#Rétrogaming : tu te souviens… Flicky, sur borne d’arcade
Lancé en 1984, d’abord sur le système arcade System 1 de SEGA, Flicky fut également porté plus tard sur MSX et sur Mega Drive, via l’obscur Meganet nippon. Un jeu qui place le joueur dans la peau de l’oiseau Flicky, lequel doit sauver des Chirps, tout en évitant les dangers aux alentours. Et c’est le toujours très félin Turk182 qui se souvient pour nous (et pour vous) de la version arcade.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Flicky, un jeu signé… SEGA !
Salut les vieux ! « Rue déserte, dernière cigarette plus rien ne bouge. Juste un bar qui éclaire le trottoir d’un néon rouge… » Voilà les paroles qui sortaient du jukebox du bar des boules de mon petit village provençal en cet après-midi de la mi-juillet 1986. Le dernier tube de l’été venait tout juste d’arriver dans cette machine à musique.
Il n’était pas arrivé seul. En effet, les personnes qui s’occupaient d’alimenter la seule borne d’arcade du bar était venu remplacer le jeu qui trônait depuis plusieurs mois déjà pour une nouveauté qui répondait au doux nom de Flicky.
Je n’étais pas déçu de cette décision car cela faisait plus d’un mois que je travaillais dans ce bar comme serveur et j’avais hâte de dépenser mes pourboires dans un nouveau jeu vidéo. Même si celui-ci ne me disait rien du tout, je le trouvais un peu enfantin avec ses personnages type dessins animés, l’appel du joueur était plus fort que moi, et heureusement car ce jeu allait égayer mes longues journées de jeune barman.
C’est donc lors de ma première pause que je mis fébrilement ma première pièce de 5 francs dans la fente prévue à cet effet. Dès les premières secondes, mes préjugés sur ce jeu disparaissaient. Très prenant, Flicky me fit oublier la chaleur torride que nous étions en train de souffrir cette année-là dans le sud de la France.
Dans Flicky, vous êtes une maman oiseau qui doit mettre à l’abri tous ses petits poussins dispersés un peu partout dans l’écran. Ce qui était marrant était que l’écran défilait en boucle, c’est-à-dire qu’il y avait bien des limites mais lorsque vous atteignez un coin il se mettait à scroller et vous pouviez donc faire le tour sans devoir revenir en arrière. Je ne sais pas si je m’explique bien mais en tout cas c’était super sympa comme système car la notion de vitesse était très importante dans le jeu.
Tout au long de votre course vous deviez récupérer vos rejetons qui une fois attrapé vous suivaient et les mettre à l’abri vers des portes prévues à cet effet. Mais attention, des chats trainaient et si vous en percutiez un, celui si vous mangeait votre poussin, il fallait donc les éviter soit en sautant soit en ramassant des objets qui vous servaient d’armes pour les assommer.
Une fois tous les poussins récupérés et sain et sauf vous passiez à un autre tableau jusqu’à arriver à un tableau Bonus complètement différent. Une fois celui-ci achevé vous passiez au niveau supérieur et ainsi de suite.
Je dois avouer que j’avais tout faux sur ce jeu. Flicky est resté plusieurs mois dans le bar et j’y ai dépensé tous mes pourboires honnêtement gagnés. Il fait partie aujourd’hui des grands favoris sur ma borne d’arcade et je prends toujours autant de plaisir à y jouer en repensant à ce merveilleux été que fut celui de 1986…