On embarque dans la machine à voyager dans le temps, on attache sa ceinture et on retourne dans le passé, à la fin des années 1980. Pas de console à proprement parler, puisque l’on va évoquer l’indémodable Amstrad CPC, avec un jeu baptisé Le Crépuscule du Naja. Cela ne vous dit rien ? Tant mieux, parce que c’est Turk182 qui raconte.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Les aventures du quoi ? Du KA !
Salut les vieux ! Je vous l’ai souvent dit, 1988 a été une excellente année ludique pour moi. Cela faisait un an que je m’amusais comme un fou avec mon Amstrad CPC et je n’étais pas au bout de mes surprises. Ma rencontre avec ma moitié d’esquimau y était pour beaucoup. Son frère me faisait découvrir des merveilles sur cette machine.
Nous étions déjà arrivés au 15 Août et le « bar des boules » où je travaillais était plein à craquer. Il faut dire que le sud de la France et surtout la Provence étaient les destinations préférées des Français dans les années 80. Ce jour là j’étais de service en terrasse et ma moitié d’esquimau lisait paisiblement un bouquin en sirotant son fameux radeau. Son petit frère l’accompagnait également. Pendant ma pause, il me raconta qu’il avait déniché chez son cousin un jeu assez sympa qui répondait au doux nom de Le Crépuscule du Naja.
Et c’est quoi ce Crépuscule du Naja alors ?
Après mon service, je passai donc chez les moitiés d’inuites pour aller voir ce fameux jeu dont il m’avait parlé. Ce que je ne savais pas encore, c’est qu’il était le premier d’une longue série de jeux mettant en action l’agent spécial Karl Adrix surnommé KA.
Dans cet épisode, nous allons devoir mettre fin à une terrible menace qui règne sur l’Asie en nous promenant de tableaux en tableaux représentants une forêt, tout ce qu’il y a de plus hostile, en essayant tant bien que mal de survivre à ceux qui étaient appelés les méchants. Original, non ?
Comme de coutume, le frangin me laissa les commandes pour m’initier dans ce monde funeste. Le maniement était assez agréable, le personnage bougeait très rapidement et tout était très fluide, ce qui n’était pas toujours le cas sur cette machine. Les décors me rappelaient vaguement Livingstone Supongo.
Le but est donc de passer de portes en portes en évitant les bêtes sauvages et autres ennemis qui vous collent à la peau et vous font diminuer votre barre d’énergie. Pour cela, il vous faut ramasser toutes sortes d’objets pour vous aider. Le pistolet par exemple permet de détruire votre ennemi collant, le jet pack, lui, vous sert à voler et atteindre les portes les plus en hauteur. D’autres objets vous seront d’une grande aide comme par exemple le bouclier.
Pour récupérer l’énergie perdue on trouve des espèces de têtes vertes qui nous rendent toute notre vitalité, c’est bien utile car cette maudite énergie se vide aussi vite que votre compte en banque dans un vide grenier.
Je me souviens qu’il arrivait quelquefois de devoir nous suicider car il nous était impossible d’atteindre un lieu et nous restions bloqués comme des cons. C’était très frustrant. Par exemple si on changeait le Jet Pack contre une arme et que nous le laissions en hauteur alors que nous étions descendus d’une plateforme pour tuer le « méchant », eh bien après impossible de remonter chercher le Jet Pack et aucune porte à portée de main. Très frustrant.
Finalement j’abandonnais assez rapidement la partie, le jeu était très bien mais trop difficile à manier et trop répétitif. De plus il me semble que le frangin n’a jamais réussi à le finir. Quant à moi je préférais me vautrer dans le pouf du salon avec une bonne mauresque, du Charlélie Couture dans les oreilles et une belle Esquimaude dans les bras.