Rétrogaming : tu te souviens… Micro Machines, sur Super Nintendo ?
Créés à l’origine par Galoob (entreprise intégrée à Hasbro en 1999), à partir d’une licence de l’inventeur de jouets Clem Heeden, dans le milieu des années 1980, les célèbres Micro Machines ont été adaptées en jeux vidéo. C’est en 1991 que le premier opus voit le jour, mais nombreux sont ceux à avoir connu un certain Micro Machines V3 sur PlayStation quelques années plus tard. Aujourd’hui, c’est sur l’opus Super Nintendo que l’on revient au travers de ce nouvel épisode de #rétrogaming.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Pas les Majorette, ni les Hot Wheels… les Micro Machines on vous dit !
Salut les vieux ! Au début des années 1990, j’avais l’habitude d’aller aux 2 Alpes avec mon ami Vintz et mon cousin à l’Amstrad. Ce sont d’ailleurs les dernières fois que je profitais de cette station de ski qui m’aura apporté la connaissance vidéoludique que je possède aujourd’hui.
Mon cousin portait souvent son Amstrad CPC alors que Vintz, lui, amenait sa console Super Nintendo et ses nombreuses disquettes qui allaient bien avec son fameux copieur Doctor SF7. Parmi celles-ci se trouvait un des jeux qui me fera acheter cette console plus tard : Micro Machines.
Les frères Codemasters avaient encore frappé fort. Il ne se passait pas un jour lorsque nous rentrions de skier ou de la salle d’arcade Macao, sans que nous allumions la console pour se faire quelques courses effrénées à l’issue desquelles le plus faible d’entre nous paierait sa tournée de Coca fraise le lendemain.
Il faut dire que Micro Machines a tout pour être un grand jeu, les graphismes sont sublimes, la jouabilité est parfaite, de nombreux modèles de véhicules sont jouables (Tanks, Hélicoptères, 4X4, bateaux etc…) et à plusieurs c’est un vrai régal.
Un vrai charme, aujourd’hui encore
Tout son charme réside dans ses décors multiples qui représentent des endroits du quotidien : une table de cuisine avec ses céréales, sont lait renversé, tout cela représentant bien sûr des obstacles pour nos voitures miniaturisées, on y trouvait également un billard avec ses trous mortels, un bureau, un atelier… Bref, Micro Machines nous transportait à cette époque où l’on se fabriquait un circuit de fortune sur la table du salon pour nos petites voitures Majorette.
Un autre point fort de ce jeu, c’est qu’il permet ce que l’on appelle vulgairement chez nous « des coups de putes ». Lorsque l’on joue à plusieurs, se pousser dans le vide, coincer nos adversaires contre les obstacles voire les éliminer à coup de canon avec les mini tanks est tout à fait normal. C’était même un véritable régal.
Deux types de jeux étaient possibles, à commencer par le Challenge, pour jouer contre trois autres adversaires, le but étant d’arriver dans les deux premiers à chaque course afin de ne pas se faire éliminer. Et puis il y avait le mode Head to Head (Face à Face) où vous deviez affronter votre adversaire en le distançant sur l’écran. Si un des deux sort de l’écran parce qu’il est à la traine, l’autre gagne une boule de sa couleur, cette boule peut être perdue à son tour si celui-ci sort de l’écran. Lorsque toutes les boules sont de votre couleur, vous avez gagné.
Tous les soirs, c’était des couses acharnées, sans pitié, sans compassion, peu importe que l’on soit de la même famille ou les meilleurs amis du monde. Micro Machines faisait ressortir le pire de chacun de nous. Ce jeu m’aura permis de graver à tout jamais mes dernières vacances dans cette station de ski inoubliable.
Aujourd’hui encore, lorsque Vintz vient me rendre visite avec sa petite famille chez moi en Espagne, on attend que tout le monde se couche pour se rejoindre dans ma salle de jeu, allumer ma Super Nintendo et s’affronter jusqu’à ce que mort s’en suive, comme au bon vieux temps.