Test Contra Operation Galuga, un bon trip néo-rétrogaming (pour les fans) ?
Si vous avez grandi dans les années 90, vous avez forcément connu Probotector, l’appellation du jeu Contra chez nous. Cette incroyable saga de run’n gun signée Konami a débuté en arcade, avant d’atterrir (entre autres) sur NES, sans oublier la Super Nintendo avec l’inoubliable Super Probotector, ainsi que la Megadrive. La compilation Contra Anniversary Collection permet d’ailleurs de se replonger dans la série. Mais aujourd’hui, c’est un « nouveau Contra à l’ancienne » qui débarque sur nos machines, avec ce Contra: Operation Galuga.
Le nouveau Contra Operation Galuga en test !
En effet, Contra: Operation Galuga se décrit comme « une refonte complète du jeu de run and gun d’action emblématique des années 80« . Alors certes, le jeu reprend la base bien connue, mais se permet évidemment d’afficher des graphismes et du son modernisés. A cela viennent se greffer de nouveaux niveaux, de nouveaux ennemis, de nouveaux boss, mais aussi de nouvelles mécaniques de jeu. Bref, c’est un « nouveau Contra ».
Côté synopsis, lorsque le groupe terroriste Red Falcon prend le contrôle des îles Galuga au large de la Nouvelle-Zélande, Bill Rizer et Lance Bean, membres du commando d’élite Contra, foncent tête baissée et déclenchent une guerre totale dont l’issue déterminera le destin de l’humanité !
Dans les faits, force est d’admettre que ce nouveau Contra: Operation Galuga ne séduit pas immédiatement. En effet, si l’écran titre fait forte impression (avec son thème si caractéristique), on a tendance à vite tiquer sur la direction artistique, pas forcément très séduisante ici. Ajoutez à cela un côté 2D/3D pas forcément foufou, difficile de se montrer charmeur au premier coup d’œil.
Pourtant, ce Contra: Operation Galuga constitue un très bon mélange entre modernité et tradition. Le jeu est punitif (comme un Contra) sans pour autant être insurmontable, et on prend vite un vrai plaisir à dézinguer à peu près tout ce qui bouge à l’écran, le jeu ouvrant sur le niveau de la jungle, de quoi ravir les nostalgiques. Alors oui, on pestera toujours un peu face à la direction artistique, face à des passages assez pauvres graphiquement et un côté bien ringard… mais après tout, Contra a toujours été ringard non ?
L’autre grande force de ce Contra: Operation Galuga, c’est son gameplay. Ce dernier est toujours aussi accessible, aussi intuitif, avec la possibilité de jouer en solo, en duo… mais aussi à trois ou quatre joueurs ! On peut choisir de jouer avec une barre de santé ou avec une mort immédiate (comme à l’époque), et les 8 niveaux proposés sont relativement agréables dans l’ensemble, malgré quelques passages un peu longuets et/ou peu inspirés.
Côté armements, on dispose évidemment d’un tir par défaut, mais on pourra récupérer des armes supplémentaires en abattant certains ennemis dédiés. On peut ici stocker deux armes différentes, avec la possibilité de passer de l’une à l’autre en un clic. A noter qu’en récupérer deux fois la même arme, on fait évoluer celle-ci au « niveau 2« . Une touchette toutefois, et l’arme repasse au niveau 1. A ce sujet, on retrouve toutes les armes déjà connues dans les précédents opus, notamment le lance-flammes et le surpuissant missile téléguidé (H).
Petite nouveauté de ce Contra: Operation Galuga, la possibilité de « surcharger » une arme. En pressant longuement L2 (sur PlayStation), on fait surcharger l’arme, ce qui permet de profiter d’un effet offensif/défensif spécial… et qui peut s’avérer décisif contre un boss par exemple. On peut ralentir le temps, inonder l’écran de missiles ou encore profiter d’un bouclier temporaire. Cela parait gadget en premier lieu, mais c’est à la fois utile et bigrement bien pensé.
Durée de vie et (fort) potentiel de rejouabilité
Côté durée de vie, Contra: Operation Galuga nécessitera entre une à deux heures pour boucler le mode Histoire. De notre côté, il nous a fallu 1h22 pour en voir le bout. Alors certes, cela parait court, mais comme les jeux de l’époque, ce nouveau Contra profite d’un fort potentiel de rejouabilité.
En effet, non seulement on va déverrouiller de nouveaux personnages jouables au fil de notre progression, mais on pourra également retenter l’aventure en mode Arcade, sans oublier divers Défis (dont certains vraiment trop retors d’ailleurs…). Et ce n’est pas tout, puisque Contra: Operation Galuga intègre également un système de « points », qui vont permettre d’acheter des objets dans une boutique dédiée.
On pourra alors s’offrir des vies supplémentaires, une meilleure santé, démarrer le niveau avec telle ou telle arme… Certains bonus sont définitifs, quand d’autres nécessitent d’être équipés au début d’un niveau (2 bonus maximum). Et bien sûr, on peut varier les plaisirs en optant pour les différents personnages, et en jouant avec un, deux ou trois amis sur une seule et même console.
A noter pour conclure la possibilité de déverrouiller des bandes-son alternatives, issus des Contra 8 bits ou même d’un certain… Castlevania. Si vous disposez d’une sauvegarde du jeu vampirique de Konami, vous aurez droit à une petite surprise. A ce sujet, le jeu propose de nombreux clins d’œil au passé, y compris au célèbre « Konami Code » d’ailleurs, de quoi ravir les joueurs les plus expérimentés. Excellent.
Notre avis concernant Contra: Operation Galuga
Test réalisé à partir d’une version PlayStation, fournie par l’éditeur.