Test Caravan SandWitch, c’est quoi ce nouveau jeu vidéo « made in France » ?
Caravan SandWitch est une petite aventure qui nous vient du studio francais Plane Toast, disponible sur PC, PS5 (notre version de test) et Nintendo Switch depuis le 12 septembre dernier. Caravan SandWitch est un mélange éclectique de genres, combinant des éléments de jeux narratifs, de casse-tête et de science-fiction. Vous incarnez Sauge, une aventurière qui aime escalader mais pas que. Sauge aime conduire et surtout aider les autres. Ça tombe bien car sur Cigalo, les habitants ont besoin d’elle. Caravan Sandwitch est un jeu simple, mais pas simplet et il pourrait bien vous surprendre !
Caravan SandWitch, une histoire de fratrie
Dans Caravan SandWitch, vous prenez le contrôle de Sauge, une jeune femme déterminée à retrouver sa sœur Garance, disparue depuis près de dix ans après l’envoi d’un mystérieux signal de détresse. Bien qu’en pleine formation de pilote spatial avec le Consortium, Sauge retourne sur sa planète natale, Cigalo, pour élucider cette énigme. Sur place, elle croise des visages familiers — des amis, des proches, et d’anciens mentors — mais aucune trace de Garance. Pour l’aider dans sa quête, Sauge fait équipe avec Nèfle, un ancien ami de sa sœur. Ensemble, ils s’aventurent dans le désert à la recherche de réponses.
Les personnages jouent un rôle crucial dans Caravan SandWitch. L’histoire aborde des thèmes forts comme l’empathie, le pardon et la solidarité, qui s’expriment à travers chaque interaction sur la planète Cigalo. Ici, l’entraide est une valeur fondamentale, et l’individualisme n’a pas sa place : tout le monde contribue à la communauté.
En dehors de Sauge et Garance, deux personnages se démarquent particulièrement : Nèfle et Rose. Nèfle, véritable passionné de mécanique, passe son temps à concevoir et améliorer des machines dans son atelier. Rose, quant à elle, est une figure maternelle et sage qui sert de mentor à Sauge. Elle distille des conseils pleins de sagesse et offre un soutien bienveillant, même si elle n’est pas toujours en accord avec les décisions aventureuses de Sauge.
Conduire une caravane ?
Le gameplay de Caravan SandWitch se distingue par sa simplicité et son approche axée sur l’exploration. Aux commandes d’un grand van jaune, vous parcourez les vastes étendues désertiques de Cigalo, en vous arrêtant régulièrement pour escalader des structures, récupérer des objets et collecter des pièces nécessaires à la progression. Bien que le jeu se veuille accessible, certaines mécaniques manquent parfois de fluidité. Par exemple, certaines zones restent inaccessibles jusqu’à ce que vous ayez débloqué l’outil final pour votre van, un détail qui aurait été utile à connaître avant de passer du temps à tenter d’explorer ces zones.
Concernant la conduite du van, il faut un peu de temps pour s’y habituer. Imaginez un croisement entre le Mako de Mass Effect et un véhicule plus charmant, mais clairement moins performant en matière de maniabilité, notamment pour grimper des pentes. La conduite peut être un peu capricieuse, avec des moments où le véhicule semble peu réactif ou maladroit, surtout dans les terrains accidentés. Toutefois, malgré ces petits défauts, cela n’altère pas l’expérience générale, car l’ambiance et l’exploration restent au cœur du jeu, rendant ces désagréments plus faciles à tolérer.
Le jeu arbore un style visuel en polygones minimalistes avec des couleurs vives et éclatantes, qui s’harmonisent parfaitement avec son ambiance. Les personnages, tou uniques et attachants, se démarquent par leur design distinctif, tandis que les créatures rencontrées au fil de l’aventure sont absolument irrésistibles. Que ce soit en tentant d’attraper une créature rappelant un axolotl ou en engageant la conversation avec une grenouille géante, le jeu est ponctué de scènes de pure mignonnerie qui ne manqueront pas de faire sourire les joueurs.
La musique, au cœur de l’expérience
La musique joue un rôle essentiel dans Caravan SandWitch, enrichissant l’atmosphère du jeu et renforçant l’immersion. Tout au long de votre périple à travers les paysages désertiques de Cigalo, vous tomberez sur diverses radios disséminées dans l’environnement, diffusant des morceaux apaisants qui invitent à la contemplation. Ces moments musicaux créent des pauses bienvenues dans l’exploration, vous encourageant à ralentir pour savourer les décors et les ambiances sonores. Par exemple, dans certaines zones reculées, vous pourrez entendre des mélodies douces jouées au oud ou à la flûte, apportant une touche méditative, presque spirituelle, à l’expérience.
La bande-son elle-même est un savant mélange de voix en français et d’instruments d’inspiration arabe, principalement à cordes et à vent. Ce mélange unique contribue à la création d’une ambiance riche, évoquant à la fois l’exotisme et le familier. Les chants traditionnels mêlés aux sonorités modernes vous accompagnent tandis que vous traversez les étendues arides, renforçant l’idée de voyage et d’aventure dans un monde à la fois ancien et futuriste. Mention spéciale pour la musique du début du jeu intitulée Pensée Dérobée et interprétée par Antynomy qui tourne en boucle chez nous.
En plus d’une direction artistique toute mignonne, les dialogues sont drôles et assumés. Il sera possible de lire Sauge s’exclamer “c’est tarpin haut” pour évoquer une sacrée chute. En fait, on a l’impression que Caravan SandWitch a été développé par une bande de potes qui ne se sont clairement pas pris au sérieux et ça fait du bien en fait. On a parfois l’impression d’etre dans le “délire” avec eux et Sauge n’en est que plus attachante.
Et ça donne quoi sur Nintendo Switch ?
La version Nintendo Switch de Caravan SandWitch présente plusieurs limitations qui en font une expérience moins agréable par rapport aux versions sur PC et PS5. Le principal problème réside dans la performance technique, qui est nettement inférieure sur la Nintendo Switch. Le jeu souffre de chutes fréquentes de framerate, notamment lors de l’exploration de grandes zones ouvertes ou pendant les séquences de conduite du van. Cela crée une expérience saccadée et moins fluide, ce qui est particulièrement frustrant dans un jeu axé sur l’exploration où la fluidité visuelle est primordiale pour apprécier les paysages et les déplacements.
Les graphismes ont été réduits, avec une résolution plus basse et des textures simplifiées. Cela nuit à l’immersion, surtout dans un jeu qui repose fortement sur son ambiance visuelle et ses décors inspirés de la Provence post-apocalyptique. Les détails des environnements sont moins nets, et les couleurs perdent de leur éclat.
Comparée aux autres plateformes, la version Nintendo Switch présente des temps de chargement beaucoup plus longs, ce qui casse le rythme du jeu. Chaque changement de zone ou chaque téléportation vers le van prend plus de temps, rendant l’expérience moins fluide et un peu frustrante à la longue. Le contrôle du véhicule est moins précis, ce qui peut rendre certaines séquences d’exploration encore plus pénibles. De plus, l’écran plus petit en mode portable rend parfois difficile la lecture des détails importants. La version Switch de Caravan SandWitch souffre de compromis techniques qui dégradent l’expérience de jeu. Ces problèmes de performance, de graphismes et de contrôle rendent cette version moins recommandable par rapport à ses homologues sur PC et PS5, qui offrent une expérience plus fluide et visuellement plaisante.
Notre avis concernant Caravan SandWitch
Caravan SandWitch
On aime
- L’ambiance chill qui fait du bien
- L’accessibilité avec un grand A
- Le van
- Sauge est adorable
- Les mécaniques simples et efficaces
On aime moins
- Une fin un peu abrupte
- Quelques bugs
- Une version Nintendo Switch à revoir (ou à éviter)
L'auteur
