Test Scarlet Nexus : entre Nier Automata, Persona et Gravity Rush ?
Développé par Bandai Namco Studios Inc. et publié par sa division Bandai Namco Entertainment, Scarlet Nexus est sorti le 24 juin 2021 sur PS4, PS5, Xbox et PC. C’est un action-RPG dans un univers manga et dystopique. Quel plaisir de plonger dans un nouvel univers pensé pour les consoles nouvelles générations. Lors de sa première annonce, Scarlet Nexus présentait des sérieux atouts. Un univers soigné, des combats dynamiques et un style graphique singulier. Ces promesses ont elle été tenues ? Réponse au travers de notre test complet (sur PS5) !
Scarlet Nexus, le test !
Sans rien vous dévoiler ni rien gâcher, l’aventure se situe dans un avenir lointain ou les humains ont développé des pouvoirs extra sensoriels. Certains sont plus puissants que les autres et sont appelés les « psioniques ». Ça tombe bien car le monde est envahi par des créatures appelés « les Autres » qui aiment se nourrir des cerveaux humains. C’est pour cela que la BEA (Brigade d’Extermination des Autres) a été créée.
Dès le lancement du jeu et après une introduction digne des meilleurs shōnen, vous aurez le choix entre commencer l’aventure avec Yuito Sumeragi, issue d’une lignée prestigieuse de politiciens ou avec Kasane Randall qui a été recruté par la BEA grâce à sa puissance pure. Le choix est très important car il apporte deux visions différentes sur le scénario. Les deux protagonistes ne proposent pas le même gameplay. Une jolie façon d’étayer la durée de vie et la diversité du jeu.
Manette en main, Yuito joue la carte de l’accessibilité c’est-à-dire que sa grande épée facilitera un peu le gameplay car il pourra nettoyer les zones infestées plus simplement. Kasane penche sur le versant « technique » car les couteaux volants autour d’elle ont une courte distance mais ses pouvoirs psioniques sont plus développés.
Brain punk !
L’univers n’est pas cyberpunk mais « brain punk » c’est-à-dire que la puissance cérébrale est au centre de tout. Néo Himuka qui est le théâtre de cette aventure cristallise une société où tout est connecté même au-delà des nouvelles technologies au point où les cerveaux sont capables d’entrer en communication en voix directe.
Les personnages peuvent se parler grâce au système SAC qui vous sera très vite présenté. Ce système permettra aussi d’emprunter le pouvoir de chacun mais on y reviendra. Si vous connaissez le manga « Enen no shouboutai » (Fire Force en français), Yuito et Kasane évoluent dans des brigades de la BEA composées de plusieurs psioniques avec chacun un chef d’escouade. Ces brigades réalisent des missions de protection auprès de la population mais vous comprendrez vite qu’elles ne partagent pas toutes les mêmes intentions.
Sans parler de la terre qui est au bord d’un cataclysme, les brigades devront s’adapter et adopter des nouvelles stratégies. Même si le scénario peine à se mettre en place au début, les découvertes vous raviront.
Le Système d’Armes de Combat (SAC)
Toute la magie de Scarlet Nexus réside donc dans le SAC. Yuito et Kasane possèdent des pouvoirs psioniques qui permettent de faire graviter les objets autour d’eux et de les lancer sur les ennemies grâce au bouton R2. Ces attaques sont beaucoup plus puissantes que les attaques classiques mais consomment la jauge de psychokinésie. Certains objets beaucoup plus gros peuvent déclencher des attaques scriptées du plus bel effet grâce à L2.
Je ne vais pas citer tous les pouvoirs pour préserver la surprise mais je vais volontiers parler de ceux qui apparaissaient déjà dans la version de démonstration du jeu sortie au mois de mai 2021. Vous aurez le plaisir de combattre grâce à la psychokinésie de Yuito/kasane mais découvrirez la sclerokinesis (protection) de Gemma Garrison, la pyrokinésie (dégât de feu) de Hanabi Ichijo, l’invisibilité de Kagero Donne et l’hyper vélocité d’Arashi Spring.
Pour activer un pouvoir, il suffit d’appuyer sur R1 et le bouton correspondant en plein combat (Carré, Rond, Croix et Triangle sur PlayStation). Les brigades BEA regroupent une escouade de plusieurs combattants et c’est là que le SAC prend toute sa dimension. Grace à un câble préalablement installé entre eux, vous pourrez emprunter les pouvoirs et les utiliser sur les ennemis. Des Autres trop rapides pour vous ? Mettez Arashi Spring dans votre escouade et invoquez son hypervélocité. Vous aurez alors la rapidité pour vous frottez aux indésirables qui étaient intouchables jusque là. Vous avez projeté un réservoir plein d’eau sur un ennemi et lui avez infligé une altération d’état « trempé » ? Invoquez le pouvoir de Shiden Ritter et son Eletrokinesis pour le choquer. Vous saisissez le truc ?
En avançant dans le jeu, vous débloquerez des nouvelles capacités grâce à des points de compétences mais ce n’est pas tout. Pour maximiser vos pouvoirs, il existe un système d’affinité avec vos amis (coucou Persona 5) qui vous permettra de débloquer des nouvelles capacités uniquement par ce biais.
Les missions sont entrecoupées par des interludes où vous retrouverez votre escouade à la planque. Vous en apprendrez plus sur les affinités et sur des éléments de scénario. Il s’agit d’un petit hub qui ne sert finalement qu’à faire évoluer ce système d’affinité. Dommage que les dialogues soient si inintéressants.
Un savoureux mélange de gameplay
Ce système permet d’éviter l’ennui avec brio. Le bestiaire n’est pas forcément très développé mais les environnements et les combinaisons d’objets à projeter ainsi que les affinités d’éléments rendent les combats délectables. En parlant des combats. Vous aurez l’agréable sensation de jouer à NiER Automata. Les ennemis sont partout, les enchaînements se suivent à une vitesse folle et les effets de lumières sont légion. Kasane a sensiblement le même gameplay que 2B et rien que ce constat suffit à convaincre que la jouabilité est aux petits oignons.
Scarlet Nexus propose quasiment la même expérience sur chaque plateforme. Il faut juste noter qu’il tourne en 30 FPS sur ancienne génération et 60 FPS sur les nouvelles. Pout ce type de jeu nerveux, c’est un peu dommage d’être limité à ce point mais il s’agit d’une proposition axées nouvelles générations.
Graphiquement, le jeu à un design unique typé animé qui rendra les fans du genre absolument ravis. Le cell shading fait des merveilles. Les doublages anglaise ou japonais sont très convaincants. Il faut aussi souligner cette bande son absolument géniale. Elle mélange habilement la J-POP avec des thèmes plus orchestraux. Il est même possible de revivre les musiques grace à la version deluxe du jeu qui inclue l’OST. Sachez que pour prolonger l’aventure, Scarlet Nexus a sa version anime et c’est Wakanime qui s’en occupe. L’épisode 1 et 2 sont déjà disponibles.
Malgré ses indéniables qualités, il y a quelques déceptions tout de même. Scarlet Nexus n’est pas open world. Ce n’est pas forcément un défaut mais la progression s’articule autour de zones dans lesquelles il faut réaliser des missions d’un point A à un point B donc l’évolution est forcément couloir. On aime ou on aime pas. De même pour les quêtes que vous trouverez en parlant à certaine personne dans les villes. Encore une fois, il s’agit de quêtes « fedex » qui n’ont pas grand intérêt à part récupérer des objets et équipements.
Les dialogues sont souvent à rallonge et vous donnerons parfois envie de passer. Généralement, les informations ne sont pas très importantes. Il est possible de suivre la trame de l’histoire uniquement en suivant les phases de cutscene. D’ailleurs ces dernières qui peuvent aussi être embêtantes au bout d’un moment. Il s’agit de slide qui se présentent à l’écran. On a l’impression qu’elles cassent le rythme. C’est un parti pris mais on aurait clairement préféré des cinématiques.
Notre avis concernant Scarlet Nexus
Scarlet Nexus
On aime
- Gameplay nerveux et dynamique
- Le système SAC du tonnerre
- Solide graphiquement
- Le côté Yuito et Kasane
On aime moins
- Des dialogues à rallonge
- On aurait préféré des cinématiques
- Un bestiaire répétitif
L'auteur
