Test Need for Speed Heat : un épisode réussi ? (spoiler : non)
Développé par Ghost Games et publié par Electronic Arts, Need For Speed Heat est sorti le 8 novembre 2019 sur Windows, PlayStation 4 et Xbox One. Présenté à la Gamescom 2019, nous avions été agréablement surpris par le coté personnalisation très poussée, rappelant vraiment les très appréciés Underground. Le reste du jeu est-il aussi réussi ? Le test complet !
Need for Speed Heat en test !
Bon, il s’agit d’un jeu de voiture donc le scénario n’est pas vraiment la pièce centrale. Le jeu se déroule dans une ville très fortement inspirée par Miami qui se nomme Palm City. Une jolie ville au demeurant, séparée en quartiers possédant chacun leurs types d’épreuves. Vous passerez votre temps avec Ana Rivera et son frère qui synthétise à eux seul tous les stéréotypes d’un jeu de course de rue.
Les deux latinos échoués en Floride dont un ayant fait de la prison et maintenant gestionnaire d’un garage ou plutôt d’un repère à voitures boostées au nitrogène et de l’autre, tête brûlée ne réfléchissant que par le bitume. Votre but sera évidemment de devenir le pilote le plus respecté de la scène underground. Très conventionnelle donc.
Drapeau à damier !
C’est dans le gameplay que la magie opère, du moins au début. Need For Speed Heat a joué une très jolie carte dans sa façon d’articuler son aventure. Votre évolution se sépare en deux parties bien distinctes. La journée vous permet de gagner uniquement de l’argent. Elle regroupe les courses type circuit, drift et tout-terrain. La police vous chassera si vous faites trop d’incivilités (il faut vraiment en faire beaucoup) et vous risquerez alors de tout perdre si vous vous faites arrêter (Busted !).
La nuit vous permet aussi d’effectuer des courses sprints et gagner de la réputation cette fois-ci. Cette dernière vous permet de débloquer les voitures. Plus vous engrangez de “rep”, plus les voitures sont intéressantes. En revanche, la police de nuit est tout simplement sur les dents. Vous aurez affaire à eux toutes les nuits, après chaque course. Vous risquez souvent de perdre tout ou partie de votre rep (et de son multiplicateur pour conduite dangereuse) tant le lieutenant Frank Mercer et sa team sont sans pitié.
Cette articulation vous oblige à jouer de jour comme de nuit. Sachant qu’il faudra bienveiller à rentrer dans une planque afin de valider votre journée/nuit et conserver votre rep ou argent durement acquis.
Oui, mais voilà, le comportement des voitures est raté. NFS est un jeu d’arcade évidemment, mais réussir à faire moins bien qu’un Burnout était osé et pourtant c’est ce qu’ils ont fait. Les voitures sont soit trop lourdes, soit trop légères. Les drifts sont difficiles à réaliser et l’angle de braquage est hasardeux. Tellement qu’il est possible de le changer à la volée dans un menu contextuel prévu à cet effet. C’est dommage car le principe même d’un jeu de voiture repose sur les sensations manettes en mains. Malheureusement elles sont inexistantes et plutôt frustrantes.
Caisse à outils !
Au niveau des véhicules, NFS Heat fonctionne avec un indice de puissance (de 0 à 399) qui vous donnera accès à la suite des épreuves. Comprenez que les courses se débloquent en fonction de votre indice de puissance. Le magasin de pièces est là pour y remédier et elles sont classées en stock, Sport, Sport+, Pro, Pro+ et Super. Une jolie façon de rendre la progression homogène et logique. De plus, vous pouvez choisir de faire toutes les épreuves sur la map correspondant à votre véhicule et laisser les épreuves “qui font avancer l’histoire” pour plus tard.
NFS Heat était attendu comme le garage de nos rêves avec la possibilité de tout modifier. L’application “NFS Studio” pour nos chers smartphones nous avait mis l’eau à la bouche sachant qu’il était possible de transférer nos créations dans le jeu final. Vous pourrez donc vous amuser avec 127 véhicules de Acura à Honda en passant par BMW, Audi ou encore Mercedes. Les véhicules seront autant des années 1980 que très récentes. Quasiment tout l’aspect extérieur est modifiable. Le pot d’échappement, pare- chocs avant et arrière, toit, capot, vitres, phares, plaques, jantes (taille, couleur, aspect), spoiler…
Bien sûr, les peintures ainsi que leurs finitions et effets sont de la partie (métallique, carbon..). Même si cette partie est anecdotique, la personnalisation du personnage reste possible niveau vêtement, coiffure et chaussures. Comme prévu, le coté personnalisation est le point fort de ce NFS version 2019.
Riders on The Storm !
Graphiquement, tout n’est pas tout rose pour autant. NFS utilise le moteur Frostbite 3 et nous avons décidément la sensation que ce moteur n’est pas prévu pour les jeux de courses. Le jeu est beau, surtout de nuit avec des effets de lumières convaincants, une jolie modélisation des voitures et une ambiance générale correcte, mais malheureusement, il paraît un peu dépassé.
La colorimétrie est fade et tout manque de vie. La map est vide, que ce soit en termes de véhicule (le trafic) que sur son aspect post apocalyptique. Sérieusement, parcourir la map est d’un ennui palpable. Heureusement qu’il est possible de passer par le voyage rapide et que le temps paraît moins long au volant d’une hypercar quand vous devez rallier un A à un point B.
Bon, qu’on se le dise, les bandes-son représentent toujours le point fort dans les jeux EA (Madden, FIFA..) et c’est encore un strike sur ce NFS. De l’électro ou du RNB et Rap, tout y est. 2 Chainz, Kendrick Lamar, Diplo, French Montana, Mustard, Quavo, Future, Week Mill. C’est vraiment un sans faute.