Test RoboCop Rogue City : le jeu RoboCop dont on rêvait étant enfant !

« Salut les vieux ! » C’est par ces trois mots que démarre habituellement la chronique #retrogaming de notre vénérable Turk182, et la formule se veut parfaitement adaptée pour le test de ce RoboCop Rogue City. En effet, pas moins de 35 ans après le premier film, voilà qu’un nouveau jeu vidéo officiel RoboCop débarque sur consoles et PC (pas sur Nintendo Switch). Un titre qui se veut très fidèle au matériau d’origine, et force est d’admettre que c’est le cas, avec tout simplement le meilleur jeu vidéo RoboCop jamais proposé, qui allie de superbes environnements à un gameplay fun, simple et décomplexé, sans oublier un univers magistralement respecté.

Test RoboCop Rogue City : simple et (tellement) efficace !

Au début des années 90, vous faisiez peut-être partie des nombreux jeunes fans de ce policier robot évoluant à Detroit : RoboCop. La saga a connu trois films distincts, le premier opus étant particulièrement culte pour toute une génération. Alors quand Nacon (via Teyon) a officialisé un nouveau jeu vidéo RoboCop, c’est toute une (vieille) génération qui a dressé les oreilles, désireux de retrouver leur précieuse licence au travers d’une adaptation digne de ce nom.

Dans RoboCop Rogue City, les gangs de la ville ont décidé de se rallier à un tout nouvel ennemi jusqu’ici méconnu des services de police mais qui fait désormais régner la terreur, si bien que la ville est plongée dans le chaos. Dans la peau de RoboCop, le joueur est tenu de faire régner l’ordre, avec l’aide de sa complice de toujours Anne Murphy, tout en surveillant de près l’Omni Consumer Products (OCP), dont les activités sont suspectes.

Concrètement, RoboCop Rogue City est un jeu de type FPS, soit avec une vue à la première personne. Attention toutefois, pas question ici de retrouver un FPS nerveux et dynamique. On incarne RoboCop, un personnage puissant, mais également lourd et lent. Aussi, le gameplay se veut très fidèle, puisque notre héros se déplace lentement/lourdement, et ne peut pas bondir, se baisser ou encore glisser. Certains adeptes des codes modernes vont hurler, mais pour les fans, c’est une transcription juste ultra fidèle.

Si le jeu s’ouvre sur une séquence très orientée action, RoboCop Rogue City sait également prendre le temps de poser une histoire, avec pas mal de cutscenes, pas mal de dialogues (dans lesquels on peut définir certaines réponses), mais aussi des séquences de recherche et d’exploration. Il faudra parfois utiliser la vision de RoboCop pour dénicher certains mystères, ou encore user de ses capacités pour désamorcer des bombes et voler des données.

En mode FPS, le jeu propose un gameplay plutôt simple d’accès, sans fioriture, fun et simple… « à l’ancienne » diront certains. Armé de son Auto-9, RoboCop peut également se saisir d’armes ennemis au besoin. Au fil de l’expérience accumulée, il pourra aussi faire évoluer ses compétences, et c’est au joueur de privilégier le combat, la santé, l’armure, la vision… On déverrouille certaines compétences spécifiques, comme le fait de pouvoir tirer sur certains objets pour faire ricocher les balles, et toucher un ennemi à couvert. Kiffant.

Au-delà du FPS, RoboCop Rogue City propose donc aussi des phases plus calmes, et outre les missions principales, on peut aussi accepter de réaliser des quêtes annexes. Certaines sont évidentes, d’autres sont plus difficiles à trouver, et la plupart sont très intéressantes à vivre. Tout est taillé pour plonger le joueur dans une ambiance très « années 90« , et force est d’admettre que le plaisir de jeu est vraiment immédiat et continu, de la première à la dernière minute.

A cela s’ajoute un rendu Unreal Engine 5 qui permet à RoboCop Rogue City d’afficher des environnements d’une beauté sidérante par moments. Certes, l’oeil avisé se rendra compte que l’ensemble est un peu tape-à-l’œil parfois, mais les effets de lumières, les murs délabrés et autres rendus humides sont juste somptueux.

A cela s’ajoutent des éléments destructibles bien présents par endroits, avec là encore un rendu très réussi. A vraire dire, il n’est pas rare de s’arrêter devant un environnement pour en apprécier tous les détails. Bluffant (et au passage, on comprend mieux pourquoi le jeu ne sort que sur PS5 et Xbox Series, et pas sur Nintendo Switch…).

Cela n’empêche pas le jeu d’afficher parfois des petits bugs visuels, avec notamment des textures qui peuvent tarder à s’afficher. A cela s’ajoutent des ennemis dont la mort peut aboutir à un bug de collision ou autre bizarrerie visuelle.

A noter que le jeu offre deux niveaux de graphismes, et que l’on vous conseille d’opter pour Fluidité, le jeu conservant de sublimes visuels, et une fluidité impeccable.

Côté durée de vie, parvenir au bout de ce RoboCop Rogue City nous aura demandé entre 12 et 15 heures, en terminant presque toutes les quêtes annexes. A toute fin utile, précisons que ce jeu vidéo RoboCop n’aura de l’intérêt qu’auprès des fans de la licence, les autres y trouveront un FPS parfois très beau certes, mais aussi très rigide, très simple, et loin de constituer un quelconque « grand jeu » à leurs yeux.

C’est plus qu’honorable, sans compter que le jeu propose de nombreux twists scénaristiques, quelques éléments découlant directement des choix du joueur, ainsi qu’un final absolument EPOUSTOUFLANT. Dommage toutefois que le jeu ne propose pas la moindre rejouabilité, mais on ne peut pas tout avoir non plus.

RoboCop Rogue City

8

Notre avis

8.0/10