PS5 / Xbox Series X : la next-gen aussi confortable que nos « consoles d’avant » ?
Les plus vieux s’en souviennent forcément, dans les années 90, pour s’adonner aux plaisirs vidéoludiques, il suffisait d’insérer la cartouche dans sa console, puis de jouer. Et c’est tout. Pas de temps de chargement, pas de mise à jour, pas de « connexion internet obligatoire« … Il ne se passait que quelques secondes entre l’allumage de la console, et l’arrivée du jeu à l’écran.
Le jeu vidéo, c’était mieux avant ?
Avec l’arrivée des consoles au format CD, comme la SEGA Saturn ou encore la sacro-sainte PlayStation, ce confort fut quelque peu sacrifié pour laisser place à des jeux plus beaux certes, mais dotés… de temps de chargement. L’ensemble restait somme tout très correct dans l’ensemble, y compris sur PS2, Xbox et GameCube, mais on commençait déjà à perdre ce côté « instantané » en ce qui concerne l’utilisation de sa console. Mais le pire était à venir…
Une instantanéité qui va totalement disparaitre sur la génération suivante, avec des PS3 et Xbox 360 « connectées ». En effet, en plus de temps de chargement, plus longuets, ces nouvelles consoles vont inaugurer les « mises à jour » par Internet, ou encore l’installation de jeux sur le disque dur. Autant dire que, parfois, il fallait attendre de longues minutes/heures, avant de pouvoir enfin lancer ce jeu que l’on attendait tant, là où, dans les années 90, il suffisait de déchirer la boite en carton et d’insérer la cartouche dans la console pour lancer ce Super Ghouls’n Ghosts qu’on attendait tant.
Même souci, voire pire, avec la génération PS4 / Xbox One, avec des temps de chargement toujours aussi longs, mais aussi des installations obligatoires parfois interminables. Installer Red Dead Redemption 2 nécessite par exemple plus d’une heure, sans compter la mise à jour à télécharger… Les joueurs console n’avaient alors plus rien à envier aux joueurs PC en termes de temps perdu. Heureusement, la next-gen fraîchement arrivée semble avoir corrigé certains de ces soucis.
Le confort retrouvé, le gros atout de la next-gen ?
En effet, sur Xbox Series X, comme sur PS5, on profite d’un stockage SSD qui fait une énorme différence. Cette dernière se ressent nettement au lancement des consoles, mais également des jeux. Alors non, on ne retrouve pas l’instantanéité de nos Super Nintendo et Mega Drive, mais force est d’admettre que lancer Demon’s Souls ou Spider-Man en un peu plus de 15 secondes sur PS5 est vraiment (vraiment) très agréable.
Idem du côté de chez Xbox, avec des jeux qui se lancent particulièrement vite sur Xbox Series X, sans oublier la précieuse fonction Quick Resume, qui permet de basculer d’un jeu à un autre en quelques secondes. Globalement, la next-gen permet de profiter d’un plaisir de jeu retrouvé, qui n’impose plus au joueur de traîner sur Twitter ou Facebook entre deux temps de chargement.
Evidemment, ce retour du plaisir visant à allumer sa console et jouer ne fonctionne qu’à partir du moment où le jeu est déjà installé sur la console, et que les mises à jour ont été effectuées.
Un confort retrouvé oui… mais…
En effet, si le SSD apporte un confort de jeu non négligeable, nos consoles next-gen nécessite encore et toujours de fastidieuses installations, mais aussi (et surtout) des mises à jour très fréquentes (du système, comme des jeux) qui nécessitent de très longues heures en fonction de la connexion de chacun. Bon courage par exemple si vous vous lancez dans Cyberpunk 2077 avec votre petite connexion de campagne… Sans une connexion Fibre, les consoles next-gen peuvent rapidement devenir une sacrée tannée…
Ainsi, par rapport à nos « vieilles » PS4 et Xbox One, la différence de confort est plus que palpable avec les PS5 et Xbox Series X. On retrouve enfin ce plaisir d’allumer sa console et lancer un jeu en moins d’une minute généralement. Néanmoins, il suffit d’allumer sa Super Nintendo, sa Master System, sa NES ou sa PC Engine, pour se souvenir de la vraie instantanéité du jeu vidéo, mais aussi des jeux « finis ».
En effet, à cela s’ajoute une autre composante importante, à savoir la disponibilité, à l’époque, de jeux terminés. Récemment, le jeu XIII fut lancé en version non finalisée, ce dernier ayant été optimisé autant que possible à grands coups de mise à jour post-launch. Idem du côté de Cyberpunk 2077, d’Assassin’s Creed Valhalla… et de la très grande majorité des jeux actuels finalement, au grand dam des joueurs.
En définitive, sans parvenir à retranscrire l’expérience de jeu quasi-immédiate que l’on avait sur PS2, Xbox ou Dreamcast, la next-gen est parvenue à optimiser quelques-unes des tares apportées par les générations PS3/Xbox 360 et PS4/Xbox One. Certes, tout n’est pas encore parfait, mais Sony comme Microsoft ont enfin réussi à nous redonner un peu de cette instantanéité du jeu vidéo que l’on nous avait volée il y a quelques années.
Bon, il reste encore à régler ce sérieux souci de « patch day one » hein, qui semble chaque jour de plus en plus problématique, mais chaque chose en son temps…