Test Demon’s Souls PS5 : plus beau que moi tu meurs ?
La PS5 est disponible depuis quelques jours maintenant (mais introuvable en boutiques). La nouvelle console de Sony est lancée avec un petit florilège de jeux, avec le « correct mais sans plus » Spider-Man Miles Morales, l’étonnant Sackboy : A big Adventure, le passable GodFall, mais aussi Demon’s Souls. En effet, le jeu lancé initialement en 2009 sur PS3 est la seule exclusivité PS5 pour ce lancement. Et force est d’admettre que le jeu est une pure réussite. Notre test !
Demon’s Souls, le test PS5 !
Chapeauté par Bluepoint Games, à qui l’on doit la renaissance sublime de Shadow of the Colossus sur PS4, ce Demon’s Souls semblait destiné à faire office d’ambassadeur next-gen. En effet, les courtes séquences de gameplay montrées en amont par Sony laissaient deviner un jeu de toute beauté. Assez beau pour nous donner envie d’avoir une pensée pour l’illustre Aldo Maccione (on t’aime Aldo !), mais aussi pour nous lancer à l’assaut de ce Demon’s Souls, en test depuis quelques longues journées maintenant chez nous.
Graphiquement (parce que je sais que c’est ce qui vous intéresse), oui, Demon’s Souls est une claque visuelle incontestable. Le jeu s’ouvre d’ailleurs sur un prologue particulièrement réussi, assez accessible d’ailleurs (mais ça ne va pas durer), qui se conclut sur un boss d’une beauté assez transcendante. Au préalable, le joueur a la possibilité de créer son héros, avec la possibilité d’opter pour un homme ou une femme, mais aussi d’affiner certaines caractéristiques physiques, sans oublier la classe de départ.
Plus c’est dur… ben plus c’est dur
A ce sujet, pas de panique, les Ames récoltées dans le jeu vous permettront tout à fait de transformer ce preux chevalier choisi en début de partie en un apprenti sorcier (et inversement). D’ailleurs, bien que mis au point par Bluepoint Games, Demon’s Souls PS5 n’est pas plus « facile » que n’importe quel autre jeu From Software. A vrai dire, le jeu est exigeant, assez frustrant parfois, avec quelques pièges bien vicieux, mais la marge de progression est juste folle.
A titre d’exemple, si nous avons galéré (et pas qu’un peu) à occire les deux premiers boss lors de notre premier run (en 3 ou 4 heures de jeu), le simple fait de recommencer une partie, a permis d’effectuer ce même cheminement (batter les 2 premiers boss) en une petite heure. Sans devenir un super-héros, le joueur un minimum patient parvient donc à comprendre les rouages du jeu, et à se défaire assez « facilement » d’une situation pourtant alarmante quelques heures plus tôt.
Evidemment, Demon’s Souls reste Demon’s Souls, mais si le fond du jeu n’a pas (trop) changé, la forme est quant à elle totalement bouleversée. Les développeurs ont ainsi pris un vrai plaisir à donner vie à des environnements d’une beauté (et d’un gigantisme) sidérant. Ainsi, même ceux qui ont passé des dizaines d’heures sur le jeu originel auront l’impression de redécouvrir Demon’s Souls. Pour les néophytes, c’est un périple assez inoubliable qui les attend.
Demon’s Souls : un « vrai » jeu PS5 ?
Premier titre véritablement développé pour la PS5, Demon’s Souls se paie également le luxe d’utiliser parfaitement le SSD de la console. Ainsi, tous les chargements du jeu s’effectuent en un maximum de… 3 secondes. Dommage en revanche que la DualSense n’ait pas été davantage employée, si ce n’est pour quelques vibrations avertissant d’un danger imminent.
Evidemment, Demon’s Souls tire également profit de la puissance graphique de la console de Sony. On l’a dit, le titre est d’une beauté assez sidérante, et un petit tour par le mode Photo permet de constater à quel points les textures sont riches, à quel point les effets de lumières sont bluffants, à quel point le moindre petit détail a fait l’objet d’un soin monstrueux… Idem du côté de la bande-son, avec des musiques et des effets sonores impressionnants. En revanche, préférez la VO à la VF.
A cela s’ajoute la possibilité de jouer en mode 4K, mais à 30 images/seconde, et en mode 60 fps. Le tout s’effectue à la volée dans les options du jeu. Toutefois, si certains titres sont « jouables » en 30 fps (Assassin’s Creed Valhalla, Spider-Man Miles Morales…) ce Demon’s Souls est nettement plus agréable en 60 fps. A cela s’ajoute un jeu toujours très (très) propre graphiquement, que l’on joue en 30 ou en 60 fps.
N’allez toutefois pas croire que Demon’s Souls n’a que des qualités. Non, car comme tout jeu From Software, cette refonte ne sera pas accessible au commun des mortels. En effet, le jeu est toujours aussi difficile, et peut s’avérer très vite « chiant » pour pas mal de joueurs. C’était déjà le cas pour Bloodborne ou encore Sekiro, et c’est (logiquement) la même chose ici. Difficile également de ne pas tiquer face à un gameplay assez rigide malgré tout, et quelques intenses moments de frustration occasionnés par une caméra parfois bien mal placée. Néanmoins, si vous êtes pris par le jeu, tout cela constituera le cadet de vos problèmes, et vous prendrez un plaisir fou à terminer ce Demon’s Souls à plusieurs reprises.
Notre avis concernant Demon’s Souls PS5
Test de Demon’s Souls réalisé à partir d’une version numérique du jeu, fournie par l’éditeur