Test Paper Mario The Origami King : attention, ce jeu n’est pas un RPG !
Annoncé à la surprise générale il y a quelques semaines, Paper Mario: The Origami King est enfin disponible sur Nintendo Switch. En tant que grand adepte de Paper Mario sur Nintendo 64 et de Paper Mario et la Porte Millénaire sur GameCube, on attendait impatiemment de pouvoir découvrir ce nouvel opus. Et force est d’admettre que l’on a été à la fois déçu et agréablement surpris… Explications dans notre test complet.
Notre test de Paper Mario: The Origami King
Bonne nouvelle pour les fans de la mascotte de Nintendo, qui vont donc pouvoir passer une partie de l’été avec leur Mario fétiche. En effet, Paper Mario: The Origami King promet d’immerger ces derniers dans un « magnifique monde de papier », dans lequel le terrible roi Olly fait régner la terreur (toutes proportions gardées hein) avec ses guerriers de papier. Pire encore, ce dernier prend un malin plaisir à transformer les amis de Mario en origami, et a même volé le château de la princesse Peach !
Dans ce Paper Mario: The Origami King, on incarne donc l’indémodable Mario, accompagné ici d’Olivia, la jeune soeur du roi Olly. L’objectif est de sauver toutes les victimes du roi, et de récupérer le château en supprimant un à un les serpentins utilisés pour enrubanner celui-ci.
Un univers magistralement travaillé
Paper Mario oblige, on retrouve le design si caractéristique de la saga, avec des personnages plats. Le jeu nous plonge très vite dans l’ambiance, et permet très rapidement de profiter de cette DA si singulière. A ce sujet, Paper Mario: The Origami King est une petite merveille pour les yeux.
En effet, comme c’était le cas pour Yoshi’s Crafted World, les équipes de Nintendo ont rivalisé d’ingéniosité pour proposer un univers très travaillé, avec une multitude de détails et autres trouvailles autour du papier.
On peut même emmagasiner des confettis pour réparer les dégâts causés par les origuerriers, pour obtenir des pièces ou encore ouvrir de nouveaux chemins. Non seulement c’est très agréable visuellement parlant, mais c’est également très prenant, à tel point que l’on a envie de reboucher chaque petit trou à l’écran. En effet, utiliser les confettis dans Paper Mario: The Origami King peut vite devenir (très) addictif !
Côté progression, si les premiers opus offraient une dimension RPG assez appuyée, il faut savoir que ce Paper Mario: The Origami King est un jeu d’aventure, sans la moindre composante RPG. Pas d’XP, pas de niveaux, pas de compétences… Cela posera forcément souci à certains, tandis que d’autres seront ravis de cette orientation choisie par Nintendo. En revanche, ce sont les combats qui risquent de poser plus de problèmes…
Des combats innovants… mais ratés ?
En effet, pour ce nouvel opus, Nintendo a décidé d’innover, non pas en modifiant la structure des combats, toujours en tour par tour, mais en ajoutant une étonnante dimension « puzzle game » en amont de ceux-ci.
Les combats se déroulent en effet sur une arène circulaire, avec Mario placé au centre et les ennemis disposés sur les anneaux autour de lui. Il faut alors, durant un temps limité, faire tourner les segments de l’arène, pour aligner les ennemis ou les regrouper, afin de permettre à Mario d’infliger plus dégâts. Plutôt rigolo lors des premières joutes, ce côté « puzzle game » s’avère rapidement lassant, et a tendance à allonger assez inutilement des combats plutôt simples dans l’ensemble, si bien que l’on aura vite fait de prendre le soin d’éviter autant que possible les combats durant le jeu. Rappelons qu’il n’y a aucune forme d’XP ici, et donc aucune raison finalement de multiplier les combats « inutiles » à la progression de l’intrigue.
Heureusement, les choses s’améliorent face aux boss, avec toujours cette structure circulaire un peu relou, mais une mise en situation un peu différente, avec des panneaux fléchés et des panneaux d’action pour guider Mario jusqu’à un des points faibles du boss. Pour la petite histoire, plus vous sauverez de Toad, plus les gradins seront remplis durant les combats. Des Toad que l’on peut d’ailleurs solliciter, contre quelques dizaines/centaines de pièces, pour attaquer les ennemis à l’écran. Sympa.
Une très belle aventure à la sauce Mario
A vrai dire, les combats constituent clairement le gros point faible de ce nouveau Paper Mario: The Origami King, plutôt irréprochable globalement. L’aventure en elle-même est assez dirigiste oui, mais elle n’en est pas moins vraiment très plaisante à suivre. Comme toujours, Nintendo a rivalisé d’ingéniosité avec quelques trouvailles de gameplay (et visuelles) vraiment excellentes.
On apprécie par exemple les différents cercles de pouvoir, qui permettent à Mario de déployer des Bras Multi-pliés pour interagir avec le décor, parfois de manière très (très) originale. Ah oui, pensez à rapidement désactiver le motion control pour privilégier les commandes « classiques », et encore plus si vous jouez sur Nintendo Switch Lite.
Côté durée de vie, Paper Mario: The Origami King vous demandera environ 20 à 30 heures de votre temps, le jeu proposant quelques petites quêtes annexes comme sauver les Toad, reboucher tous les trous des différents mondes visités, ou encore dénicher des Trésors. Sans jamais frôler le génie, ce nouvel opus permet de vivre une belle aventure, à la fois zen, colorée et très drôle par moments, sans la moindre prise de tête, le challenge étant très (très) relatif ici.
Un titre très feel good, qui pourra être apprécié par n’importe quel type de joueur, que l’on soit un vétéran confirmé en manque de moustache, de couleurs et de confettis, ou un jeune/vieux joueur avide de vivre une énième aventure avec l’indémodable Mario, le héros « made in Nintendo » né à la fin des années 80.