Test Ghost of Tsushima : si vous avez aimé Zelda Breath of the Wild, The Witcher, Far Cry…
Apres des titres très réussis comme la série des Infamous ou Sly Racoon, le studio Sucker Punch nous livre un jeu historique qui se déroule dans un Japon féodal ou l’empire mongol fait régner la terreur. Disponible exclusivement sur PlayStation 4, il raconte l’histoire de Jin Sakai, le dernier survivant du clan Samouraï de l’ile de Tsushima. À cette période, l’empire mongol vise à conquérir l’Orient. Un empire mené par le grand Khotun Khan, contre lequel notre héros s’en va en guerre afin de libérer Tsushima. Voici notre test complet (garanti sans spoil évidemment).
Ghost of Tsushima, le test !
Dans cette longue aventure, vous apprendrez à vous comporter comme un Samouraï. Pour cela, vous découvrirez (entre autres) l’art du Katana. Un style de combat appris de votre oncle Shimura. Depuis tout jeune, ce dernier vous comte l’histoire de Tsushima et vous inculque le code d’honneur du Samouraï.
Malheureusement, les événements et la soif de vengeance poussent Jin à revoir ses principes et le poussent irrémédiablement à devenir un “ghost”, au grand désespoir de son oncle.
Bats toi comme un samouraï!
Tout l’intérêt de Ghost of Tsushima réside dans son système de combat très bien pensé et dynamique. Sans réinventer le genre, il est possible de porter des coups légers, lourds, un mélange des deux, des esquives et utiliser des capacités. En tant que Samouraï, vous aurez toujours la possibilité d’attaquer de front, c’est à dire en donnant l’ordre à vos ennemis proches de vous affronter en combat singulier.
Pourtant, le jeu vous laisse libre de choisir votre approche. En effet, il est possible d’opter pour la voie du ghost et assassiner de sang froid vos ennemis sans jamais vous faire repérer.
Encore une fois, que vous choisissiez cette stratégie ou l’autre, Jin possède plusieurs capacités afin de rendre l’expérience jouissive et sanguinaire de surcroît. L’intégration des différentes “postures de combat” ajoutent une agréable subtilité aux affrontements.
Vous changerez de position, vos mains utiliseront le katana différemment et votre déhanché s’adaptera. Changer de posture en plein combat en fonction de votre adversaire vous plonge immédiatement dans la peau d’un samouraï et vous en voudrez encore !
Malheureusement, l’intelligence artificielle vient parfois ternir cette expérience. Les ennemis peuvent se montrer particulièrement stupides en perdant leur moyen si vous lancez une grenade fumigène ou si vous courrez vous cacher dans des hautes herbes sous leurs yeux. Il est même possible de les assassiner en un seul coup en ressortant, comme s’ils ne vous avaient jamais vu.
Pour le plaisir des yeux et des oreilles
Allons droit au but. Les plaines de l’ile de Tsushima sont un véritable tour de force de la part de Sucker Punch Productions. Le soin apporté à la végétation est tout simplement somptueux. Les différentes forces du vent qui caressent les plantes et les arbres rendent le jeu incroyablement vivant. Les régions sont conçues avec soin, les champs, les temples et les forêts respirent le travail bien fait.
Le level design est bien pensé. Il n’est pas possible de se sentir perdu malgré l’immensité de Tsushima. Vous aurez toujours la possibilité d’escalader, de trouver un moyen de vous faufiler vers votre objectif et même d’utiliser le vent comme indicateur (vous comprendrez en jouant).
Le cycle jour et nuit apporte cette subtilité graphique. Il n’est malheureusement là que pour l’ambiance. Il n’influe pas sur le comportement des ennemis ou des missions. Ils vous détecteront comme en plein jour, et parfois les transitions (jour/nuit et météo) sont un peu exagérées…
Coté sonore, c’est encore un excellent travail. Les croisements de fer, les scènes dramatiques, le bruit du vent sur l’herbe rendent l’expérience fidèle. Les voix japonaises sont justes et participent à nous plonger dans Tsushima.
Les développeurs l’avaient “teasé” et notre réaction avait été mitigée sur le mode photo. Pourtant, il s’agit bien là d’un des meilleurs mode photo jamais créé. Les panoramas sont tellement propices que vous allez souvent vous arrêter et ouvrir le mode photo afin d’immortaliser ces moments. Les options sont nombreuses. Il est vraiment possible de faire des magnifiques tableaux, la preuve avec les différentes images qui illustrent cet article.
Un Jin tonique !
Pour la personnalisation, Sucker Punch saura contenter les joueurs. Jin peut revêtir plusieurs armures dont les couleurs peuvent être changées. Il ne s’agit pas que de cosmétique. Elles apportent des capacités évolutives qui vous permettront d’adapter votre façon de jouer.
Certaines seront plus efficaces pour les combats au corps à corps, d’autres pour l’infiltration ou encore pour tenir un rôle d’archer. Leur point commun réside dans la recherche du détail. Les pièces de cuir, métal, de soie ou encore de cuivre sont nécessaires à leur fabrication et sont identifiables une fois l’armure portée. D’ailleurs, il faudra trouver ces matières en recherchant les villages et les ennemis afin d’améliorer.
Les connaisseurs se délecteront de l’apparence de leur menpō, le masque porté par Jin. Evidemment, vous pourrez en trouver partout sur l’ile et votre style n’appartiendra qu’a vous. Un très bon point.
Le syndrome de la comparaison
Soyons lucide mais surtout soyons clair, Ghost of Tsushima est la dernière grosse production de la Playstation 4. Il arrive donc en “fin de génération” et souffre du syndrome de la comparaison.
Le système de combat ressemble beaucoup à un Batman Arkham ou Spiderman, les plans panoramiques vous feront penser à Breath of the Wild, avoir une monture et parcourir l’ile de Tsushima vous fera penser à The Witcher 3, vous déplacer sur les parois rocheuses et utiliser certaines capacités vous ferons vous insurger sur le coté Nathan Drake ou Assassin’s Creed et libérer des camps est sévèrement emprunté à Far Cry (entre autres). Pas vraiment un modèle d’originalité donc…
Oui, Ghost of Tsushima semble être de ce fait une expérience “vue et revue”, un jeu standard que certains diront “sans saveur et plat”. Et l’erreur vient de là, puisqu’il s’agit d’un jeu qui récupère tout ce qui ce fait de mieux et l’utilise pour nous livrer une aventure à la fois envoûtante et bien réalisée, même si qualifiable de “générique”.