Officialisé au début de l’été 2021, Soulstice est un jeu développé par le studio italien Reply Game Studios. Il s’agit d’un beat’em up somme toute assez « old school », très (très) inspiré par d’autres jeux du genre, à commencer par le Devil May Cry de Capcom. Un Soulstice qui promet d’explorer un monde lugubre regorgeant de mystères, de maitriser un système de combat riche, et d’incarner la dualité de deux sœurs dans ce récit d’apprentissage fantastique riche en action, ennemis féroces et combats de boss spectaculaire. Notre test complet de Soulstice, c’est maintenant !
Soulstice, le test sur PS5
Côté synopsis, dans Soulstice, l’équilibre des Royaumes Sacrés de Keidas est menacé lorsque des créatures puissantes et féroces appelées « Spectres » traversent le Voile pour envahir la région et ravager le monde des vivants. Les Spectres corrompent leurs victimes et prennent possession de leur corps, créant ainsi des monstres invincibles qui s’en prennent aux habitants. Les « Chimères », des guerrières hybrides nées de l’union de deux âmes, sont les seules à pouvoir protéger l’humanité.
Evidemment, vous incarnez l’une d’entre elles, à savoir Briar, réincarnée sous la forme de chimère avec Lute, sa sœur. La transformation a doté Briar d’une force et d’une résistance surhumaines, tandis que Lute, sacrifiée afin de lier son âme à celle de sa sœur, est désormais un esprit doué de pouvoirs mystiques.
Après une courte introduction, Soulstice nous plonge très rapidement dans le bain, et fait découvrir au joueur les bases de son gameplay. A ce sujet, si vous appréciez Devil May Cry, vous ne devriez pas être dépaysé. On y retrouve en effet ce style si particulier, avec la possibilité d’utiliser une épée, mais aussi une arme secondaire, laquelle pourra être modifiée à la volée. A cela s’ajoutent les pouvoirs d’attaque et de défense de Lute, et des combats façon « arène », au terme desquels le joueur se voit attribué une note en fonction de son style et ses combos (comme dans DMC donc).
Au fil de l’aventure, on engrange de l’expérience, laquelle va permettre de faire évoluer les armes, mais aussi les compétences de Briar comme de Lute. Les combats sont très fluides, très dynamiques, mais imposent rapidement une certaine « gym des doigts« , entre les changements d’armes et deux champs de puissance (un bleu et un rouge) à activer (ou non) via Lute pour abattre certains ennemis. La relation entre les deux sœurs est constante, avec un lien qui fait partie intégrante de l’histoire comme du gameplay. Sympa.
Esthétiquement, Soulstice est joliment travaillé, et on prend un malin plaisir à faire pivoter la caméra (malgré un système de caméra automatique) pour mieux observer tel ou tel détail. D’un strict point de vue technique toutefois, l’ensemble est assez moyen, avec une modélisation assez sommaire, et un style somme toute assez particulier.
La mise en scène est correcte, les doublages très réussis, mais l’ensemble souffre quand même d’une progression assez molle, si bien que l’on peine un peu à enchainer les premiers tableaux en réalité.
Heureusement, le jeu reste très agréable de par certains décors et surtout son système de combats « à l’ancienne »… malgré une caméra parfois compliquée à gérer. La lisibilité de l’action n’est pas toujours optimale, certaines séquences de « puzzles » sont périmées depuis quelques années déjà, mais on prend malgré tout plaisir à évoluer dans ce beat’em all, à condition bien sûr d’accepter son côté AA et une réalisation correcte mais sans plus.
Dommage toutefois de devoir subir autant de cutscenes sans le moindre intérêt ou encore de petits chargements, qui parviennent à casser un rythme qui a déjà parfois un peu de mal à se trouver. Comme un Devil May Cry, ce Soulstice est divisé en plusieurs chapitres, et il faudra compter quelques bonnes heures pour venir à bout des 25 niveaux proposés ici. On n’est jamais aux commandes d’un grand jeu du genre, mais on passe malgré tout de bons moments en compagnie de Briar et Lute, à condition encore une fois, de ne pas se montrer trop exigeant.
Notre avis concernant Soulstice
Très largement inspiré des premiers Devil May Cry, Soulstice est un beat’em all honorable, avec quelques bonnes idées, mais aussi de sérieuses lacunes, à commencer par un rythme assez poussif durant le premier tiers du jeu. Les combats sont plutôt réussis dans l’ensemble, malgré un côté « gym des doigts » qui peut agacer, avec en prime certains boss assez mémorables, mais une caméra parfois aux fraises. Clairement pas le jeu de l’année, Soulstice reste toutefois très plaisant sans être inoubliable, de quoi assouvir sa soif de beat’em all 3D à l’ancienne, en attendant les futurs maitres du genre.