Test Battle Princess Madelyn : le Ghouls’n Ghosts des Xbox One, PS4 et Nintendo Switch ?
Un trip rétro qui donne envie
En gestation depuis quelques années déjà chez CausalBit Games, Battle Princess Madelyn nous a forcément fait de l’oeil. En effet, avec son côté hommage à Ghouls’n Ghosts et à Wonder Boy 3, comment, en tant qu’adepte de retrogaming, ne pas garder un oeil avisé sur le projet. Pour la petite histoire, c’est quand la fille du directeur créatif du jeu Christopher Obritsch, Madelyn, demanda à intégrer Ghouls’n Ghosts (son jeu favori), que ce dernier eu l’idée de créer son propre jeu (en impliquant sa fille). Un jeu qui narre donc les histoires de la vaillante princesse Madelyn, qui va devoir braver une aventure épique en 2D, avec son lot de squelettes, de goules, de monstres et de boss.
Dès la séquence d’introduction, aucun doute quant à l’inspiration principale du jeu. On retrouve un côté Ghouls’n Ghosts plus que palpable, avec une princesse Madelyn qui se contrôle exactement comme ce cher Arthur. Comme lui, cette dernière manie la lance (qu’elle peut envoyer, derrière, en dessous devant mais aussi en l’air), mais elle pourra récolter d’autres armes en cours de route. Comme Arthur, elle perd son armure lorsqu’elle se fait toucher et elle peut profiter du double saut .Comme Arthur, elle va devoir traverser un cimetière, une grotte lugubre ou encore un vieux navire à l’abandon.
N’est pas Ghouls’n Ghosts qui veut…
Heureusement, Battle Princess Madelyn n’est pas qu’un plagiat de Super Ghouls’n Ghosts, et le jeu offre quand même son lot d’inédit. Ainsi, Madelyn est accompagnée dans sa quête de son fidèle chien (mort) Fritzy. Ce dernier offre divers pouvoirs, et notamment celui de ressusciter Madelyn si les points de magie sont encore en stock. Le duo fonctionne très bien et on s’attache rapidement à ce tandem vraiment adorable.
Le mode Story s’inspire un peu de WonderBoy 3, avec de nombreux passages inaccessibles dans un premier temps, vers lesquels on reviendra une fois la bonne arme, ou le bon bonus trouvé. Un forgeron et un armurier permettent à Madelyn d’affûter son équipement, et de nombreux PNJ offrent également diverses quêtes annexes..
Pour les férus d’antan, un mode Arcade est également de la partie. Ce dernier s’avère très similaire à un Super Ghouls’n Ghosts, puisque le côté Metroidvania disparaît, tout comme les PNJ et les forgerons, armuriers… Le jeu offre ainsi un challenge à l’ancienne, avec une difficulté assez corsée d’ailleurs, et divers niveaux à enchaîner, avec à chaque bout, un boss souvent imposant à occire. Excellente idée en tout cas d’avoir intégré un mode Story et un mode Arcade, les deux reprenant certes quelques niveaux communs, mais avec des surprises dans chaque mode. Top !
Ce qui cloche chez Madelyn
A première vue, Battle Princess Madelyn a donc tout pour plaire au fan de jeux rétro, et particulièrement à celui de Ghouls’n Ghosts. Pourtant, rapidement, le jeu signé CausalBit Games montre ses limites, à commencer par une caméra très piégeuse, qui sera la source de nombreuses frustrations… En effet, il arrive souvent de devoir effectuer des mouvements à l’aveugle, la caméra ne permettant pas de savoir ce qui se trouve en dessous, ou au bout de ce double saut que l’on s’apprête à effectuer… Cela est notamment le cas dans les niveaux sous-marins, particulièrement frustrants… Dommage…
Dommage également que le jeu soit aussi punitif parfois, avec certes une difficulté « à l’ancienne« , mais qui va rapidement en faner plus d’un. Il n’est pas rare en effet d’arriver presque au terme d’un niveau (peu inspiré qui plus est), avant de mourir, et de devoir recommencer depuis le début… Rageant. A cela s’ajoute un level design pas forcément très inspiré, ainsi qu’un mode Story très mal fichu en ce qui concerne sa progression, si bien que certains ne parviendront même pas à débloquer l’armurier ou le forgeron… On n’aurait pas été contre quelques informations supplémentaires en cours de jeu, ce que CausalBit Games tente toutefois de corriger (plus ou moins discrètement) par le biais de mises à jour.
Au final, c’est dommage, car Battle Princess Madelyn a vraiment tout pour plaire, avec son côté « old school » assumé, sa jolie 2D, une bande-son très agréable (disponible en deux versions : arcade et moderne), et quelques trouvailles sympathiques. Toutefois, le jeu est encore trop imprécis sur différents points essentiels (level design, caméra…) pour convaincre totalement. A titre purement personnel, j’ai du me forcer pour aller au bout du mode Story, ce qui n’est jamais très bon signe… A noter pour conclure que le jeu est intégralement en anglais, ce qui n’arrangera pas la tâche de certains dans le mode Story, déjà assez décousu comme ça.
Test réalisé à partir d’une version Xbox One, fournie par l’éditeur. Déjà disponible sur Xbox One, Battle Princess Madelyn sera disponible bientôt sur PS4 et Nintendo Switch.