Test Moss : le (superbe) jeu du PlayStation VR et de la souris
Désormais confortablement installé dans des centaines de milliers de foyers dans le monde, le PlayStation VR de Sony permet aux joueurs PS4 de profiter de nombreuses expériences en réalité virtuelle. De Batman Arkham VR en passant par Ping Pong VR, Rez Infinite, Gran Turismo Sport ou encore Resident Evil 7, les amateurs d’immersion ont de quoi se faire plaisir. Aujourd’hui, le PlayStation VR accueille Moss, un jeu de plateforme-aventure très original, mettant en scène une petite souris courageuse : Quill. Un jeu mis au point par Polyarc Games, un studio fondé par d’anciens de Bungie, dont les équipes ont notamment oeuvré sur des jeux comme Red Dead Redemption, Halo Reach, Dragon Age ou encore Destiny.
Moss VR en test !
Ainsi, dans Moss, il sera question d’incarner une adorable petite rongeuse, qui va partir à la recherche de son oncle, aidée dans sa quête par le Lecteur… en d’autres termes : vous. Le joueur devient ainsi un guide pour la petite Quill, une sorte de divinité qui va pouvoir agir sur certains éléments, par la force de la DualShock 4. Moss propose ainsi un double gameplay, puisque s’il est bien question de contrôler Quill via le stick analogique, et de la faire sauter et attaquer comme dans un jeu « normal », il faudra également utiliser les pouvoirs du Lecteur pour soulever une plateforme, activer un mécanisme, piéger un ennemi…
Cette collaboration permanente entre Quill et le Lecteur est évidemment au coeur du gameplay, et il faudra parfois faire preuve d’une synchronisation exemplaire pour percer les nombreuses énigmes du jeu. Rien de bien sorcier ici, puisqu’un peu de logique, de réflexion et d’observation suffiront à comprendre la marche à suivre. A ce sujet, Moss adopte des plans fixes, avec un Lecteur qui surplombe l’action de toute sa Grandeur. De cette manière, pas de changement de caméra, puisque tout est basé sur le regard du joueur. Il ne faudra ainsi pas hésiter à se rapprocher de l’action, ou même à se pencher généreusement pour voir un bonus caché derrière un mur. Excellent !
A kind of magic !
A cela s’ajoute un gameplay très précis en ce qui concerne les mouvements de Quill, qui bénéficie en prime d’animations à couper le souffle. Moss propose également une narration très aboutie (et 100% en français) et il ne faut que quelques minutes pour s’immerger pleinement dans cette aventure. Les développeurs ont également inclus de nombreuses animations permettant à Quill d’interagir directement avec le joueur. La petite souris n’hésite pas à féliciter le joueur lorsque ce dernier a déverrouillé une porte, ou lorsqu’il a effectué une action judicieuse. Là encore, cela tend à renforcer l’immersion et cette relation adorable qu’entretiennent Quill et le Lecteur/joueur. Si on osait, on irait même jusqu’à dire qu’il y a une vraie magie qui se dégage de ce Moss. Je vous jure !
Esthétiquement, Moss est incontestablement l’un des plus beaux jeux disponibles sur PlayStation VR. La patte artistique y est pour quelque chose bien sûr, avec en prime quelques environnements très travaillés techniquement, mais c’est surtout le système de tableaux « fixes » qui permet au jeu de conserver une vraie qualité visuelle. Comme dit plus haut, aucun souci de caméra ici, et le joueur devra fréquemment bouger pour fouiller chaque recoin des (merveilleux) décors que traversera la petite Quill. Malgré de nombreux jeux de perspective, aucun souci de lisibilité à signaler ici, on parvient toujours à localiser notre héroïne à grandes oreilles sans le moindre souci. Bref, en plus d’être très lisible et agréable à l’oeil, Moss implique également le joueur de manière très intelligente, en lui conférant quelques pouvoirs de préhension notamment, avec toujours cette ferme intention de protéger la frêle Quill, coûte que coûte.
En ce qui concerne le phénomène de motion sickness, Moss est également un modèle du genre, puisqu’il nous a été possible de parcourir l’aventure d’une traite (soit 3 heures de jeu environ) sans jamais ressentir la moindre gêne. Chose irréalisable sur des jeux comme Farpoint ou Robinson The Journey pour ne citer qu’eux. A noter toutefois que le jeu est très (très) différent entre la version projetée dans le casque PlayStation VR, et celle affichée sur la TV. Sur la TV, le rendu est très plat, avec une caméra très éloignée, et une action presque illisible par moments. Dommage pour ceux qui apprécient « regarder » un jeu vidéo… Bref, Moss se déguste seul, immergé pleinement sous le PlayStation VR, avec si possible un bon casque audio sur les oreilles… et c’est tant mieux !
Vous l’aurez compris, ce Moss est selon nous un indispensable du PlayStation VR de Sony. Non seulement le jeu a bénéficié d’une vraie réflexion pour parvenir à un gameplay parfaitement équilibré entre jouabilité classique et implication du joueur, mais Moss affiche également une technique parfois bluffante, ce qui est rare pour un jeu VR. Comme dit précédemment, l’immersion est telle que nous avons parcouru l’intégralité du jeu d’une seule traite, sans ressentir le moindre ennui ou la moindre baisse de régime en terme de rythme. On regrette seulement une durée de vie un peu chiche (3 heures) pour boucler le Tome 1. Reste à savoir maintenant quand est prévu le Tome 2 ! Viiite !