#Rétrogaming : tu te souviens… Evolution sur Commodore 64 ?
En 2008, le créateurs des Sims, Will Wright, lançait Spore, sa toute nouvelle création. L’objectif de ce jeu est d’amener une espèce à évoluer pour fonder une civilisation, passant d’une simple cellule à un empire s’étendant sur toute une galaxie. Mais au début des années 1980, il y avait déjà un jeu similaire, à savoir un certain Evolution.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Retour sur Evolution, l’ancêtre… de Spore !
Salut les vieux ! En 1983, les cours de biologie avec Mr Favet n’étaient pas valorisés à leur juste valeur. Beaucoup rêvassaient en regardant les montages du Luberon qui formaient un cadre parfait à travers de nos grandes fenêtres. Moi j’aimais bien. Ma passion pour les mammifères n’y était pas étrangère et puis surtout, mon ami Arnold était toujours assis à mes côtés ce qui nous permettait, lorsque le cours devenait ennuyant, de parler de son Commodore 64 et ses nouveaux jeux qui me faisaient rêver, moi possesseur d’un modeste VG5000.
Ce jour-là, l’évolution de l’espèce et Mr Darwin était au programme. Il ne fallut pas longtemps pour qu’Arnold me parle de son jeu du même nom où il fallait accompagner une forme vivante à travers son évolution. Beaucoup plus passionné par l’histoire de mon voisin de classe que par celles de Mr Favet, je décidai de passer l’après-midi chez lui pour voir ce jeu au concept intéressant.
Arrivé chez lui il me montra la jaquette de la casette qui ne m’inspirait pas plus que ça, de plus, mes jaquettes de jeux VG5000 étaient, elles, beaucoup plus attrayantes malgré les pauvres graphismes qui les accompagnaient. Mais pour cette fois, les magnifiques graphismes du Commodore 64 n’étaient pas au rendez-vous. Il faut dire qu’en 1983 nous étions qu’aux balbutiements de l’informatique domestique, l’important était le gameplay, et dans Evolution il était bien au rendez-vous.
Evolution est un jeu d’action, de type mini jeux pour lui donner un qualificatif, avec six niveaux où vous devez évoluer d’une amibe à un humain. Chaque niveau est une étape différente de l’évolution avec ses propres objectifs.
Le premier niveau est bien évidemment le stade de l’amibe où vous devez manger tout l’ADN, représentés sur l’écran par de petits points blancs, tout en évitant les spores, les microbes et les anticorps qui tentent de vous arrêter. Pour cela vous aurez la possibilité de vous rendre invisible mais cette habilité sera limitée.
Dans le deuxième niveau vous êtes un têtard qui doit manger trois mouches pour passer à l’étape suivante tout en évitant les poissons très affamés. Ce n’était pas évident car les mouches étaient très difficiles à attraper, mais avec un peu de calcul nous arrivions à prévoir l’algorithme de déplacement des poissons.
Vient ensuite l’étape des rongeurs, où vous devez manger cinq blocs de fromage tout en évitant les serpents. Les serpents étaient très rapides et nous n’avions que trois espèces de pièges qui avaient pour effet de faire disparaitre un serpent beaucoup trop près du rongeur. Avec une bonne conduite au joystick, cette étape pouvait être passée sans trop de problème.
Au niveau quatre, vous devez guider un castor violet à travers les eaux infestées d’alligators pour récupérer des bâtons et construire un barrage. Ce niveau était très difficile, je me souviens que seul Arnold pouvait le passer car je ne sais pas comment, mais il était capable d’anticiper les déplacements aléatoires des alligators
Le cinquième niveau est le stade du singe ou plutôt du gorille. Votre gorille doit utiliser des noix de coco pour combattre les singes qui tentent de voler sa réserve d’orange.
Finalement arrive l’évolution ultime : l’Homme. En tant que bon humain, vous devez utiliser un pistolet laser pour combattre les mutants qui tentent de prendre le contrôle de la terre. Logique.
J’ai adoré cet Evolution. Malgré ses graphismes grossiers, même pour 1983, il n’en était pas pour autant inintéressant. Bien au contraire, la diversité de chaque étape était vraiment très bien pensée, et cela nous permettait de changer notre joystick de main afin de nous inventer un jeu coopératif. Une autre époque !