Test PES 2019 : la routourne a tourné !
Retour gagnant pour PES 2019
S’il est bien souvent difficile de convaincre les joueurs de FIFA de passer sur la franchise Pro Evolution Soccer, cette année la messe est dite. Alors oui, on pourra toujours reprocher à PES 2019 un manque de licences officielles ainsi qu’une interface toujours un peu austère, mais force est d’admettre que la simulation de football de Konami s’est perfectionnée ces dernières années pour proposer un résultat qui, pad en main, ne laisse clairement pas indifférent. Si foncièrement les nouveautés sont chirurgicales, PES 2019 s’affine de plus en plus au point de revenir à la côte auprès d’un public qui l’avait pourtant boudé. Découverte.
Un geste maîtrisé…
Grâce à une démo qui a su convaincre bon nombre de joueurs et avec un mois d’avance sur la sortie de FIFA 19, il est difficile de ne pas avoir entendu parlé ces dernières semaines de PES 2019 sur les réseaux sociaux. Twitter en tête, Konami profite de la vague d’éloges à l’encontre de sa simulation de football pour RT les messages des fans et ainsi faire basculer les indécis à l’acte d’achat. Plutôt malin donc, d’autant que le jeu se veut plus léché que son prédécesseur même si foncièrement les changements ne sont pas non plus révolutionnaires.
Notre premier sentiment à la découverte de PES 2019 en démo était celui d’un jeu qui, comparé à 2018, semblait un poil moins nerveux et nécessitait de construire son jeu. Percer la défense adverse est un véritable exercice, tant la pression des défenseurs sur les attaquants est souvent grisante de réalisme. Exit les scores de baby-foot donc, il faudra user d’actions parfois rapides, de passes et de bonnes accélérations pour espérer provoquer une faute, voir percer les lignes adverses et obtenir un coup-franc ou tirer au but.
Le résultat ne sera d’ailleurs pas sans conséquence. Grâce à sa nouvelle mécanique de fatigue visible, les développeurs proposent cette année un système dynamique de fatigue. Ce dernier a pour effet de provoquer des répercutions immédiates sur les qualités globales des joueurs de votre équipe : marquage, contrôle, passe, bref il faut se montrer vigilant dans sa façon de jouer au risque de voir des transmissions de balle interceptées par un joueur adverse plus lucide. Cela peut vous paraitre bidon et pourtant c’est très souvent décisif dans un match.
… mais un geste à peaufiner !
Côté contenu, le bat blesse toujours au niveau des licences… L’éditeur perd en effet cette année les licences UEFA au profit de FIFA. Dans son malheur, Konami a cependant récupéré des championnats d’autres nations : Russie, Belgique, Portugal pour ne citer qu’eux, mais dans l’ensemble rien qui ne viendra faire de l’ombre aux championnats européens… Un mal à prendre en patience tant l’on sait que les nombreux patchs de la communauté viendront corriger ça (ce qui est déjà un peu le cas).
Au niveau des modes de jeux, on retrouve la ligue des masters. Pas totalement innovante malgré des ajouts ici et là, mais suffisamment convaincante dans son ensemble pour faire ce qu’on lui demande. À ses côtés, le mode myClub est surement celui ayant subit le plus gros « lifting ». Pour rappel, il permet au joueur de gérer différents aspects d’un club de foot : recrutement du staff, jouer les matchs, transferts etc.
De quoi combler de nombreuses heures afin de parfaire son équipe et tirer profit des quelques nouveaux ajouts tels que les joueurs dit « Les Légendes » et « Les Joueurs de la Semaine » dont les caractéristiques varient en fonction des performances réelles. Un jeu dans le jeu donc qui plaira aux plus passionnés du ballon rond. Pour le reste, on retrouve la possibilité de s’entraîner, jouer à plusieurs en local, et également sur Internet.
Visuellement PES 2019 est convaincant. On note toutefois quelques ralentissements sur notre PS4 (première génération) et sur un écran 4K. Ralentissements qui ne semblent pas être présents sur une PS4 Pro. L’usage du moteur graphique Fox Engine propose une modélisation des joueurs très aboutie et le moteur physique amène un vrai réalisme au niveau de la gestion des contacts entre les joueurs.
Test réalisé à partir d’une version presse sur PlayStation 4.