Pour les béotiens, sachez que vous avez devant les yeux l’épilogue suprême d’une série vieille de prêt de 20 ans. Le premier Ryu Ga Gotoku, Like a Dragon en anglais baptisé en dehors de l’archipel nippon Yakuza, est sorti pour la première fois en 2005 sur PS2 ! On suivait alors un jeune Yakuza prénommé Kazuma Kiryu dans une histoire digne des plus grands scénarios retraçant les histoires de la pègre japonaise, mais aussi chinoise et coréenne. Une mise en scène de chaque instant, des rebondissements éclatants et un scénario digne des meilleurs films de Yakuza sont la recette de cette saga. Et ce fut le cas durant toutes ces années et les six épisodes retraçant la vie de Kiryu.
Le test de Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name
Jeu japonais par excellence, Yakuza a souvent été comparée à Shenmue, par ses à-côtés, Sega oblige. Le nombre de possibilités, de missions secondaires, loufoques ou non, ont donné ses lettres de noblesse à cette saga qui fait partie, pour moi, des plus belles histoires du jeu vidéo. Autrement dit, si vous ne connaissez pas la série, Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name va vous paraître une étrangeté vidéoludique en tout point !
Pas d’intro, pas de chichi et d’explications, vous avez intérêt à savoir ce qui s’est passé dans l’épisode 6 parce que sinon vous partez avec un sérieux handicap. Ceci étant dit, le jeu débute donc à la fin de l’épisode 6 et se déroule en parallèle de l’épisode 7 (sorti en 2020) pour amener vers l’épisode 8. Ces deux derniers épisodes ne mettant absolument pas en scène l’histoire de notre héros. Kiryu, donc, se fait passer pour mort et s’allie avec une organisation secrète pour vivre en marge de la société et ne plus avoir de problème avec le monde des Yakuza.
Mais le calme fut de courte durée et le passé va toquer très vite à sa porte. Il devra donc faire face à ses lointains amis/ennemis et dans un ultime effort mettre un terme à tout cela. Vous vous retrouverez donc à Osaka la plus grande partie du jeu pour élucider ce mystère. Vous devrez donc arpenter la ville comme au bon vieux temps entre aventure principale et missions secondaires.
Scénario : un simple DLC ?
Alors, oui, SEGA l’a confirmé, Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name, devait être à la base un simple DLC à Yakuza : Like a Dragon (le 7 donc, vous suivez ?). Cependant, on ne laisse pas bébé dans un coin si facilement et après mûre réflexion, Kazuma Kiryu avait droit à une dernière danse. Et quelle dernière danse ! Pour les fans des anciens épisodes comme Kiwami et Kiwami 2 (les remakes du un et deux), c’est un véritable bonbon que ce Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name.
Une petite douceur en fin de repas. Alors certes, il n’a pas la grandeur des épisodes précédents. Nous n’aurons finalement que la ville archi-connue d’Osaka à arpenter. Mais quel plaisir que de se retrouver à flâner dans le quartier de Dotonbori rebaptisée Sotenbori dans le jeu. De se délecter de takoyaki tout en défendant la veuve et l’orphelin. On retrouve ce qui a fait le succès de la série à savoir sa liberté de mouvement et sa diversité d’actions.
Vous pourrez jouer au billard, aux fléchettes, faire du golf, chanter au Karaoké, affronter des adversaires dans des courses de pocket circuit et finir par claquer tout votre argent auprès d’une hôtesse de cabaret qui se dévoilera intégralement à vous lors d’un ultime rencard. Vous pourrez même jouer à la Master System ou plus d’une dizaine de jeux vous attendent. Et vous savez quoi ? Vous n’avez rien vu !
Daytona USA 2 en mode Sega Arcade Classic Racing 2
Dans la série « Yakuza » et hérité de Shenmue, vous avez la possibilité d’aller dans des salles d’arcade encore très nombreuses au Japon. Depuis plusieurs années, il est possible de jouer à de grands monuments d’arcade de SEGA comme Virtua Fighter, Sonic Fighters, Outrun, Hang on et récemment Fighting Vipers 2. Et bien sachez que dans cet épisode et uniquement dans celui-ci pour le moment, vous pouvez jouer à Dayton USA 2 !
Rebaptisé Sega Arcade Classic Racing 2 faute de licence, vous jouez à cet épisode jamais sorti sur console. Un épisode haut en couleur, aussi fun que le tout premier, mais qui à l’époque n’est pas sorti sur Dreamcast. A l’instar de Scud Race, ces deux licences manquent à tous les fans de SEGA et c’est pourquoi, c’est un véritable plaisir que de trouver Daytona USA 2 dans Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name. D’ailleurs, le volant est également compatible !
On retrouve donc 3 courses à la difficulté exponentielle auxquelles s’ajoute des Nascars plus ou moins difficiles à conduire. Dans des univers riches et spectaculaires, vous devrez viser le podium voire la victoire pour visionner les crédits de fin.
Beau, parfaitement émulé avec les scanlines qui vont bien, ce jeu dans le jeu mériterait presque à lui tout seul l’achat du jeu pour les fans d’arcade. Dommage qu’il ne soit pas accessible sur l’écran titre comme le sont les jeux de combat.
Technique et gameplay : aux petits oignons
Comme dans les deniers épisodes, Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name propose un solide gameplay. Outre les mini-jeux et les quêtes annexes, nombres d’heures vont se tourner vers les combats.
Que ce soit dans la rue, ou dans le château (je n’en dirai pas plus.), le système de combat est poussé et divin. Vous avez le choix entre plusieurs techniques de combat qui s’amélioreront au fil de l’aventure via l’upgrade de vos compétences. La plupart du temps, elles vous coûteront beaucoup d’argent, mais aussi des points d’expériences que vous glanerez au fil de l’aventure. Entre la baston à l’ancienne et un appui technologiques façon Kingsman, vous prendrez un malin plaisir à nettoyer les rues d’Osaka.
Techniquement, là aussi, Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name, est solide. Affiché en 4K, 60 FPS, le jeu de RGG Studio vous en mettra plein les mirettes, surtout la nuit avec des jeux d’éclairages pas piqués des hannetons.
Notre avis concernant Like a Dragon: The Man Who Erased His Name
Par Michael Teresi. Test réalisé à partir d’une version numérique PS5, fournie par l’éditeur