Test Children of Morta : l’exemple parfait du rogue-lite réussi ?
Children of Morta en test !
Les jeux indépendants en pixel art font maintenant partie intégrante de l’éco-système des jeux vidéo et peuvent se vanter d’avoir pris une place énorme dans ce marché. Vent de fraîcheur pour certains, jeux faits à la va-vite pour d’autres, une chose est sûre : cette catégorie de jeu fait beaucoup parler d’elle et il existe maintenant pléthore de jeux dans cette catégorie où les studios doivent se livrer à une vraie lutte pour sortir du panier.
Children of Morta de Dead Mage en fait partie, et grâce à son pixel art très convaincant, il a su attirer l’attention de pas mal de monde. Alors est-ce que Dead Mage va réussir à sortir son jeu du panier de crabes des jeux indé ? C’est ce que l’on va voir à travers notre test complet de Children of Morta !
Du pixel art et une inspiration clairement assumée
Les planètes sont alignées et les étoiles sont dans une étrange configuration, il n’en faut donc pas plus pour qu’un mal ancien et puissant s’abatte sur le monde, monde protégé par une ancienne et puissante famille : les Bergsons (aucun rapport avec le philosophe français Henri Bergson, rassurez-vous).
La maison des Bergsons repose sur un ancien tombeau jusque là gardé par Mamie Bergsons qui, face aux embrouilles, n’hésite pas un instant et rassemble la famille pour venir à bout de ce mal tapi dans les profondeurs du monde.
Bienvenue dans Children of Marta, le tout nouveau tout chaud rogue lite (et non rogue like) de chez Dead Mage. Alors vous allez soupirer « encore un énième rogue lite où on va mourir en boucle et il va falloir y passer des heures » et vous n’aurez pas complètement tort… Toutefois, Dead Mage a clairement fait un effort en proposant un jeu à l’ambiance absolument unique grâce à un pixel art hyper travaillé et un jeu où l’histoire vous est intelligemment dévoilée petit à petit.
Mais Dead Mage ne s’est pas arrêté là en proposant un gameplay éprouvé à savoir le hack’n slash. Clairement inspiré de la série Diablo, vous aurez accès à 6 personnages ayant chacun un style de combat bien à lui avec un panel de touches identiques : un bouton pour attaquer simple, un autre pour les attaques spéciales, une touche pour les consommables… Le jeu se prend donc très facilement en main et on est très vite acclimaté aux différentes touches à notre disposition pour dessouder du vilain.
Children of Morta est donc un savant mélange entre un rogue lite et un hack’n slash, le tout, enrobé d’une grosse couche de scénario, et on peut dire que le cocktail est plutôt détonant.
L’essence même du rogue lite
Children of Morta est un vrai rogue lite ! N’espérez donc pas rusher le jeu jusqu’à la fin en enchaînant les boss comme c’est le cas d’un Diablo. Le processus de mort est inévitable pour avancer, en d’autres termes, les boss vont clairement vous faire les fesses les premières fois (le fameux concept de die & retry).
Le but va être de recommencer plusieurs fois de suite les donjons générés procéduralement par le jeu, de level up, de récupérer des items vous boostant suffisamment et bien sûr d’apprendre de vos erreurs afin de pouvoir battre le boss de chaque zone.
C’est un style de jeu qui fera clairement rager les joueurs les moins patients, mais qui vous procurera une vraie joie à chaque boss battu car c’est à ce moment précis que vous sentirez que vous progressez dans le jeu. Idem concernant la progression générale de votre personnage : au départ vous n’aurez accès qu’à un seul personnage, mais vous débloquerez le reste de la famille au fil du temps et aussi en remplissant certains objectifs ce qui rend les explorations de donjons un peu moins répétitives.
Chacun de votre personnage aura accès à un arbre de compétences qu’il faudra débloquer en gagnant des niveaux, les compétences sont uniques à chaque personnage et permettent donc d’avoir 6 gameplay bien différents entre des styles corps à corps, archers, mages … La maison des Bergsons sera votre hub principal avant de partir en mission.
C’est ici que vous pourrez débloquer des compétences et des ajustements pour l’intégralité de votre famille (bonus d’attaque / défense, mobilité etc…). Le panel d’éléments à débloquer est relativement important et le challenge bien là, les éléments essentiels à un bon rogue lite sont donc réunis pour assurer de longues heures de tryhard et de progression.
Un arrière-goût d’inachevé
Ça y est ! Vous avez passé votre première dizaine d’heures, et vous êtes mort environ 2500 fois (oui c’est beaucoup, mais le plus important c’est que vous n’avez rien lâché). La grosse araignée est enfin morte et vous jubilez de joie à l’idée de vous dire que OUI le premier donjon est clear !
Vous avez appréhendé les bases du jeu, avez débloqué 1 ou 2 personnages et avez trouvé la classe qui vous convenait le mieux, bref vous passez un très bon un moment et pour vous Children of Morta est un excellent jeu (en plus d’être magnifique car vous adorez le style pixel art). Toutefois, c’est à ce moment précis du jeu que vous allez commencer à voir les mauvais côtés du jeu, ses petits défauts qui feront que vous allez irrémédiablement passer de l’état de béatitude à l’état de « Le jeu est sympa mais … ».
Oui car Chidren of Morta n’est pas exempt de tout reproche et il souffre malheureusement du même mal que beaucoup de jeux indépendants : un manque de profondeur dans le gameplay qui rend le jeu monotone au bout de plusieurs heures de jeux intensives. Dans le cas de Children of Morta, rien de catastrophique, toutefois, les personnages n’ont par exemple pas réellement de combo et vous serez assez souvent à la recherche d’un item bien précis tout en mashant le bouton d’attaque de base.
Hormis les petits items qui vous boosteront lors de votre run ainsi que les hotels d’amélioration temporaire (et que vous perdrez à chacune de vos morts), votre personnage n’aura pas une grosse profondeur de gameplay (comme par exemple Diablo pourra vous proposer via ses builds) ce qui est bien dommage. A noter que le jeu sera disponible en version physique fin novembre, via Just for Games.