Test Dusk Diver : un (bon) beat’em up mâtiné de RPG ?
Dusk Diver en test !
L’arrivée sur le marché d’un nouveau studio de développement est toujours un moment intéressant dans l’univers du jeu vidéo, qui plus est, quand il s’agit d’un studio taiwanais, pays encore assez méconnu dans ce secteur. C’est donc un beat’em up que nous propose le studio JERA Game Studio du nom de Dusk Diver. Fortement inspiré des classiques du jeu vidéo japonais, le jeu a toutefois été réalisé avec un budget plutôt réduit. Ce studio va-t-il réussir le pari de nous proposer un titre intéressant ? C’est ce que nous allons voir dans ce test complet !
Yumo et les gardiens
Dusk Diver vous glissera dans la peau de la jeune Yumo, étudiante de Taipei sans histoire pour qui le monde va littéralement basculer lorsqu’un jour, en balade dans le quartier de Ximending (sorte de Akihabara local), Yumo va se retrouver propulsée avec sa BFF dans une sorte de monde parallèle rempli d’horribles petits monstres.
C’est à ce moment que Yumo va rencontrer un certain Léo, montagne de muscle aux abords très sympathiques, qui va lui expliquer le monde dans lequel elle s’est retrouvée mais surtout lui révéler qu’elle dispose d’un pouvoir lui permettant de rétablir l’ordre et de faire grande chose.
Oui vous l’aurez vite compris, Dusk Diver n’est clairement pas un exemple d’un point de vue scénaristique et c’est peu dire, tant les protagonistes sont finalement peu charismatiques et l’histoire vraiment pas folichonne. Mais, on pardonne vite ce petit souci, car ce n’est pas très grave pour ce type de jeu, même si un petit effort n’aurait pas été une mauvaise idée sur cet aspect.
Dusk Diver est donc un beat’em up en 3D, vous vous retrouverez aux commandes d’une Yumo en mode super guerrier qui sera épaulée de gardiens (sortes d’esprits qui l’aideront en combat). La principale mission va être simple : nettoyer des arènes de monstres de plus en plus nombreux et puissants grâce à de grands coups de bourre pifs et d’attaques explosives. Certains diront qu’il s’agit donc d’un musou, mais les arènes et la liberté de mouvement est tellement réduite que ce n’est pas le cas. Toutefois, on retrouvera quelques incontournables de ce type notamment dans l’aspect « bourrinage de boutons » et nettoyage de vagues d’ennemis.
Le temps ne suffit parfois pas
La première version beta du jeu avait soulevé nombre de bugs et de soucis, du coup, JERA Game Studio a laissé très longtemps le jeu en accès anticipé (pour info, le jeu est dispo en accès anticipé sur Steam depuis mars 2019), proposant régulièrement des correctifs et des améliorations de leur titre ce qui pourrait s’apparenter à une réelle envie de bien faire.
Cependant, cela n’est parfois pas suffisant et Dusk Diver souffre malheureusement de pas mal de manques rédhibitoires au précieux label « C’est un bon jeu ! ». Tout d’abord l’aspect graphique car même si le jeu reste globalement propre, on peut noter quelques soucis de framerate quand pas mal de polygones sont affichés ou des choix originaux pour contourner les effets de clipping des PNJ dans la ville (ils sont remplacés par des formes grossières de couleurs avant de poper en version modélisée lorsque vous êtes suffisamment prêt).
L’autre point faible qui fait mal, c’est le système de combat. En effet, le personnage de Yumo souffre d’un panel de coups relativement faible (coup faible / forte / attaque gardien & dash) qui en plus, n’ont que très peu de capacité de combo. Conclusion : vous vous retrouvez bien trop vite à devoir matraquer les mêmes boutons au bout d’une heure de jeu et vous aurez très vite l’impression de faire toujours la même chose. A noter toutefois que la mécanique d’esquive est plutôt fluide et que la simplicité des mécaniques de combat fait qu’il est assez facile de s’y adapter notamment pour les plus novices.
Même si Dusk Diver vous proposera quelques touches de RPG afin de customiser Yumo, le tout reste quand même trop léger et on regrette de ne pas avoir des palettes de coups déblocables comme c’est souvent le cas pour ce genre de catégorie de jeu. Les gardiens vous apporteront bien une petite touche de fraîcheur mais soyons honnête, cela ne sauvera pas un système de combat trop peu profond pour vous embarquer dans la petite dizaine d’heures nécessaires pour boucler le titre.
Des inspirations diverses et variées
Un des aspects assez intéressant du jeu se situe au niveau des activités inter-missions dans le quartier de Ximending. En effet, Yumo aura la possibilité d’assouvir sa passion gastronomique en découvrant les différents restaurants du quartier qui vous proposerons des plats ajoutant des passifs / powerup qui vous seront bien utiles pour les prochains combats (un peu comme dans un Monster Hunter par exemple).
Vous développerez avec chaque restaurant une barre d’affinité, qui augmentera chaque fois où vous irez vous restaurerez chez eux. Plus votre « lien » avec le restaurant augmentera, plus les bonus qu’il vous proposera sera intéressants et impacteront vos combats. Cette mécanique d’affinité fait clairement penser à celle développée dans la saga des Persona ce qui, dans l’absolu, n’est pas une mauvaise idée, mais ici aussi cela manque de profondeur. A noter que des side quests vous serons également proposées, mais elles restent plutôt anecdotiques et peu intéressantes.