#Rétrogaming : Tu te souviens… Final Fantasy VII
Final Fantasy VII, le retour (avant le remake)
Pour beaucoup de gens partout à travers le monde, Final Fantasy 7 correspond à la référence absolue en termes de RPG Japonais. Pour appuyer cette renommée, un seul chiffre suffit : 11 millions. 11 millions, c’est le nombre d’exemplaires total de FF7 qui se sont écoulés, tous supports confondus. Un chiffre monstrueux à la hauteur d’un jeu intelligent, au gameplay riche et à l’histoire entraînante, au milieu de personnages charismatiques.
L’annonce d’une sortie sur les plateformes Xbox One et Nintendo Switch s’accompagne donc d’une fête du retrogaming chargée de nostalgie et de polygones un peu carré qui auront bercés l’enfance de nombre d’entre nous, récit d’un jeune lycéen dans les années 90.
Le parcours du combattant
Décembre 1997, alors que le jeune Chapi passe son bac blanc et ponce comme jamais sa Super Nintendo (qui commence à se faire vieille), une rumeur enfle dans les couloirs du lycée. Un RPG tout droit venu du Japon et qui a enflammé le cœur de tout l’archipel du Soleil Levant arrive enfin en France et les gens sont tous unanimes : c’est le jeu de l’année (au minimum).
Amateur de jeux japonisants, la rumeur est forcément alléchante, mais 2 obstacles majeurs s’opposent au jeune lycéen : d’une part, Chapi n’a pas de PlayStation (j’étais pro Nintendo à l’époque), et de deux, une PlayStation coûte cher : 2000 Fr !
Pas d’autres choix donc que de retourner faire une partie de Yoshi’s Island en rongeant son frein, car il est vrai qu’après avoir regardé quelques tests et avis d’experts, ce RPG a l’air absolument diabolique. Les jours passent et le Chapi brûle d’envie de prendre le contrôle de Cloud et de sauver la planète à grand coup de matéria.
C’est lors d’une discussion avec ses potes de classe, que la solution apparaît enfin sous ses yeux. Chapi n’est pas le seul à vouloir en découdre, 3 autres potes d’aventure sont dans la même situation. C’est alors qu’une grande décision est prise : partager les coûts en 4 et faire « tourner ». Je me rappelle encore le sentiment à la sortie du magasin : 4 gosses de 17 ans les yeux brillants, l’attente du bus, le retour chez moi avec mes potes, le déballage et l’odeur du plastique neuf et la nuit blanche.
La console se lance, on est 4 gamins devant un arbre de Noël et le premier impact émotionnel est envoyé directement dans la rétine des joueurs: l’intro est folle (pour l’époque), la musique onirique, on a l’impression d’y être ! C’est du jamais vu ! Rendez-vous compte, un jeu « complètement en 3D » (en fait non pas vraiment mais à l’époque c’était pareil pour nous, on y voyait que du feu).
Après un pierre-feuille-ciseau d’anthologie, l’ordre de passage est déterminé, je suis 3ème, je ne jouerais donc que dans 4 heures (soit le créneau 22h-00h puis 06h-08h) mais peu importe, les heures défilent comme si on regardait un film de plusieurs dizaines d’heures et pour l’époque, c’était absolument incroyable.
Un jeu sans fin
On terminera FF7 en une quinzaine de jours, se relayant les uns des autres, la PS1 se baladant de logement en logement, chaque déménagement s’accompagnant d’un passage de témoin en mode « j’ai avancé dans l’histoire, il s’est passé … ». Mes potes me détesteront car j’ai eu droit à finir le jeu avant tout le monde (car c’était le jour de ma « garde »).
La première chose que j’ai faite, une fois FF7 fini ? J’ai supplié mes parents de m’acheter MA console car je voulais absolument le refaire intégralement moi-même. Noël et l’anniversaire y passe, et je redécouvre le jeu comme si je ne l’avais jamais fait (et du coup j’ai pu verser ma larmiche tranquillement lorsque Aeris nous quitte).
J’optimise un maximum, le but est clair : le 100% ! Surtout qu’entre temps, j’ai appris qu’il y avait un endgame (les fameuses armes), des matérias surpuissantes au vidéo absolument incroyables (les chevaliers de la table ronde) et des personnages que je n’avais pas débloqués. Le deuxième run est beaucoup plus conséquent : 148 heures de jeu, je n’ai joué qu’à ça pendant 4 mois sans jamais ressentir le moindre ennui.
Mon équipe finale (Cloud / Barret / Cid / Red 13) est armée jusqu’au dent et j’éclate de rire quand j’arrive à la fin du jeu où je one shot absolu tout (boss y compris) mais ce n’est pas grave, car vous savez quoi ? Depuis 1998, je refais régulièrement un petit FF7 où je tente des variations histoire de vraiment tout tester et c’est sans compter la bande son du jeu que je me refais quasi religieusement au boulot (c’est mon partenaire rédaction de compte rendu chiant préféré). Rappelons également que Square Enix a récemment mis en ligne un documentaire Inside Final Fantasy VII, revenant sur les origines de la création de ce titre culte.
Et sur Xbox One et Nintendo Switch alors ?
A l’occasion de son arrivée sur Xbox One et Nintendo Switch, Final Fantasy 7 permet de revivre la même expérience bien sûr, avec quelques ajouts. Ainsi, il est possible d’activer à tout moment trois formes de cheats, à savoir l’accélération du temps x3 (pratique !), désactiver les combats aléatoires, et augmenter les stats de ses personnages. Le tout s’active/se désactive à loisir en un clic de stick analogique.
A cela s’ajoute un Final Fantasy 7 plus soyeux, plus lisse… voire même trop lisse en fait. En effet, si la version PSOne d’époque accuse aujourd’hui une résolution très basse, une certaine lenteur et des pixels un peu grossiers, le tout a le mérite d’être très harmonieux. Cette versions 2019 du jeu dispose de décors plus nets, mais aussi de personnages à la résolution rehaussée, et le tout perd un peu en charme et en harmonie, pour un rendu très « mobile » qui pourra en choquer certains…. Rien de bien rédhibitoire attention, mais intégrer un mode graphique « d’origine » aurait été très appréciable ici, un peu comme ce fut le cas sur Wonder-Boy and The Dragon’s Trap par exemple.
Au passage, pour (re)lire nos autres sujets #Retrogaming, avec du Aladdin MegaDrive/Super Nintendo, du Megaman 2, du Streets of Rage ou encore du Duck Tales, c’est par ici.