Alors que le test de Star Wars Jedi Survivor se prépare, notre vénérable Turk182 revient aujourd’hui sur le cas d’un autre Stormtrooper : Trantor. Il s’agit d’un jeu d’action développé par Probe Software en 1987, sur Commodore 64, MSX, ZX Spectrum et Amstrad. Petite information qui a son importance, la programmation de la version Amstrad CPC a été réalisée par un certain David Perry, le même qui gérera un peu plus tard Aladdin sur Mega Drive, et qui donnera également naissance à Crash Bandicoot. Et oui !
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Trantor, l’autre Stormtrooper
Salut les vieux ! En 1987, j’avais donc vendu mon Commodore 64 pour m’acheter un Amstrad CPC. Comme je l’ai souvent expliqué ce choix était du au fait que mon proche entourage avait cette machine et j’avais donc accès à beaucoup plus de jeux. Seul mon ami Boulie résistait à vendre son Commodore 64 qu’il gardera aussi longtemps que je m’en souvienne.
Heureux de mon achat, je feuilletais maintenant des revues spécialisées en quête de nouveaux jeux susceptibles de me plaire. C’est comme cela que je tombais un jour sur Trantor The Last Stormtrooper. Je connaissais ce jeu pour l’avoir vu sur Commodore 64 et j’avais supplié mon ami Boulie de me virer cette daube infâme qui n’étais qu’un mauvais portage Speccy assez fade et dénué d’intérêt visuel.
Seulement quelque chose m’interpellait dans cette version pour Amstrad, en effet les captures d’écran étaient magnifiques, riches en couleur, des sprites énormes. Je me laissais donc tenter par mon avarice de belles images et le commandais par correspondance chez Micromania.
Quelques semaines plus tard, je le recevais dans ma boite aux lettres et appelais mon ami Boulie pour venir essayer avec moi ce jeu que j’avais tant critiqué chez lui. Je dois avouer qu’il était très septique sur le fait que ma version Amstrad allait être mieux que la sienne. Et pourtant.
Une fois l’écran de démarrage chargé nous avions devant nous un magnifique vaisseau spatial qui nous laissait bouche bée. Mais ce n’était rien comparé à ce qui nous attendait. En effet Trantor était tout simplement magnifique. Les graphismes étaient encore plus sublimes que sur papier, et l’animation simplement parfaite. Le scrolling était superbement fluide et bidirectionnel.
Nous découvrions donc le monde de Trantor sous une nouvelle forme beaucoup plus colorée. Il nous fallait donc, armé d’un lance-flammes, trouver plusieurs terminaux informatiques afin que ceux-ci nous donnent une lettre que nous devions noter sur un papier pour en reconstituer un mot. Ce mot nous permettra d’obtenir un code à trois chiffres afin d’activer la centrale NIK. Mais pour cela il nous fallait aussi récupérer une disquette dans un coffre.
En effet, divers coffres étaient disposés tout au long des tableaux qui nous offraient des lettres, des hamburgers qui nous redonnaient de la force ou encore une montre qui redémarrait le temps. Pour nous balader dans les diverses zones nous pouvions emprunter des plateformes qui agissaient comme des ascenseurs et nous portaient de haut en bas.
Il fallait aussi ajouter à cela deux handicaps qui nous rendaient fous. Le premier était les monstres ou ennemis qui arrivaient de toutes parts et qu’il fallait donc neutraliser avec notre sorte de lance flamme, mais celui-ci n’avait pas de munitions éternelles, donc lorsqu’il se vidait, il fallait trouver des pompes à essences pour le recharger.
Le deuxième handicap était le temps qui défilait, il fallait donc sortir vivant avant que celui-ci n’arrive à zéro, heureusement lorsque nous trouvions un terminal, le temps faisait un reset et nous recommencions avec la jauge pleine, mais il fallait vite en retrouver un autre et cela nous rendait encore plus hystériques. Cela devenait une course contre la montre.
Finalement j’avais fait le bon choix, Trantor est resté un classique à la maison pendant longtemps et Boulie avait du avouer que cette version Amstrad était bien meilleure que la sienne, et cela, malgré l’amour inconditionnel qu’il portait à son Commodore 64.