Test Immortals Fenyx Rising, pâle copie ou copie pâle ?
Jadis baptisé Gods and Monsters, la nouvelle production herculéenne signée Ubisoft s’intitule finalement Immortals Fenyx Rising. Un titre pas forcément très vendeur (à nos oreilles en tout cas) qui a été mis au point par le studio à l’origine de l’excellent Assassin’s Creed Odyssey. Un jeu qui nous replonge dans la Grèce antique, mais avec tout nouveau style, davantage basé sur… l’humour. C’est parti pour notre test de ce Gods… Immortals Fenyx Rising !
Immortals Fenyx Rising, le test de la version PS5
Dans Immortals Fenyx Rising, on incarne au choix un homme ou une femme (Fenyx donc), qui va devoir évoluer sur l’Île d’Or pour tenter de libérer les Dieux de l’Olympe, tombés sous les coups du terrible Typhon. Dit comme ça, on pense avoir affaire à un jeu à la dramaturgie saisissante, façon God of War, mais en réalité, Immortals Fenyx Rising joue une carte assez étonnante, à savoir celle de l’humour.
En effet, si la mythologie Grecque est bien de la partie ici, Ubisoft s’amuse à détourner les grands héros de cette période bénie des Dieux. On rencontre par exemple assez vite un Hermès assez étonnant, tandis que les Dieux de l’Olympe sont tous très caricaturaux, en plus d’être transformés en poulet pour certains…
Il ne vous aura pas échappé que pour la version française du jeu, Ubisoft a fait appel à Lionnel Astier pour doubler le personnage de Zeus. Ce dernier, ainsi que Prométhée, vont d’ailleurs se charger de narrer constamment l’aventure. C’est (relativement) drôle les premières minutes, mais rapidement, la VF a bien du mal à convaincre, et l’ensemble fait vite très cheap. Un petit tour dans les options pour passer le jeu en anglais, et le souci est réparé.
Un peu de Zelda, un peu d’Assassin’s Creed.. et pof… Immortals Fenyx Rising ?
Pour le reste, difficile de ne pas voir une filiation évidente entre cet Immortals Fenyx Rising… et Zelda: Breath of the Wild. Après tout, qu’y a-t-il de mal à s’inspirer un peu de l’un des meilleurs jeux de ces dernières années ? Néanmoins, dans le cas présent, les similitudes sont très (très) (trèèèès) nombreuses, et les premières minutes de jeu ont bien du mal à convaincre. La faute à cette impression de plagiat (le mot est lâché), mais aussi à un jeu qui manque globalement d’identité.
En effet, ce qui est gênant, c’est aussi le côté ultra générique de la DA, avec des personnages sans la moindre personnalité. Cela se manifeste notamment dans le cutscenes, beaucoup trop nombreuses et assez gênantes pour la plupart, si bien que l’on semble parfois avoir à faire à un jeu mobile totalement random… En fait, Immortals Fenyx Rising manque cruellement d’identité, et cela se perçoit dès les premiers instants.
Heureusement, une fois le prologue passé (soit une grosse heure de jeu), le jeu s’ouvre davantage, et se laisse enfin découvrir un peu plus pleinement. On peut alors courir ou planer vers son prochain objectif, voire apprivoiser des animaux sauvages pour les chevaucher fougueusement (non, pas comme ça), relever certains défis, déjouer certaines énigmes… Le gameplay est plutôt agréable dans l’ensemble, à la fois simple et efficace comme on dit.
La carte est relativement réduite (notamment si on compare à Assassin’s Creed), mais les objectifs sont néanmoins très nombreux. Ces derniers sont donc (et c’est logique) assez proches les uns des autres, et on a rarement le temps d’apprécier une bonne balade dans les herbes hautes, sans qu’un objectif ne s’affiche à l’écran, ou qu’un ennemi ne tente de nous réduire à néant.
Dans Immortals Fenyx Rising, l’action se passe également sous terre, avec pas mal de cryptes à visiter. Tantôt secondaires, tantôt obligatoires, ces dernières sont construites comme de vastes puzzles, avec des caisses à déplacer, des boules à placer sur des mécanismes, comme dans Breath of… vous avez compris l’idée.
Le hic, c’est que si les premières cryptes sont plutôt agréables, non seulement ces dernières se révèlent ultra nombreuses, mais elles proposent aussi parfois des défis d’une difficulté assez atroce, avec une réussite qui tient tout simplement du miracle parfois… Heureusement, les combats restent très réussis, avec en prime de très chouettes affrontements contre les boss, et ce, même si la caméra s’avère toujours un peu trop lointaine à nos yeux. La progression générale est relativement guidée, et on peut assez tôt dans le jeu profiter du voyage rapide pour s’éviter de fastidieux aller/retour.
Cyberbug ou pas ?
Techniquement, Immortals Fenyx Rising est une bonne surprise. Alors non, le jeu n’est pas une beauté fatale, loin de là, et il ne faut pas s’attendre à pousser le moindre « wow » au lancement du jeu (ni même après). Certains panoramas restent très agréables pour les mirettes, avec en prime quelques très chouettes effets, mais on reste sur un jeu de la génération précédente avec des textures parfois pauvrettes (mais un très chouette mode photo).
L’ensemble reste fluide en toute circonstance (sur PS5), avec en prime deux modes d’affichage au choix. Pas de bugs majeurs à signaler ici, et l’ensemble a été plutôt bien peaufiné par Ubisoft. On regrette quand même des cutscenes assez ratées dans l’ensemble (et plutôt nombreuses), avec des animations assez grotesques par moments.