A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Les « listings », c’est quoi ?
Salut les vieux ! Si vous me suivez un peu sur les réseaux sociaux, vous saurez que j’ai entrepris la lourde tâche de me replonger dans les années 80, un Hebdogiciel à la main et taper un de ses magnifiques listings pour Amstrad CPC. Bien évidemment cette initiative va être sur du long terme à raison de quelques lignes par jour car entre ma vue qui n’est plus ce qu’elle était et mon dos qui m’empêche d’être confortablement assis devant mon Amstrad, ce n’est pas gagné.
Les pages de listings à taper étaient, pour nous jeunes adolescents du début des années 80, une source de bonheur et d’inspiration. Je me souviens que lorsque je sortais de l’école les mercredis à midi, je m’arrêtais à la maison de la presse de mon village pour acheter le dernier Hebdogiciel dans l’espoir d’y trouver un programme pour mon VG5000. J’avoue que de ce côté-là je n’ai pas été gâté car il me semble qu’il n’y en a jamais eu. Mais lorsque j’ai revendu ce dernier pour un Commodore 64, là c’était une autre histoire. L’argent investi dans ce journal culte allait être fructueux.
Ce qui était marrant avec ces pages de codes à rentrer dans notre machine, c’est que nous avions toujours espoir d’en voir sortir un Ghosts’n Goblins ou autre merveille du genre et finalement nous avions un triste jeu, généralement moche, mais nous en étions contents car il était gratuit et en quelques modifications nous avions notre nom qui s’affichait à l’écran à la place de celui du véritable auteur. Des hackeurs avant l’âge.
Ces listings n’étaient pas exclusifs à Hebdogiciel, même si celui-ci en était la référence, d’autres magazines comme Tilt en proposaient aussi. Le résultat était en général le même, sauf dans certaines revues plus spécialisées où les programmateurs étaient des professionnels en la matière et là nous avions d’excellent jeux, si le fait de taper 2000 lignes de DATA ne vous faisait pas peur.
Avec l’arrivé des consoles et PC, ces listings ont disparu petit à petit et je trouve cela dommage car ils étaient de véritables boites à surprise, on ne savait jamais ce qui allait en sortir et cela faisait toute la magie de l’informatique de cette époque. Alors pour revivre ces grands moments, je m’y remets et vous donne rendez-vous lorsque j’aurais fini pour en voir le résultat.