#Rétrogaming : tu te souviens… Solomon’s Key sur Amstrad ?
Parmi les jeux qui évoquent forcément un souvenir chez les (vieux) joueurs, il y a Solomon’s Key. Le jeu de Tecmo, lancé initialement en 1986, est en effet passé par les salles d’arcade, avant d’arriver sur Amstrad, sur Atari ST, sur NES, sur PC, sur Master System, sur PC Engine ou encore sur Game Boy. Vous avez donc forcément entendu parler un jour de Solomon’s Key, sans doute sans jamais y avoir joué d’ailleurs… et c’est Turk182 qui vous le raconte.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Solomon’s Key, de l’arcade à l’Amstrad
Salut les vieux ! Je viens tout juste de ressortir mon petit chauffage à pied de vieux. Ce n’est pas que l’hiver est rude en Espagne mais je vis au beau milieu d’une montagne et ça caille un peu plus que dans la grande métropole de Barcelone.
Donc me voilà bien installé dans ma gameroom avec mes charentaises et mon petit chauffage à écouter de la bonne musique en pensant qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire. La musique a toujours été pour moi une source d’inspiration, par exemple en ce moment je suis entrain d’écouter du Bernard Lavilliers et du Charlélie Couture et j’ai des images d’Amstrad plein les neurones.
Il faut reconnaitre que ces musiques ont bercé mes années passées avec ma moitié d’esquimau et son frère geek. Comme je vous l’ai souvent raconté c’est entre autres grâce à lui et mon cousin que j’ai découvert la magnifique logithèque de l’Amstrad CPC. Cette fin d’année 1988 n’allait pas faire exception à la règle, j’allais découvrir Solomon’s Key.
Bien que Solomon’s Key est avant tout un jeu de borne d’arcade, je n’avais jamais eu l’occasion de le croiser jusqu’à ce samedi soir hivernal. Les températures avoisinaient celle de l’intérieur d’un pot d’Häagen-Dazs et comme de coutume, ma moitié d’esquimau était vautrée sur le vieux pouf qui trônait dans le salon, accompagnée d’un livre et de Bernard Lavilliers en guise de fond musical. Ayant fini mon bouquin avant elle, je me levai pour tenir compagnie à son frère et l’aider dans quelque fût le jeu auquel il était en train de jouer.
Ce soir là, c’était donc Solomon’s Key. Il m’expliqua brièvement que le but était de récupérer une clé dans chaque pièce afin d’en ouvrir la porte pour passer au niveau suivant. Cela parait con et facile comme ça mais cela ne l’était pas.
Pour y arriver, vous deviez détruire ou faire apparaitre des dalles sur lesquelles vous pouviez vous déplacer en sautant. Le côté difficile était d’éviter les monstres tout en construisant son chemin vers la liberté. Il fallait être bien calculateur et parfois très rapide pour éviter de perdre une vie.
Les 20 tableaux avaient une difficulté croissante bien pensée pour prendre en main le jeu, le problème était que le frangin avait de l’avance et je me retrouvai très vite aux commandes sur un tableau à difficulté modérée. Tout n’était que stratégie et observation comme dans la plupart des jeux de puzzle. Nous étions deux, ce qui faisait un cerveau et demi, car le mien à cette époque était limité, pour arriver à détrôner nos ennemis et ramasser nos clés.
Heureusement tout au long de notre parcours nous avions la possibilité de récupérer des objets qui nous aidaient à affronter les dangers ainsi que la possibilité de lancer des boules de feux contre les ennemis les plus coriaces.
Solomon’s Key s’est avéré tellement prenant que j’en oubliai mes devoirs de gentlemen et laissai s’endormir ma moitié d’esquimau sur son vieux pouf, pendant que j’essayais tant bien que mal de récupérer ces maudites clés durant le reste de la nuit