Test Assassin’s Creed Valhalla, notre avis sur ce premier opus « next-gen » !
Conçu pour clore une trilogie démarrée avec l’excellent opus baptisé Origins, Assassin’s Creed Valhalla marque le retour aux affaires d’Ubisoft Montréal sur la série. En effet cet épisode aux accents nordiques a comme lourde tâche de marquer le début de la nouvelle génération après un épisode en Grèce Antique mémorable. Est-ce qu’Ubisoft a enfin réussi à renouveler la formule initiée sur Origins ? Réponse dans notre test complet de cet Assassin’s Creed Valhalla !
Le test d’Assassin’s Creed Valhalla !
Assassin’s Creed Valhalla prend place à la fin du IXème siècle, la série fait son come-back au Moyen-Âge. Cet Assassin se déroule pendant les raids vikings en Angleterre. Vous incarnez Eivor, un viking qui mène ses camarades de Norvège à travers des attaques contre plusieurs Royaume et ses Rois anglais. Quelques éléments de la mythologie nordique sont de la partie, tout comme dans les DLC d’Origins et Odyssey. Comme dans l’épisode grec, le jeu se compose de plusieurs arcs narratifs, les phases dans le présent apportent quelques éléments aux fans de la première heure.
Le jeu démarre par un événement qui va amener Eivor et ses compères à aller installer une colonie en Angleterre, et donc à engager de nombreux pillages et massacres à travers les contrées verdoyantes anglaises. Tout au long de l’épopée d’Eivor, il faudra tisser des alliances avec différentes factions, améliorer sa colonie, accomplir différentes quêtes… Une longue aventure passionnante vous attend. Il s’agira de trouver une terre prospère pour votre clan, et ainsi faire grandir vos terres, autant en terme de ressources, que de renommée.
L’écriture est beaucoup plus terre-à-terre qu’auparavant, en effet le but ici est très simple, se développer en Angleterre et faire vivre notre colonie. La narration est du même niveau que les deux derniers Assassin’s Creed, elle se laisse suivre et s’avère intéressante, un bon point donc. Les personnages sont bien écrits globalement malgré toutes ces qualités d’écriture, très peu sortent du lot, mention spéciale à Sigurd qui est probablement le personnage le plus charismatique de cet épisode. Il s’avère même mieux écrit qu’Eivor, le héros de cet opus.
Certes, Ezio n’a toujours pas d’équivalent en terme de charisme. Malgré tout Eivor reste agréable à découvrir malgré son aspect assez lisse qui rappelle Connor d’Assassin’s Creed 3. La mise en scène est aussi de qualité quoiqu’un peu rigide par moment, notamment entre dans la transition entre cinématiques et jeu.
Ceux qu’on ne voit pas
Niveau combat, Valhalla reprend le modèle déjà bien établi d’Odyssey. Les sensations et la prise en main restent similaires, mais l’adapte sur sa progression. Les aptitudes se trouvent désormais via l’exploration ou s’obtiennent via des quêtes. Vous pourrez aussi obtenir de nouveaux points d’aptitude à investir dans un gigantesque arbre de compétences liées les unes aux autres. Il a le mérite d’offrir assez de possibilités pour définir le style de votre personnage. Une des parties importantes est l’équipement, adieu le loot constant de ses prédécesseurs pour se focaliser sur l’amélioration des armures et des armes à l’aide de matériaux.
En plus d’offrir des armures et armes de meilleures qualité, la montée en grade de ces dernières se fait aussi du côté visuel, sympa. Il est aussi possible de choisir quel équipement porter dans chaque main, ce qui permet de varier les plaisirs en portant deux haches ou autres. Les combats n’ont rien perdu de leur dynamisme. Les ennemis sont bien plus variés d’ailleurs, en dépit d’une IA aux fraises. Au final les combats restent plaisants et jouissifs, c’est là l’essentiel.
Notons la disparition de véritables passages en mer comme dans Black Flag ou Odyssey, vous aurez à votre disposition un bateau, qui servira à naviguer sur les fleuves. Pas de batailles navales dans le jeu, votre arche est importante puisqu’elle transporte jusqu’à 8 membres de votre camp. Près d’un point d’eau vous pourrez les appeler à la rescousse. Ubisoft Montréal a peaufiné le reste de son gameplay en mixant l’approche des premiers et des récents épisodes, cocktail réussi !
La lame secrète permet à nouveau d’assassiner n’importe quel ennemi instantanément, son efficacité dépend de vos statistiques dans cette dernière ainsi que de la puissance de votre proie. Ajoutons le retour de la capuche qui permet de se dissimuler, la possibilité de s’asseoir sur un banc pour se cacher mais aussi de se faufiler à l’aide de moines. Le titre est beaucoup plus « roleplay » que par le passé et un peu moins RPG puisque les niveaux du personnage n’existent plus. Enfin le parkour lui honnêtement n’a pas changé, c’est toujours agréable de déambuler partout.
Un Assassin’s Creed Valhalla « So British » !
Le choix de jouer en tant qu’homme ou femme est laissé au joueur après l’introduction du titre. La personnalisation du héros est possible, à l’aide de coupe de cheveux, la taille de la barbe ainsi que des tatouages. D’ailleurs pour se faire tatouer il faudra améliorer la colonie, en effet cette dernière joue un rôle essentiel dans l’aventure, il s’agira de piller des endroits de leurs ressources pour construire tel ou tel bâtiment.
La colonie est l’une des grandes forces du titre, la formule est parfaitement retranscrite dans les mécaniques de jeu et dans son atmosphère. Les choix du joueur déterminent la tournure des évènements, comme dans Odyssey, c’est très réussi. Les options de conversation ou de gameplay ont un impact sur les personnages et leurs alliances politiques avec d’autres personnages.
Valhalla est un jeu solo mais il inclut cependant une nouvelle fonctionnalité qui a été mise en place par Ubisoft. Avec cette nouvelle fonctionnalité, il est possible de créer un guerrier que vous pouvez partager aux autres. Vous pouvez aussi récupérer les vikings créés par les joueurs du monde entier. Gadget donc. L’immense terrain de jeu proposé dans Odyssey donnait le tournis, est-ce le cas dans Valhalla ? Oui et non, non parce que malgré l’intégration de l’Angleterre et d’une partie de la Norvège, le terrain de jeu est un peu plus petit que le précédent opus.
Oui parce que, ce que Valhalla perd en taille ce qu’il le gagne en densité, en effet, le monde ouvert nous offre des tonnes d’activités, de choses à découvrir, de quêtes principales et annexes à accomplir. L’immensité et la variété des paysages vous tiendra en haleine durant plus de 40 heures pour l’histoire et plus de 100 heures de jeu pour le 100%, du solide ! La difficulté du jeu est très paramétrable pour chaque section du jeu : infiltration, exploration et combat. Évidemment que serait-ce un Assassin sans des villes emblématiques ? Winchester, York et Londres (baptisée Lunden dans le jeu) sont de la partie, et encore une fois la modélisation est impressionnante.
Une Odyssey envoûtante
Les artistes et programmeurs montréalais ont réussis à parfaitement retranscrire les paysages britanniques et nordiques. En effet le jeu tourne sur le moteur maison de Ubisoft depuis très longtemps, l’AnvilNext 2.0. De très gros soucis sont à dénombrer sur consoles et PC, moins touchées, les versions PS4/PS4 Pro et PS5 tournent globalement mieux et sont moins sujettes aux crashs. Un autre problème plutôt dérangeant concernent bizarrement les versions Xbox du titre, en effet sur One S/X et Series S/X le jeu est très beau mais se paie du tearing assez fréquent. Les versions next-gen tournent à 60 FPS en 4K (contrairement à ce que l’on pensait il y a quelques mois), depuis le dernier patch deux modes sont disponibles, un mode performance et un autre qui met en avant la qualité graphique.
Si vous avez le choix prenez le jeu sur consoles, pas sur PC, car pour l’instant, cet Assassin’s Creed Valhalla est complètement à l’ouest techniquement sur PC. Unity avait reçu la palme de l’opus le plus problématique techniquement, cet épisode surpasse l’épisode parisien sans problème sur l’optimisation et les bugs. Bref visuellement superbe mais perfectible en termes de technique, le dernier né de la franchise est plutôt agréable, espérons que les mises à jour règlent la majorité des problèmes. L’audio est un élément essentiel de la série, notamment parce que cette dernière est particulièrement soignée d’épisode en épisode. Souvenons-nous d’Assassin’s Creed Syndicate, l’épisode londonien était passable mais sa bande-son était la partie la plus réussie du titre. Cette cuvée 2020 teintée de gestes barrière marque le retour de Jesper Kyd. Ce musicien danois qu’on ne présente plus dans l’industrie vidéoludique, est ce qu’on appelle une légende en ce qui concerne les parties musicales des titres.
Connu pour son travail sur la série Hitman, Borderlands mais aussi Assassin’s Creed, du premier à Revelations. Évidemment la bande-son fait encore une fois mouche, le compositeur nordique a réussi à parfaitement retranscrire l’ambiance Viking du titre. Les bruitages et autres effets sonore ne sont pas en reste, en effet, la bande-son est une réussite de A à Z. La version française est pas mal du tout, quoiqu’un peu inférieur à celles des précédents épisodes. La VO, elle, est évidemment parfaite.
Notre avis concernant Assassin’s Creed Valhalla
Test d’Assassin’s Creed Valhalla realisé à partir d’une version commerciale du jeu, qui n’a pas été fournie par Ubisoft.
Assassin's Creed Valhalla
On aime
- Magnifique sur toutes les plateformes, 60 FPS sur nouvelle génération et PC
- Le terrain jeu immense et incroyable
- Les vikings
- Bande-son, VO et VF de qualité
- Contenu généreux
- Le plus Assassin’s Creed de la nouvelle trilogie
On aime moins
- Encore beaucoup de bugs
- Crashs nombreux sur consoles et PC
- La structure de jeu typique d’Ubisoft
- L’IA dans les choux comme d’habitude
- Des problèmes de rythme
- Toujours pas de héros à la hauteur d'Ezio...