Lancé en 1987 sur Amstrad, Commodore et ZX Spectrum (avant d’être porté l’année suivante sur Amiga et Atari ST), Exolon est un jeu d’action qui nous place dans la peau de Vitorc. On est embarqué sur une planète inconnue, et on doit traverser de très nombreux tableaux afin d’arriver à des zones « type ascenseur » qui nous transporteront dans de nouvelles zones. Et c’est Turk182 (encore lui ??) qui s’en souvient pour nous.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Après l’été, vient Exolon
Salut les vieux ! L’été 1988 touchait à sa fin. Ce fût un été curieux, tout d’abord ma rencontre inattendue avec une moitié d’esquimau, puis tous ces jeux Amstrad que son frère m’a fait découvrir et finalement l’heure de la séparation où chacun rentre chez soi. Elle, dans notre capitale, et moi eh bien nulle part ! Je reste dans mon petit village provençal en attendant d’affronter un nouvel hiver.
C’était le dernier soir avant le grand départ, l’ambiance n’était pas vraiment au top. Fini les verres de vin en écoutant Charlelie Couture dans le salon, fini les parties endiablées sur l’Amstrad du petit frère et fini les vacances. La rentrée scolaire pointait le bout de nez.
Mais tout ne fût pas aussi déprimant. Au milieu de cette soirée morose, le frangin m’invita à déverser ma haine sur un de ses jeux du nom d’Exolon. Exolon est un jeu bien coloré comme on avait l’habitude de le voir sur cette machine. Une différence s’impose tout de même avec certains jeux de plateforme sur Amstrad, c’est que celui-ci ne saccade pas trop, il est même parfois très fluide. Je me souviens avoir été assez surpris par sa prise en main assez facile.
Je dis assez facile car le frangin ne m’avait pas tout dit. En effet pour passer le premier tableau, il me laissa tirer comme un barbare sur la mitrailleuse qui ne bougeait pas d’un poil. Lorsque j’eus déversé toute ma rage sur celle-ci, il m’expliqua qu’en gardant le bouton appuyé, une grenade dévastatrice pouvait être lancé et détruire les plus gros bâtiments. Bien évidemment celles-ci sont en nombre limité mais on trouve facilement des coffres de ravitaillement.
Je commençais vraiment à aimer ce jeu. Les tableaux défilaient mais ne se ressemblaient pas, comme les ours, oui les ours se suivent mais ne se ressemblent pas. Blague pourrie à part, les graphismes d’Exolon sont vraiment très attrayants, tout est proposé dans les moindres détails et cela en fait un jeu vraiment très agréable. J’avoue que je ne me rappelle plus très bien l’objectif mais ce que je sais, c’est que tirer sur tout ce qui bouge me faisait le plus grand bien.
Exolon est plein de petits détails qui rendent l’expérience agréable, comme ses petites cabines qui servent à nous télétransporter ou son armure Exoskeleton qu’il faut porter pour ne pas être pénalisé en fin de parcours et qui nous permet de passer à travers les balles des ennemis les moins puissants. Bref j’aimais ce jeu.
Après quelques heures de défoulement, j’étais plus serein et détendu, j’en ai profité pour aller boire un dernier verre de vin avec ma moitié d’esquimau sur un fond sonore encore plus déprimant puisque sonnait à ce moment « Quoi faire ? » de l’album du même nom…