#Rétrogaming : Tu te souviens… Turbo Girl sur Amstrad
Aaaah les années 80, avec son lot d’expériences « futuristes » au cinéma, du côté de littérature, mais aussi en jeux vidéo. En effet, dans Turbo Girl, on incarne un célèbre personnage à travers la galaxie, membre du corps d’intervention immédiate de l’armée Korg. L’objectif ici était d’attraper et détruire les 3 Anciens, des cyborgs qui tenter d’intercepter le convoi de provisions destiné à la colonie. C’était sur Amstrad, et c’est évidemment notre Turbo Boy à nous, Turk182, qui s’en souvient.
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A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Turbo Girl, c’est quoi ?
Salut les vieux ! L’hiver 88 arrivait à grand pas. La rentrée scolaire n’était plus qu’un souvenir et la routine s’était installée peu à peu dans ma vie de nouvel adulte. Je venais tous juste d’avoir 18 ans. Malgré cette rentrée fracassante dans la cour des grands, mes centres d’intérêts n’avaient pas beaucoup évolué. Je ne mangeais plus du Savane ou des tartines de beurre aux chocolat Poulain pour le goûter, mais plutôt des paquets de Treets et des Raiders. Pour le reste, mon Amstrad CPC, quant à lui, restait lui inchangé.
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La météo ne jouant pas en ma faveur, j’avais décidé de rester chez moi en ce dimanche après-midi afin de regarder la pluie tomber et essayer ce nouveau jeu que m’avait prêté mon cousin. Il faut avouer que la jaquette était plutôt attirante et les quelques images que j’avais vu dans Tilt Magazine étaient assez motivantes. Le jeu s’intitulait Turbo Girl.
Lorsque l’écran de présentation se chargea, un grand frisson me traversa l’échine. Une magnifique image digitalisées tirée des plus belles peintures de Luis Royo se présentait sur mon écran. Cela ne s’annonçait pas trop mal. Mais c’était bien sûr sans compter que le jeu était réalisé par Dinamic Software, assez réputé pour nous pondre des jeux extrêmement difficiles. Turbo Girl n’échappait pas à cette règle.
Aux commandes d’une moto futuriste, vous contrôlez une charmante demoiselle qui doit exécuter une mission suicide afin de détruire Elder ainsi que son armée de robots et de vaisseaux qui essaieront de vous en empêcher. Un scenario assez banal, mais bien rendu grâce aux spectaculaires graphismes qui l’accompagnent.
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Le jeu se déroule en trois phases. La première se déroule à bord d’une station spatiale abandonnée où il vous faut éviter les trous qui vous attireront dans le vide spatial et en même temps les vaisseaux et autres ennemis qui vous tirent dessus sans répit. C’est là que ça se corse. Il faut jouer avec un joystick muni de ventouses ou bien le coincer entre les cuisses car si pour tirer vous pouvez le faire grâce au bouton du joystick, pour sauter c’est la barre d’espace et c’est loin d’être pratique, surtout dans les situations de grands stress. Cela vous rappellera un certain Army Move de la même maison d’édition.
Personnellement, à cette époque j’avais un Speedking, les connaisseurs vous diront que c’était un des meilleurs joysticks des années 80, mais pour jouer à ce genre de jeu c’est la galère car son ergonomie s’applique parfaitement à votre main mais pas pour votre entre cuisse. Malgré la patience que j’avais à cet âge-là, je commençais à bouillir de l’intérieur, de plus, lorsque je perdais une vie, le jeu reprenait depuis le début…
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Ce jeu était donc un cauchemar. Il existe deux autres phases, celle du pont et celle du désert que je n’ai jamais eu l’occasion de voir. Ma patience a des limites et Turbo Girl les avaient surpassés. Aujourd’hui, j’ai un joystick à ventouses, mais je n’ai toujours pas réussi à passer le premier niveau, c’est pour cela d’ailleurs que je ne peux vous fournir des captures d’écran digne de ce nom.