#Rétrogaming : tu te souviens… Temptations sur MSX
Développé par les espagnols de Topo Soft en 1988, Temptations est un jeu dédié aux ordinateurs MSX, qui met le joueur dans la peau du moine franciscain Noni, lequel désire rejoindre l’ordre de Vitigudina. Pour cela, le valeureux moine va devoir exorciser tous les démons d’un village. Rien que ça !
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Temptations, la tentation du mal !
Salut les vieux ! Même si je n’en ai pas eu moi-même, il m’est souvent arrivé de croiser des MSX, je vous en ai souvent parlé d’ailleurs. La plupart des jeux essayés ne m’ont jamais vraiment convaincu même si certains d’entre eux m’auront laissé un bon souvenir. C’est le cas de ce Temptations que j’essayais en 1988.
Vous vous souvenez certainement que le petit frère de ma petite amie de l’époque avait un MSX, c’est même lui qui m’a fait découvrir cet excellent casse brique qu’est Addicta Ball. Et c’est donc en cet après-midi d’hivers alors que les programmes de télévision n’étaient pas alléchants, que je me levais du sofa dans lequel je laissais ma compagne à sa lecture, pour me diriger dans la chambre du frérot histoire de voir ce qu’il avait à me proposer en matière de jeux.
Il savait parfaitement que j’avais pour habitude de trouver moches les jeux sur MSX, c’est pourquoi il me sortit de derrière les fagots un petit jeu nommé Temptations, dont les graphismes figurant au dos de la jaquette avaient l’air très sympas.
Et je dois dire qu’il ne s’était pas trompé, je fus très surpris par les sprites très colorés et soignés pour un jeu MSX, de plus l’animation me fait chavirer dès les premières secondes. Le décor quant à lui n’avait rien à envier aux machines concurrentes et était également haut en couleurs, ce qui donnait une allure générale très agréable au jeu.
Dans Temptations, notre mission est de guider un petit moine à travers un enchevêtrement de plates-formes très sophistiquées, en esquivant ou en tuant, grâce à nos flèches, les ennemis qui entravent notre passage. La chose était très compliquée car les mouvements latéraux de notre héros avaient une sorte d’inertie très bien reproduite, c’est-à-dire qu’il ne fallait pas s’attendre à sauter sur une petite plateforme et y rester s’il n’y a pas de support vertical pour nous y maintenir.
J’avoue avoir eu énormément de mal à prendre en main ce petit bonhomme. Cela m’obligeait donc à bien réfléchir aux mouvements avant de les réaliser.
Je découvris aussi par pur hasard qu’en tirant sur certains éléments présents à l’écran, j’activais divers objets comme par exemple des flèches qui rendaient mon arme plus rapide. Pour atteindre notre objectif et aider le protagoniste à devenir moine de l’ordre de la Vitigudine, je n’avais pas moins de 10 vies, qui grâce à ma torpeur ne dureront que très peu de temps lors des premières parties. Mais je compris très vite qu’il fallait être patient, car, comme dans tout bon jeu de plateforme, l’habileté et la concentration allaient m’aider à surmonter mes deux mains gauches.
Le jeu avait aussi un petit charme sonore très particulier. En effet, pour éviter la plupart de nos ennemis et passer au tableau suivant, il fallait sauter sur des plateformes de plus en plus hautes. Donc plus arriviez en hauteur et plus le son du saut se faisait aigu. Je trouvais cela charmant.
Finalement, malgré mes préjugés sur le MSX j’ai beaucoup aimé ce jeu. Le côté addictif de vouloir toujours atteindre le prochain tableau pour ajouter un numéro de plus à notre record était très sympa. C’est donc lorsque j’achetais un MSX pour ma collection, que j’achetais également ce jeu en souvenir de cet excellent après-midi.