#Rétrogaming : l’héritage, ou la transmission intergénérationnelle
C’est un fait, voilà plus de 30 ans que vous avez posé les mains pour la première fois sur une NES, une Master System, une Super Nintendo, une PC Engine, une GameBoy. Bref, vous êtes vieux. Et si vous jouez peut-être encore aujourd’hui, votre vie a forcément évolué, si bien que vous avez (ou allez) peut-être inculqué votre passion du jeu vidéo… à votre enfant. C’est évidemment le cas de notre précieux Turk182, qui évoque l’héritage du rétrogaming.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
L’héritage du rétrogaming
Salut les vieux ! Cela fait plusieurs jours que j’observe mon fils, fraichement revenu d’Angleterre, prendre possession de ma borne d’arcade avec un certain intérêt. C’est assez curieux de le voir s’efforcer à vouloir finir un jeu ou en connaitre ses moindres secrets.
Il n’est pourtant pas de notre génération, les jeux dits « rétrogaming » ne sont habituellement pas sa tasse de thé, mais depuis son retour quelque chose l’attire. Cela a commencé par Asura Blade jusqu’à aller, hier soir, à vouloir à tout prix finir Dragon’s Lair. Mon Dragon’s Lair que j’ai fini à l’âge de 13 ans en y jouant durant 3 ans pendant mes vacances scolaires.
Lorsqu’il est né, il y a maintenant 20 ans, j’avais déjà une borne d’arcade à la maison, alors forcément ce n’est pas non plus un objet inconnu pour lui mais il ne s’y est jamais vraiment intéressé. Ce qui est curieux chez un jeune joueur de son âge, habitué aux League of Legends, Call of Duty et autres, ce sont les remarques et analyses de ces jeux rétro.
Pour la borne d’arcade par exemple, il rit face au concept de devoir payer pour jouer à un jeu, et un jeu, qui plus est, doté d’une difficulté extrême. Il m’a justement demandé hier soir combien d’argent j’avais pu dépenser dans la borne de Dragon’s Lair pour arriver à en apprendre tous les mouvements par cœur. À noter que sa sœur m’a également fait les mêmes remarques.
Au niveau des gameplays, il a pas mal de bonnes remarques aussi. Une difficulté souvent trop élevée, comme il a pu s’en rendre compte avec les derniers Boss de Asura Blade ou encore un intérêt restreint comme des mouvements imposés dans Dragon’s Lair.
Je lui explique alors qu’à notre époque nous n’avions pas autant l’occasion de jouer, donc on s’appliquait, on chérissait le jeu, on l’étudiait, d’autant plus que l’argent ne coulait pas à flot. Et puis nous étions habitués à voir notre personnage mourir avec une seule balle. Pas question de se planquer pour récupérer son énergie comme dans les jeux de nouvelle génération.
Nonobstant toutes ses remarques, j’ai bien vu qu’il se prenait au jeu, malgré les défauts qu’il a pu m’énoncer sur Dragon’s Lair, il y a joué pendant plus d’une heure. Le jeu a fini par lui prouver que les imperfections n’enlevaient pas le plaisir ainsi que l’addiction qu’un jeu pouvait nous procurer, et encore moins lorsque ceux-ci étaient rares.
Toutes ces observations m’ont rappelé d’où je viens. Joueur depuis le début des années 80. Des premières bornes d’arcade au Game&Watch. Du Videopac au VG5000. Du Commodore 64 au premier PC en passant par l’Amstrad. Je découvrais l’évolution du jeu vidéo au fil des années.
À chaque nouvel ordinateur les jeux étaient simples et peu travaillés, puis ils devenaient de plus en plus intéressants, ingénieux. Je suis heureux d’avoir vécu toute cette évolution et de pouvoir la transmettre à travers de mes anecdotes à mon fils.