Test Kena: Bridge of Spirits sur PS5, entre chef d’œuvre et « déjà vu »
Présenté pour la toute première fois il y a près d’un an, en amont de l’officialisation de la PS5, Kena: Bridge of Spirits est enfin disponible. Développé par une équipe très réduite du côté de chez Ember Lab, Kena: Bridge of Spirits fait partie (un peu malgré lui) des jeux les plus attendus de la PS5 (mais le jeu est également disponible sur PS4). Après le monumental Rachet & Clank, l’incroyable Demon’s Souls ou encore le très exigeant Returnal, voici notre test complet de ce Kena: Bridge of Spirits, qui mérite lui aussi toute votre attention.
Le test Kena: Bridge of Spirits sur PS5
Si vous suivez un minimum l’actualité PS5, alors vous savez que Kena: Bridge of Spirits est un jeu de type action/aventure, dans lequel il s’agit d’incarner la guide d’esprits Kena, dont le voyage vers le temple de la montagne sacrée va lui demander de traverser un mystérieux village. Armée d’un bâton (magique), cette dernière pourra également compter sur des petites créatures, les Rots, pour lui venir en aide.
Très (très) attendu par de nombreux joueurs, Kena: Bridge of Spirits ne vous décevra pas lorsque vous lancerez le jeu pour la première fois. Le jeu est parfaitement fidèle à ce qui avait été montré jusqu’à présent, et vous retrouverez donc bel et bien cet univers très nature, très coloré, avec ces nombreux effets visuels et un travail hallucinant sur les animations. Les premiers pas permettent de découvrir un gameplay somme toute assez standard, mais plutôt efficace, sublimé par un côté « film d’animation » assez incroyable par moments. C’est simple, une fois lancé, on se dit très rapidement que l’on va « adorer ce jeu« . Un bon signe.
Certes, Kena ne se meut pas toujours avec une fluidité impeccable, mais force est d’admettre que visuellement, hormis quelques textures, l’ensemble est vraiment très flatteur pour la rétine. Outre le côté visuel, Kena: Bridge of Spirits peut également compter sur un environnement sonore très travaillé, avec un côté très zen qui se dégage du jeu (il est même possible de méditer à certains endroits). A cela s’ajoute la découverte des petits Rots, ces esprits ultra-mignons qu’il faudra trouver et collecter pour gagner de nouveaux pouvoirs, modifier l’environnement, ou encore profiter d’une précieuse aide au combat. Et oui, vous pouvez prendre le temps de cajoler vos petites créatures si vous le souhaitez.
Car Kena: Bridge of Spirits, c’est de l’exploration façon Zelda 3D de l’époque, mais c’est aussi pas mal de combats, là encore, fortement inspirés de la licence de Nintendo. A ce sujet, outre le bâton de base, Kena pourra également manier d’autres armes, là encore très (très) inspirées de Zelda. Côté inspiration, difficile également de nier des éléments empruntés à Okami de Capcom, ou encore à un autre jeu de Nintendo, à savoir Pikmin.
Côté gameplay, Kena: Bridge of Spirits n’est pas toujours un modèle de précision, mais le côté exploration est vraiment très agréable, tout comme les combats, pêchus juste comme il faut. Les phases de plateformes sont parfois un chouia imprécises, mais en réalité, ce qui manque un peu au jeu d’Ember Lab, c’est un peu de modernité, un peu de personnalité.
Enivrant, mais assez classique
En effet, si le travail sur les animations est dingue (ces cutscenes !) et que l’univers général est fascinant, difficile de ne pas tiquer face à un jeu somme toute très classique, pour qui a déjà joué à un Zelda 3D (Breath of the Wild mis à part). La progression est relativement scriptée, même si le joueur est bien sûr invité à revenir sur ses pas après avoir acquis une nouvelle capacité, histoire de découvrir des bonus. A ce sujet, Kena: Bridge of Spirits est particulièrement généreux, et ceux qui visent le 100% auront clairement de quoi faire.
Malgré tout, n’allez pas croire que le jeu signé Ember Lab ne s’offre pas également quelques idées plus originales, et si les combats de bosse prennent parfois un petit côté Demon’s Souls (avec les roulades oui) dans leur approche, l’utilisation des Rots est plutôt maligne. En effet, ces derniers auront tendance à se cacher, et il faudra alors faire grimper une jauge de courage pour pouvoir invoquer les petits Rots. On pourra alors les envoyer sur un ennemi pour le distraire, ou encore les attacher à une flèche pour augmenter les dégâts, voire décider de butiner une plante pour redonner de la santé à Kena. Cela rajoute un semblant de stratégie, est c’est plutôt sympa.
En réalité, en plus d’un univers très prenant porté par une réalisation très solide, ce sont souvent ces mêmes Rots qui font une partie du charme de ce Kena: Bridge of Spirits, puisque ces derniers seront souvent réquisitionnés pour effectuer de nombreuses tâches. Là encore, l’animation est à tomber, et on ne peut qu’être charmés par ces petits Rots que l’on a immédiatement hâte de collectionner dès le début de l’aventure.
Durée de vie
Côté durée de vie, Kena: Bridge of Spirits nécessite une douzaine d’heures environ pour voir le fin mot de l’histoire. Pour un « petit » jeu, c’est plutôt admirable, et vous pouvez ajouter quelques heures supplémentaires si vous êtes du genre à explorer chaque recoin de la map, et à viser le 100%. En mode normal, le jeu offre un challenge plutôt équilibré, et seuls quelques boss vous donneront un peu de fil à retordre. Globalement, l’expérience est vraiment très agréable, et on prend un vrai plaisir à suivre les aventures de la jeune guide.
A noter que, contrairement à d’autres titres du même genre, Kena: Bridge of Spirits ne joue pas la carte de la surenchère de quêtes annexes. En réalité, il n’y aucune quête secondaire dans Kena, et si la map indiquera toujours l’objectif, libre au joueur d’essayer de trouver quelques Rots ou quelques coffres scellés avant de poursuivre sa quête. Par ailleurs, il est important de souligner que Kena: Bridge of Spirits est le premier jeu signé Ember Lab, et que ce coup de génie pourrait bien valoir au studio d’être prochainement racheté par PlayStation (en tout cas nous, c’est ce que l’on ferait, et vite !).