Rise of the Ronin, c’est LA nouvelle exclusivité de la PlayStation 5. Un jeu d’action-aventure en monde ouvert développé par Team Ninja de Koei Tecmo Games, connu pour des titres comme Dead or Alive ou encore Nioh. Le jeu promet une immersion authentique dans le Japon du XIXème siècle, une période marquée par des conflits majeurs qui ont signé la fin de l’époque féodale. Mais ce Rise of the Ronin tient-il toutes ses promesses ? C’est parti pour notre test complet !
Rise of the Ronin passe le grand test
Dans Rise of the Ronin, vous incarnez un rônin, un samouraï sans maître, prêt à influencer le cours de l’histoire. En effet, la fin du XIXe siècle est une époque charnière du Japon. Sous l’insistance (et la force) des États-Unis, le Japon finit par s’ouvrir au commerce extérieur. Bon nombre de samurais ne sont pas d’accord avec cette réforme et s’allient afin de faire face au Shogunat et l’Empereur. Si la période vous inspire, bien qu’historiquement incorrect, on vous invite à regarder Le Dernier Samurai avec Tom Cruise !
C’est donc cette période tumultueuse dans laquelle vous évoluerez tout au long de ce Rise of The Ronin. Vous aurez plusieurs embranchements possibles. Rallier la cause ou résister ! Le jeu combine des éléments de type RPG, assaisonnés d’une action intense, où chaque coup d’épée compte dans l’évolution du scénario.
This is Living
Mais que diable, vient faire le slogan de la PS3 dans ce Rise of The Ronin sur PS5 ? Et bien, c’est un peu le sentiment que vous allez ressentir lors de vos premiers mètres dans le jeu ! Techniquement, n’ayons pas peur des mots, le jeu est aux fraises, complet. On se demande bien qu’est-ce qu’un jeu PS3 fait sur notre PS5. Le mode Qualité, n’est franchement pas plus beau que le mode Performance qui, pour le coup, a au moins le mérite de tourner en 60 images/seconde.
Le jeu manque également de fluidité lors de certains combats et les personnages ne brillent pas vraiment par leur modélisation. Gare à vous s’il vous prend l’idée de marcher le long de l’océan Pacifique… Vous risqueriez de le regretter vu le peu de soins apporté.
Quant à votre cheval, il doit avoir l’arrière-train bourré de rhumatismes, tant il galope bizarrement. L’IA ne brille pas non plus par son intelligence. Il arrive très souvent de vous battre face à 2 ennemis devant le jeune Toshiro qui attend patiemment que vous l’assassiniez par derrière, une fois les autres vaincus. Mais attendez, ne partez pas tout de suite !
Oui mais…
Maintenant, que j’ai tout le monde sur le dos, je ne parle ici que de la technique pure et en rien de l’esthétisme ! Rise of the Ronin est magnifique de par son ambiance, ses couleurs et bien entendu son univers. Le moindre sanctuaire, temple et/ou village isolé apporte une beauté poétique au jeu. On sent qu’une adoration particulière du Mont Fuji est omniprésente. Il sera partout, tout le temps, comme spectateur, gardien du temps et de vos actes.
Quelle que soit la météo et l’heure du jour, ce qui fait la force de Rise of The Ronin, c’est son ambiance en tout point. On retrouvera une recette qui avait fait mouche dans Zelda Breath of The Wild, à savoir de petites mélodies l’espace de quelques instants, histoire d’accentuer cette immersion dans la fin du Japon féodale.
Un gameplay pour tout le monde
C’était une crainte vite balayée par le studio. Oui, Rise of the Ronin est accessible à tous. Ouf ! A l’heure de la mode des Souls Like et au vu du passé du studio avec Nioh 1 et 2, de nombreux joueurs s’attendaient à devoir faire profil bas face à la difficulté supposé du jeu. Soyez tranquille, un mode Facile est à votre disposition, même si ce dernier n’empêchera pas de tomber au combat parfois. Peut-être de manière moins vicieuse, mais la mort, peut vous attendre tout de même au tournant. Contrairement à la frustration de ne pas pouvoir terminer Sekiro de From Software, Rise of the Ronin, ne vous laissera donc pas sur le carreau… et c’est déjà pas mal.
Cependant, il faudra donner de sa personne pour maitriser les multiples techniques et styles de combat disponibles. Bien que parfois un peu brouillon, vous prendrez un grand plaisir à rentrer dans un duel affirmé ou assassiner plus subtilement vos adversaires comme dans Ghost of Tsushima.
Plusieurs armes de poing, à feu et de plus ou moins longues portées sont à votre disposition. Tout au long de l’aventure et selon vos techniques, vous acquerrez des points de compétences afin d’augmenter l’expérience de votre personnage. La barre de ki/endurance est omniprésente et vous devrez redoubler d’adresse et de reflexe afin d’occire rapidement et impitoyablement vos adversaires. Une recette classique oui, mais qui fonctionne très bien dans Rise of the Ronin.
Du loot et encore du loot
Pour les fans de loot en tout genre, vous serez également servis ! A l’instar d’un Nioh, la moindre touffe d’herbes, les coquillages et autres métaux en tous genres peuvent être ramassés et vous permettront de troquer, confectionner voire améliorer vos équipements. Là aussi, la fashion week n’a qu’à bien se tenir puisque vous pourrez déguiser votre Ronin préféré comme bon vous semble en fonction des caractéristiques de chaque vêtement. A l’instar de Hogwarts Legacy, vous pourrez « figer » le look de votre héros tout en bénéficiant des caractéristiques parfois peu esthétiques d’un ensemble de vêtements.
Bref, le jeu vous invite très régulièrement à vérifier votre équipement, et il n’est pas rare de découvrir que l’on dispose d’une nouvelle arme ou d’une nouvelle tenue autrement plus puissante que l’actuelle. A noter également la présence d’une paravoile dans le jeu, mais aussi de nombreux défis secondaires pour étoffer ce monde ouvert, qui constitue une première pour le studio. La tentative était risquée, le pari est globalement relevé, même s’il sera difficile de conseiller ce Rise of the Ronin à ceux qui ne sont pas un minimum envoutés par le contexte, et qui se contenteront d’y voir un énième jeu somme toute très générique, et loin (très loin) de ce que l’on est en droit d’attendre d’une « exclu PS5 » visuellement/techniquement parlant.
Notre avis concernant Rise of the Ronin
Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur, et rédigé par Michael Teresi.