinéma raviront les fans, et globalement, on en prend plein les yeux et les oreilles.

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Mention spéciale au dernier tiers de l’aventure, puisque si l’on peut (à juste titre) penser que l’ensemble risque de retomber un peu, et que l’on a « vécu le meilleur », la fin du jeu est une démonstration de créativité et de technique, avec certains effets qui sonnent presque comme « du jamais vu« .

Comme tout bon titre Hazelight, Split Fiction est exclusivement jouable à deux, en local ou en ligne avec le cross-play. Et non, le jeu n’est aucunement jouable ne solo. La bonne nouvelle, c’est que le « Pass Ami » est de retour, permettant à un ami de vous rejoindre gratuitement, en ligne, sans acheter le jeu.

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Comme évoqué plus haut, dans Split Fiction, la coopération est à la fois intuitive et essentielle : chaque joueur doit compter sur l’autre pour progresser, que ce soit pour synchroniser des actions ou affronter des boss mémorables. Comme dans It Takes Two, il y a une véritable alchimie entre les partenaires, faisant de chaque partie un moment de complicité unique, avec des phases de synchronisation, d’entraide, de logique etc etc…

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Côté durée de vie, comptez une grosse quinzaine d’heures pour venir à bout du jeu. A noter que ce dernier est plutôt permissif dans l’ensemble, et qu’il permet notamment à un joueur un minimum expérimenté de jouer avec sa moitié, avec son enfant (10 ans) et/ou avec un néophyte de tout âge (à condition toutefois de savoir manier la caméra et de connaitre l’emplacement des boutons sur la manette).

Si It Takes Two avait placé la barre haut, Split Fiction n’est pas en reste, avec une expérience différente, plus « réaliste », mais tout aussi originale. Un hommage vibrant au jeu vidéo, qui célèbre à nouveau l’imagination et la collaboration, avec en prime un jeu intégralement en français, une politique anti-DLC et anti-microtransactions. Bref, un excellent jeu « comme avant« , pensé avant tout pour divertir les joueurs.

Notre avis concernant Split Fiction

Split Fiction n’est pas seulement un excellent jeu, c’est une aventure qui marque, un titre taillé pour le plaisir de jouer (à deux), un vrai petit chef d’œuvre coopératif. Que vous soyez un joueur aguerri ou un novice cherchant à partager un moment avec un proche, Split Fiction (comme It Takes Two) est un indispensable. A tester absolument (sachant qu’un seul jeu permet de jouer à deux en ligne via le Pass Ami).

10

Note Globale

10.0/10