Chez THM, on aime les voitures mais aussi les jeux vidéo qui en parlent et nous avons pu poser les mains sur le nouveau jeu de course sous licence Dakar. Il y a quatre ans, Dakar 18 n’avait pas franchement fait honneur à la discipline à cause de ses bugs, de son interface ratée et de son fâcheux gameplay. Développé par Saber interactive Porto et publié par Saber, le tout nouveau Dakar Desert Rally avait beaucoup à prouver. Avoir toutes les licences et sortir sur PC, PS5 et Xbox Series suffit-il à avoir un jeu qui tient la route ? Derrière ce jeu de mots réside une vraie question, c’est parti pour notre test de Dakar Desert Rally !
Dakar Desert Rally, le test complet sur PS5
Sans surprise et comme dans l’épisode précédent, Dakar Desert Rally se veut entre la simulation et l’arcade, et surtout accessible. Le jeu propose le mode carrière et le mode libre en ligne. C’est simple et sans fioritures par rapport à Dakar 18. D’autres modes de jeu arriveront plus tard selon les développeurs comme le mode replay, photo, mode copilote ou vous naviguerez pour quelqu’un ainsi que plusieurs modes et véhicules historiques. On attend aussi volontiers le prochain mode roadbook qui permettra de créer sa propre étape.
Le mode carrière vous permet d’avoir plusieurs progressions simultanées en fonction du véhicule choisi. Vous pouvez piloter des autos, motos, camions, quads et des SXS qui sont en fait des petit, mais très puissants buggy. Evidemment, chacun avec sa jouabilité et ses spécificités mais on y reviendra. Il est agréable de pouvoir choisir tous les véhicules du Dakar depuis l’édition 2020 même si tous n’y sont pas. Tant qu’il est possible de jouer avec la 3008 DKR, nous sommes heureux !
Le mode multijoueurs en ligne vous parachute sur une course, souvent déjà commencée et vous propose de rester en spectateur ou y participer. Mention spéciale à la vue spectateur qui vous donne carrément le contrôle de l’hélicoptère qui retransmet la course, comme à la télévision. C’est une sensation vraiment sympathique. Il est aussi possible de créer un lobby jusqu’a 4 joueurs.
Plaire au plus grand nombre
Qu’on se le dise, Dakar Desert Rally est un « simcade » c’est-à-dire qu’il présente des aspects simulation comme les licences, certains comportements au niveau de la physique des véhicules mais aussi des cotés plus arcade. Le Dakar n’est pas vraiment fait pour les néophytes. Afin de rester cohérent et proposer une expérience équilibrée, il était primordiale de jouer sur les deux tableaux. Vous le savez, le Dakar est une course d’endurance sur routes ouvertes qui demande de connaitre le jargon propre à la discipline. Se faisant, Dakar propose trois modes de navigation. Sport, Professionnel et Simulation.
Dans le mode sport, qui est en fait le mode « Arcade » sans le nommer, vous avez la possibilité de rouler avec les points de passage, les flèches de navigation, une intelligence artificielle plus faible et des sauvegardes entre les étapes. Sans prise de tête et accessible dès le début, le mode sport permet de prendre du plaisir immédiatement.
Le mode professionnel, même si son nom ne l’indique pas est juste un peu plus poussé que le mode sport. Les flèches de direction disparaissent mais il laisse surtout la place aux tutoriels plus poussés. Ce mode permet d’apprendre les rudiments du Dakar, comprendre comment fonctionne les spéciales et les termes de navigation. Les réparations coutent plus chers et le gameplay est un peu moins permissif.
En mode simulation, les sauvegardes entre les courses est interdite, le HUD est réduit à son minimum et la navigation est uniquement sur roadbook que vous aurez appris à lire au préalable. Pour être honnête, ce mode tellement « compliqué » que le jeu ne vous permet pas d’y accéder avant d’avoir atteint le niveau 25 mais sachez qu’il s’agit de la clé du bonheur. Une fois maitrisé, l’expérience Dakar est vraiment plaisante.
Graphiquement grandiose
Visuellement, Dakar Désert Rally tourne sur Unreal Engine 4, comme son grand frère Dakar 18. Pourtant, l’écart entre les deux jeux est saisissant. Ce nouvel opus est exquis et c’est une réelle surprise. Nous avons été agréablement surpris par les effets de lumières, la végétation et le rendu général. Il faut dire que les courses du type Dakar demandent de la diversité, du dénivelé et une variété dans les étapes. Sur ces aspects, c’est un sans-faute. La carte qui fait office de grand terrain de jeu ou s’enchaine les étapes est aussi variée que délectable. Attention cependant, même si elle en donne l’impression, la carte n’est pas un monde ouvert. Vous serez tout de même heureux d’apprendre qu’elle le deviendra avec une mise à jour !
On apprécie aussi le level design qui sans être sans défaut non plus, présente des surprises de bon aloi. Quand, derrière une dune de 2 mètres de haut, vous atterrissez devant une carcasse de paquebot creusée par la mer et que vous passez en dessous à toute vitesse, l’impression de faire un Dakar est vraiment là.
Toutefois, il peut manquer de cohérence comme le rendu de la mer qui, une fois les roues dedans, ne donne pas l’impression d’avoir été travaillée plus que ça, mais nous sommes un peu sévères. On aime le rendu du sable dans les dunes, les arbres tropicaux, les couchers de soleil avec un cycle météo époustouflant. Vraiment, ne vous arrêtez pas sur Dakar 18 qui avait déçu sur cet aspect, Desert Dakar Rally est un jeu magnifique.
Des sensations en nette hausse
Il y’a du bon et du moins bon dans les sensations de conduite qui dépend surtout du véhicule choisi. D’un côté, les voitures, même si un peu trop lourdes et parfois hasardeuses dans leur prise de virage ou dans les transferts de masse restent agréables à conduire. Le freinage semble parfois un peu mou et inefficace mais on garde en esprit qu’il s’agit d’une pratique extrême tout de même . Pour les camions et les SXS, le constat est le même. On prend du plaisir et les spéciales se parcourent bien.
En revanche, c’est un peu la douche froide avec les véhicules plus légers comme les motos et les quads. Ce n’est jamais évident de retranscrire un pilotage sur deux roues ou avec des vehicules ou le rapport poids/puissance est par nature, déséquilibré. Cela donne des comportements un peu aléatoire en fonction du revêtement, de la vitesse et des points de freinage. Ce n’est pas une sinécure de finir une étape en deux roues ou en quad. Combien de fois avons-nous valdingué dans le paysage après un saut ou un « tout droit » dans un mur.
C’est un peu frustrant mais non rédhibitoire grâce à la vue interne tout bonnement incroyable. Peu importe le véhicule, cette vue exacerbe le pilotage et se paye le luxe d’être jouable. Donc même en 2 roues ou quad, cette vue rattrape un peu le pilotage. Il faudra quand même et toujours composer avec des bugs, des incohérences dans les collisions entre les véhicules ou des réactions complètement hasardeuses dans la réception des sauts ou sur certains rochers qui n’étaient pas censés arrêter le véhicule d’un coup sec. D’ailleurs, les crédits remportés lors des courses vous permettent d’acheter des nouveaux véhicules mais surtout de les réparer entre les spéciales. Le système de dégât est clairement simulation. Il faut être prudent dans le choix des trajectoires et ne pas se croire sur Forza Horizon sous peine de ne faire que de la réparation. La gestion des dégâts est vraiment poussée jusqu’au partie interne du véhicule et ont une réelle incidence sur le pilotage.
Les développeurs ont choisi d’enlever les animations et carrément le gameplay qui permettait de sortir du véhicule en pleine course pour faire les réparations dans Dakar 18. Merci Saber car c’était inutile et mal réalisé. Aussi, encore un tour de force de Saber sur la partie audio. Les moteurs, le copilote (pas toujours cohérent) et l’écrin sonore sont eux aussi très efficaces.