Une tendance inversée en avril
Après un excellent démarrage cette année, le marché automobile cale sur le mois d’avril. À cause d’un recul des immatriculations de 6%, les performances globales plafonnent à +2% seulement. Néanmoins, ce sont plus de 712 000 voitures particulières qui ont trouvé un acquéreur cette année. Un marché boosté malgré tout par les nombreuses nouveautés.
Une fois n’est pas coutume, ce sont nos constructeurs français qui ont le plus subi le recul de ce marché. Avec 54,4 % de part de marché, les Français enregistrent une baisse de -6,8 %. Le mois dernier, c’est le groupe Renault qui est le plus en souffrance avec -8,3 % de ventes entraîné dans la chute par la marque Renault (-9,3 %). Du côté de PSA (-5,3 %), seul Peugeot limite la casse avec un retrait de -2,2 %.
Les groupes étrangers ne subissent qu’une baisse de 5 %. Parmi les groupes en forme, saluons les belles performances de FCA (+ 11,8 %) boosté par la Fiat Tipo et l’Alfa Romeo Stelvio. Le groupe Toyota se porte bien également avec une progression de 19,3 % grâce au succès du Toyota CH-R. Malgré la hausse de plus de 19 % pour Seat, le groupe Volkswagen chute de 4,2 %. Et que se passe-t-il du côté des marques premium ? Ce n’est pas la joie non plus ! Seul Mercedes (+4,1 %) et Volvo (+1,3 %) se portent mieux que leurs concurrents Audi (-2,7 %), BMW (-4,9 %) ou Porsche (-11,4 %).
Le classement des meilleures ventes sur le marché automobile français est relativement stable. Notons les bonnes performances du Peugeot 2008 qui occupe la troisième place et distance son éternel rival : le Renault Captur. Parmi les nouveautés, le Suzuki Ignis entre dans le classement des 100 voitures les plus vendues en France avec 1 600 exemplaires. Avec 2 500 ventes, la Ford Ka+ est le 4ème modèle le plus important dans la gamme du constructeur américain. Heureusement que les constructeurs renouvellent des modèles phares cette année histoire de dynamiser les ventes sur le marché automobile.
Les ventes de motorisations essence et diesel sont désormais au même niveau. La fin de la suprématie du diesel en France est bien terminée. De leur côté, les hybrides et les électriques stagnent en représentant moins de 5 % des ventes au cumul. Malgré le recul des ventes de diesel, la France reste l’un des meilleurs élèves européens en termes de rejet de CO2 avec une moyenne de 109,8 g/km pour un véhicule. Certes, nous restons bien loin des Norvégiens avec une moyenne de 87 g de CO2/km mais bien mieux placé que les Suisses par exemple avec 134 g de CO2/km.