Annoncé en juin 2020, Forspoken répondait alors au nom de code Project Athia. Le test du dernier bébé de chez Square-Enix était évidemment très attendu, le jeu étant conçu comme une exclusivité PS5 (et PC) et élaboré à partir du Luminous Engine maison, sous la tutelle de Hajime Tabata. Autant dire qu’en attendant le futur Final Fantasy XVI, nombreux sont ceux à avoir surveillé ce Forspoken d’un œil avisé, même si, depuis quelques semaines, c’est une certaine méfiance qui s’était installée… C’est parti pour notre test complet de Forspoken sur PS5 !
Forspoken, le test !
La petite histoire de Forspoken, vous la connaissez sans doute. Le jeu nous propose d’incarner la jeune Frey, mystérieusement téléportée de New York au monde imaginaire d’Athia, et qui va se voir attribuer les pouvoirs magiques de Krav, un bracelet parlant. L’objectif est ici de venir en aide à la population locale, et combattre de monstrueuses créatures, afin de découvrir tous les secrets d’Athia et de la Brume, mais aussi ceux enfouis en elle.
Autant le dire d’emblée, le démarrage de ce Forspoken est une véritable catastrophe. Le jeu nous emmène au coeur de New-York, afin de faire connaissance avec Frey, dont la vie (et le vocabulaire) n’est pas des plus enviables. La narration n’est pas au mieux, la section technique n’est pas renversante non plus, et l’ensemble s’avère un peu (trop) longuet… Heureusement, le jeu nous transporte finalement du côté d’Athia, et l’on va enfin pouvoir profiter du « vrai » Forspoken, celui qui promet de l’action non stop, des phases de parkour bluffantes et des environnements aussi beaux que variés… enfin en théorie.
Concrètement, Frey va pouvoir mettre la main sur différents sortilèges (grâce à son bracelet Krav, suivez un peu…), répartis sur les quatre éléments. On y retrouve des sorts d’attaque bien sûr, mais aussi des sorts voués à faciliter les déplacements de notre héroïne, sans compter les sorts de défense. Le tout s’effectue via les gâchettes de la DualSense, et l’ensemble manque un peu d’ergonomie.
On s’embrouille en effet assez souvent, sans compter les phases de combat qui nécessitent de marteler la touche R2, jusqu’à l’épuisement parfois…. Alors certes, à l’écran, c’est parfois impressionnant, mais cela reste ultra répétitif, avec en prime un ciblage un peu capricieux, qui donne un côté assez brouillon à l’ensemble.
Déception, quand tu nous tiens…
Graphiquement, de par son côté « exclusivité PS5« , Forspoken était évidemment très attendu au tournant. Toutefois, là encore, le jeu déçoit un peu… Certes, quelques panoramas sont réussis, sans compter de très beaux effets techniques, mais l’ensemble reste assez inégal, et semble même bien fragile par moments côté frame rate.
A cela s’ajoute une VF assez catastrophique, si bien qu’il est plus que conseillé de passer le jeu en anglais pour profiter d’une expérience audio digne de ce nom. A noter toutefois des chargements éclairs ici, c’est toujours ça. Du côté des personnages, si Frey bénéficie d’un soin tout particulier, ce n’est pas le cas des autres PNJ, parfois d’une laideur sans nom, avec en prime une mise en scène assez archaïque.
Plutôt décevant dans son ensemble, Forspoken n’est pas dénué de qualités pour autant. Non seulement certains environnements sont plutôt agréables, mais le jeu propose également un côté « parkour » intéressant, à la fois simple à maitriser, mais aussi suffisamment complet pour récompenser les meilleurs joueurs. Dommage toutefois que la progression soit à ce point classique et répétitive, avec des points d’intérêts (en hauteur oui) déjà vus des centaines de fois…
On sent que le potentiel est là, que l’idée initiale est très bonne, mais que l’ensemble manque de fond, d’inspiration, de consistance, d’originalité… On pensait profiter d’un vaste open world organique et naturel, et on se retrouve au final avec un monde figé, générique et sans âme, et bourré de quêtes secondaires sans saveur. C’est triste, mais Forspoken reprend en réalité la formule des open world d’il y a quelques années (coucou Ubisoft !), et cela se ressent tellement manette en mains. Dommage également que la mise en scène soit à ce point hachée, avec des fondus au noir et des cutscenes en pagaille. Raaaah !
Du côté de la durée de vie, Forspoken propose une petite quinzaine d’heures de jeu au total, pour qui souhaite découvrir le fin mot de l’histoire, tout en réalisant quelques quêtes annexes. Alors certes, cela ne sera pas assez pour boucler ce Forspoken à 100%, mais cela sera sans doute amplement suffisant pour de nombreux joueurs. Difficile en effet de se montrer enthousiaste à l’idée d’aller « valider » un énième point d’intérêt, ou d’effectuer une énième quête annexe absurde, comme courser des chats ou apprendre à danser dans une échoppe (véridique).