Lancée au début des années 1980, la console Videopac de Philips a marqué toute une génération de joueurs. Les cartouches Videopac possédaient toutes un numéro et leurs titres étaient traduits dans les langues des pays de commercialisation. Il n’était pas rare, surtout pour les premières cartouches à avoir été commercialisées que plusieurs jeux soient disponibles sur une cartouche, c’était le cas de cette cartouche Videopac N°4.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Ca chauffait sur le Videopac !
Salut les vieux ! Le jour de mon anniversaire avait enfin sonné. En ce beau matin des derniers jours d’automne, j’avais enfin 11 ans. Dans ma tête, j’étais presque un adulte. Mais ce n’était pas uniquement cela qui me rendait heureux ce matin-là. La raison principale de ma bonne humeur était que j’allais avoir un nouveau jeu pour ma console Videopac.
Lorsque ma chère et tendre mère m’a demandé de lui faire une liste de mes envies, je lui ai répondu qu’en parcourant le catalogue de la Redoute j’avais repéré un jeu pour ma console qui s’appelait Bataille navale / Combat de chars et portait le Nº4. Je lui avais même découpé la photo pour qu’elle ne se trompe pas. Et elle ne s’était pas trompée.
Si je voulais ce jeu, c’était bien évidemment pour y jouer avec mon ami Arnold, l’avantage de ce Nº4 de chez Philips est qu’il contient deux jeux sur la même cartouche et que ces deux jeux peuvent être joués seul ou à deux. J’étais aux anges. J’appelai donc sans attendre Arnold pour l’inviter à venir essayer le jeu.
Le premier jeu s’appelle Bataille navale, son principe est simple, chacun des joueurs contrôle soit un avion soit un sous-marin. Le but étant de toucher son adversaire avec notre tir. Toute la difficulté réside dans le fait que nos véhicules bougent seuls, la manette nous sert donc uniquement à accélérer, ralentir, monter ou descendre. Et suivant le mode choisi à guider notre tir.
C’était vraiment super marrant car pour viser il fallait anticiper les mouvements de l’autre, lorsque le mode tir sans contrôle était sélectionné c’était assez facile d’éviter les balles, mais avec l’option tir guidé, là ça changeait la donne. En effet, le piège était de trop se préoccuper à guider notre tir pour atteindre notre adversaire et oublier que votre véhicule aussi, réagissait à ces mouvements. Ajoutez à cela qu’il faut également éviter les véhicules neutres qui nous font perdre des points si on les touche. C’était vraiment très amusant.
Bien évidemment, nous n’avons pas attendu longtemps pour essayer le deuxième jeu : Combat de chars. Combat de chars à une multitude d’options, comme il était assez courant dans les jeux Videopac, voir à ce propos Les Acrobates. Les options étaient donc : Avec ou sans obstacles, avec ou sans mines et finalement avec ou sans guidage de tir. Nous pouvions donc combiner à volonté toutes ces options, cela rendait le jeu encore plus attractif.
Le but de Combat de chars est simple, vous êtes aux commandes d’un char, très lent, et vous devez détruire votre adversaire dans un duel acharné, les obstacles bloquant votre tir, il vous faut donc les éviter ou bien les contourner au risque de trop vous exposer. Tout le côté amusant du jeu réside dans le fait que les chars sont très lents, donc cela créait des hystéries chez nous jeunes joueurs d’à peine 11 ans.
Après quelques heures de jeu, de stress, de cris, ma mère a fit irruption dans ma chambre et nous a viré comme des malpropres sous prétexte qu’il faisait beau temps dehors malgré le fait que nous étions en plein mois de novembre et que Mr Alain Gillot-Pétré avait annoncé 8º de maximale.