Test Outriders : notre avis concernant le jeu de People Can Fly
Après Gears Of War Judgement, Painkiller et Bulletstorm, le studio polonais People Can Fly travaille depuis 2015 sur leur nouveau bébé. Ce dernier se nomme Outriders et se présente comme un shooter à loot, s’inspirant allègrement de The Division et Destiny dans sa formule et Gears Of War pour son gameplay. People Can Fly arrivera-t-il à se frayer un chemin dans cette jungle du TPS à loot avec Outriders ?
Outriders en test !
L’histoire d’Outriders commence par la Terre, cette dernière est devenue inhospitalière. Cette situation pousse les êtres humains à fuir leur planète. L’objectif est de rejoindre Enoch, une autre planète de la galaxie. Malheureusement les humains sont mal accueillis, le premier contact se solde par une anomalie tuant les premiers colons. Forcé de replonger en cryostase pour survivre à la tempête énergique qui frappe la planète, l’un des derniers agents chargé de la colonisation d’Enoch se réveille 30 années plus tard. Enoch n’est donc pas le paradis promis mais un environnement hostile ravagé par la guerre. Le joueur incarne l’Outrider et découvre ses pouvoirs et aptitudes. Ces dernières pourraient permettre à cet agent de percer les mystères de cette anomalie et de cette planète.
Le bébé de People Can Fly n’est pas doté d’un scénario assez intéressant pour tenir en haleine le joueur. C’est d’autant plus dommage car l’univers a l’air intéressant, malheureusement l’intrigue n’est pas assez profonde pour être qualitative. La même rengaine pour la narration, qui n’est pas à la hauteur. Les cinématiques et les doublages n’aident pas à se plonger dans l’univers d’Outriders.
Vous l’aurez compris l’intérêt du jeu ne se trouve absolument pas dans son intrigue. Même son de cloche pour l’écriture des personnages. Aucun personnage ne se démarque, ils sont tous plus caricaturaux les uns que les autres. L’écriture manque de finesse, dommage, sachant que l’univers est plutôt attrayant.
Au cœur du chaos
Outriders se joue comme un jeu de tir à la troisième personne tout à fait classique. En effet la prise en main ressemble fortement à Gears Of War, logique vu que People Can Fly s’est occupé de Gears Of Wars Judgment à une époque sur Xbox 360. C’est donc un « cover TPS » un genre disparu, très répandu sur la génération Xbox 360/PS3. Le tout est mélangé à des éléments RPG, avec divers pouvoirs et armes avec un système à loot et à objective façon Destiny ou The Division.
En solo ou en coop durant l’aventure. À la différence de tous les TPS classiques, Outriders rajoute des pouvoirs, différents selon la classe choisie en début de partie. Elles sont au nombre de quatre. Chacune d’entre elles a des capacités propres. Le Pyromancer peut manipuler le feu tandis que le Devastator peut déclencher des attaques du type sismique. Le Trickster a la capacité de contrôler le temps et le Technomancer a d’autres façons de faire parler sa rage. Bref c’est plutôt varié entre les classes mais classique.
Ces compétences spéciales ont évidemment un temps de recharge et ne sont pas utilisables à l’infini. Après vous pouvez combiner plusieurs pouvoirs ensemble pour un maximum d’effet. Le titre propose un arbre de compétence comme dans tout jeu du genre. Ce dernier permet aux joueurs de débloquer et d’améliorer leurs compétences, passives ou actives. Comme dans tout shooter à loot, il faudra récupérer et améliorer son équipement, armes et vêtements. En effet vous pouvez améliorer aisément votre arsenal avec des mods d’armes.
Inspiration Gears Of War oblige, Outriders propose un système de couverture comme dans le titre de Microsoft. Attention vous ne pourrez pas camper à volonté puisque les ennemis viendront vous déloger. L’intelligence artificielle est perfectible, elle compose par le grand nombre d’ennemis jetés à la figure du joueur. Pour faire remonter sa santé il faudra tuer ou blesser des ennemis pour récupérer de la vie.
Une planète pas très nette
Le jeu est entièrement jouable seul ou en coopération jusqu’à trois joueurs. Néanmoins il reste plus agréable de parcourir Outriders à plusieurs. Attention il faudra toujours être connecté à internet pour jouer, rien d’inhabituel pour un titre du genre. Le monde d’Outriders est divisé en plusieurs petites zones ouvertes dans différents environnements.
Pas de monde ouvert donc. Ces zones sont donc plus linéaires puisqu’elles sont composées de couloirs et d’arènes. Le titre n’est pas désigné comme un titre service par People Can Fly, en effet pas de micro-transactions, pas de monnaie in-game, pas de DLC et aucun season pass. Outriders n’est donc pas programmé pour vivre sur la durée comme Rainbow Six Siege ou Ghost Recon Breakpoint.
En plus de la campagne qui vous prendra plusieurs dizaines d’heures, du contenu accompagne cette dernière comme des collectibles, des missions annexes, ou encore un endgame bien fourni. Si le contenu disponible ne vous rassasie pas, le système de « niveau de monde » est présent. En effet, les niveaux de difficulté sont présents grâce à cette structure de monde. Ce système permet de monter ou de descendre la difficulté à la volée. Au programme du meilleur loot, des récompenses, des ennemis plus coriaces. Du niveau de monde histoire à très difficile, préparez-vous à en baver !
Enoch, le refuge de l’humanité
Graphiquement le titre alterne entre le joli grâce à sa direction artistique, et le moyen visuellement. Outriders tourne sur l’Unreal Engine 4 d’Epic Games. C’est surtout sa direction artistique qui le rend beau à regarder par moments, en effet par instants cette dernière baisse en qualité avec des décors génériques et un chara-design moyen. Bref il y a à boire et à manger. Heureusement le titre est plutôt fluide en toutes circonstances quelques soit la plateforme.
Le titre est évidemment plus à l’aise sur Xbox One X et PS4 Pro et encore plus abouti sur PC et next-gen. La présence du HDR est à signaler. Le jeu rencontre quelques problèmes de serveurs et de lenteurs de connexion même après plusieurs mises à jour et plusieurs semaines de jeu.
À noter que le jeu est intégralement doublé et sous-titré en français (VF + VOSTFR). Toutefois, la qualité des doublages n’est pas toujours au rendez-vous. Outriders prend alors des airs de série B ce qui donne par instants à l’ensemble un côté forcé et caricatural. Pour ce qui est des musiques et des bruitages, l’ensemble est efficace sans être impressionnant. Un bilan qui est donc mi-figue mi-raisin.