Test LaCroche : notre avis concernant cet outil « anti-bactérien » fabriqué à Lyon
Vous le savez depuis quelques mois maintenant, le fait de se laver/désinfecter régulièrement les mains est un geste essentiel pour éviter la propagation du coronavirus. Au-delà du COVID-19, ce simple geste, pas forcément familier pour certains, permet plus globalement de se débarrasser des germes et autres bactéries qui viennent se loger sur nos mains au fil de la journée.
LaCroche : l’arme ultime face au coronavirus/COVID-19 ?
En effet, en quelques minutes à peine, il arrive à chacun de nous de toucher la poignée d’un espace commun, de taper un code sur un terminal de paiement, de serrer la main à ses collègues de bureau, de soulever le couvercle d’une poubelle au bas de l’immeuble, de toucher le guidon de ce vélo électrique en vélo-partage… Bref, les germes s’accumulent, et il est aujourd’hui, plus que jamais, vivement conseillé d’éviter le contact direct des objets avec nos doigts.
C’est pourquoi deux Lyonnais, à savoir Lucas Griffay (serrurier) et et Geoffrey Bourguignon (informaticien) ont décidé de mettre au point LaCroche. Concrètement, il s’agit d’un petit outil (made in Lyon), à accrocher directement sur son porte-clé. Un outil fabriqué en cuivre, soit un anti-bactérien naturel, qui permet de réaliser diverses actions quotidiennes, comme taper un code de carte bleue, appuyer sur les boutons de l’ascenseur, ouvrir une porte…
L’avantage de LaCroche, c’est évidemment d’être constamment à portée de main, et de réduire au maximum les interactions avec les doigts, afin d’éviter (comme expliqué plus haut) de collectionner germes et autres bactéries. Et comme l’outil a su attiser notre curiosité, on a décidé de s’en procurer un, et de le tester pendant quelques jours, dans la « vraie vie ». Ouaip, on est comme ça nous.
LaCroche, en vrai, c’est efficace ?
Dans la « vraie vie« , LaCroche c’est un outil à la forme plutôt étonnante, en cuivre, avec un rendu assez râpeux (et qui a son importance comme on le verra plus bas). Un peu plus gros qu’une clé, l’outil vient se greffer naturellement sur le porte-clé et vise à être toujours à portée de mains pour effectuer ces nombreux gestes quotidiens, qui nous imposent de poser les doigts sur des surfaces à l’hygiène inconnue, voire douteuse.
Un outil plutôt léger (30g) qui, couplé à l’application des fameux gestes barrières (mais si, rappelez-vous, le fait de se laver les mains, de porter un masque, de respecter une certaine distance avec son voisin…), aide à réduire fortement le risque de contamination par contact avec les surfaces.
Au quotidien, on se prend assez rapidement à utiliser LaCroche pour certaines interactions, notamment pour taper un digicode sur une porte d’entrée, ou encore pour taper un code de carte bleue sur un TPE (lorsque le paiement sans-contact (NFC) n’est pas disponible). L’outil est également parfait pour tous ceux qui ont tendance à ouvrir le bac de la poubelle du local commun avec le bout du doigt, en priant pour ne pas récolter du « jus d’ordures » sur le bout du pouce comme dirait ce cher Homer.
Quelques interrogations avec LaCroche, forcément
Evidemment, tout « made in Lyon » et pleine de bonnes intentions soit elle, LaCroche soulève forcément quelques questions. En effet, au-delà même d’un créneau anti-COVID19 dans lequel s’engouffrent beaucoup de sociétés, l’outil en lui-même peut, et c’est bien normal, susciter quelques interrogations.
De notre côté, on était notamment circonspect face à un outil susceptible de « rayer » ce qu’il touche, et notamment les poignées de portes. Néanmoins, force est d’admettre qu’au bout de quelques utilisations, une poignée (type alu) ne montre pas la moindre rayure.
Bien sûr, il faut prendre le coup de main pour éviter que LaCroche ne glisse dangereusement le long de la poignée une fois celle-ci abaissée. Malgré tout, le côté « accrocheur » de LaCroche fait que l’ensemble est plutôt stable, mais impossible de savoir ce qu’il en sera au bout de plusieurs dizaines/centaines d’utilisations.
En ce qui nous concerne, dans le doute, si nous n’avons pas eu trop de scrupules à utiliser LaCroche pour ouvrir la porte d’un local poubelles ou d’un garage, on a évité de trop utiliser l’outil sur la porte du domicile, cette dernière étant « normalement » plus propre, et davantage lavable, que la poignée d’une porte commune. Evidemment, il va sans dire qu’il est hautement déconseillé d’employer LaCroche pour certaines utilisations, comme ouvrir la portière d’une voiture ou pianoter sur l’écran tactile de son smartphone (même si on a testé pour voir, et ça marche)…
L’autre « souci » que certains reprocheront à LaCroche, c’est évidemment son prix, à savoir 14,90€. Toutefois, contrairement à d’autres produits similaires, LaCroche est réalisé en cuivre (à 100%) sans aluminium ni plastique donc, contrairement à d’autres produits similaires, mais aussi (et surtout) par un tout petit atelier à Lyon.
A voir maintenant si les outils de type LaCroche se démocratiseront au fil des semaines/mois, ou si tout le monde aura déjà oublié les gestes barrière de base dans les prochains jours…