Test Project CARS 2 : la simulation automobile (presque) parfaite ?

Project CARS 2 : LA simulation de l’année ?

En cette rentrée 2017, le féru de simulation automobile virtuelle a de quoi avoir le sourire. En effet, après un F1 2017 très réussi chez Codemasters, c’est au tour de Project CARS 2 d’arriver sur nos consoles. Une simulation qui se veut ultra-pointue, et qui arrive quelques jours avant d’autres titres très attendus en octobre, à savoir Forza Motorsport 7 chez Microsoft, et un certain Gran Turismo Sport chez Sony. Mais que vaut le nouveau-né de chez SlightlyMad Studios ? Réponse !

Trois ans après un premier opus très réussi, malgré quelques évidents défauts de jeunesse, Project CARS est donc de retour avec ce second épisode qui souhaite évidemment garder toute la richesse du premier opus en terme de sensations et d’authenticité, tout en élargissant davantage son champ d’action avec plus de véhicules, plus de circuits, plus disciplines… Dans Project CARS 2, on profite en effet d’entrée de jeu de l’intégralité du garage (180 bolides à disposition) et on peut sans le moindre souci se lancer dans une course ou une session d’essai privé sur l’un des 60 circuits proposés.

Un Project CARS 2 qui fait une nouvelle fois preuve d’une très large ouverture, puisque le jeu permet de piloter des karts, des voitures de route, des bolides d’antan, des monoplaces, des GT3, des voitures issues du championnat Touring Car, mais aussi (et pour la première fois) des bolides WRX. Comme dans le premier opus, chaque véhicule a fait l’objet d’un soin tout particulier, tant dans sa modélisation que dans le rendu de son comportement, avec en prime une section audio elle aussi très poussée. Chaque bolide nécessite un petit temps d’adaptation, avec certains nettement plus « simples » à piloter que d’autres, mais globalement, les sensations sont très bien rendues, et chaque pilote aura sa catégorie fétiche. De notre côté, c’est la catégorie GT3 qui l’emporte.

Sur la piste, Project CARS 2 se distingue par la présence d’un certain LiveTrack 3.0, un moteur qui permet de générer une météo dynamique plus réaliste que jamais. En effet, rarement un jeu vidéo a su retranscrire avec une telle authenticité les changements climatiques qui peuvent subvenir durant une course, avec ce que cela implique en terme de luminosité bien sûr, mais aussi au niveau du rendu de la piste et du comportement des bolides. Sur une piste humide, il faudra par exemple faire attention à certaines portions du circuit, susceptibles d’abriter de large flaques d’eau, avec le risque d’aquaplanning que cela comporte. Idem du côté des circuits très étendus (comme Spa ou Le Mans), qui pourront être détrempés au niveau de la ligne d’arrivée, et parfaitement sec à l’autre bout. Tout simplement génial.

Graphiquement, si Project CARS 2 est globalement très réussi (notamment au niveau des évolutions météorologiques et temporelles), on dénote malgré tout quelques textures pas toujours très riches, et quelques petits détails qui font tiquer le spécialiste, comme ces rétroviseurs d’une laideur absolue ou encore quelques effets assez limites, voire carrément absents (les courses sur neige…). L’ensemble reste néanmoins très agréable à l’oeil, et transpire littéralement l’authenticité, contrairement à d’autres titres qui misent davantage sur l’esthétisme que ce côté authentique, pourtant très prisé des férus de simulation.

Néanmoins, ce qui fait clairement défaut à Project CARS 2, c’est le nombre incalculable de bugs et autres incohérences auxquels on est confronté en permanence… En effet, l’IA est clairement un point noir ici, avec des adversaires qui s’entassent bien souvent au premier virage, et qui ont tendance à nous percuter en permanence. De même, ces derniers se révèlent ultra rapides en qualifications, et reprennent un rythme normal en course… Pire encore, certains réglages, pourtant anodins, auront tendance à rendre votre bolide absolument incontrôlable… Bref, il y a encore quelques optimisations à apporter, et on espère tout cela (l’essentiel au moins) sera rapidement corrigé à grands coups de patchs. Idem du côté du WRX ou de la course sur glace, si leur présence est toujours un plus niveau contenu, ces deux disciplines s’avèrent nettement moins réussies (graphiquement comme en terme de plaisir de jeu) que les courses sur circuits.

Côté contenu, Project CARS 2 permet de se lancer dans une Carrière, totalement libre, puisque cette dernière permet d’emblée d’opter pour la catégorie de son choix. Inutile donc de commencer en karting pour viser le championnat de F1 en fin de Carrière, puisque vous pourrez débuter dans la catégorie de vos rêves dès le départ. Une carrière qui manque quand même clairement de charme et de contenus, si bien que l’on préférera au final créer les courses de son choix via le mode Course Simple. Ici, Project CARS 2 propose une option de personnalisation très poussée, qui permet de gérer chaque aspect de la course à sa guise. Evidemment, un mode en ligne est également de la partie, et on ne serait que trop vous conseiller de privilégier les sessions privées pour jouer avec des « pilotes » de confiance, tant la section publique est un carnage automobile…

Bref, bourré de bonnes idées et fort d’un LiveTrack 3.0 révolutionnaire, Project CARS 2 propose une conduite très axée simulation (avec toutefois quelques aides pour permettre à tout le monde de boucler au moins un tour de piste), avec des conditions d’adhérence très réalistes, même si la jouabilité peut parfois donner cette vilaine impression de changer d’un virage à l’autre. Un Project CARS 2 que l’on finit rapidement par adorer, grâce à son authenticité extraordinaire, au moins autant qu’on le déteste parfois, à cause de nombreux bugs et d’une IA ignoble, qui parviennent par moments à entacher cette si belle expérience.

Notre avis

8.0
Chez THM, on attendait beaucoup de ce Project CARS 2. Côté contenu, difficile d'être déçu, avec de nombreux bolides, de nombreux circuits et une gestion de la météo absolument exceptionnelle de réalisme. Côté conduite, le constat est très positif, même si la jouabilité (notamment à la manette) peut parfois poser quelques soucis, notamment au niveau de la direction, particulièrement difficile à jauger. On regrette simplement une sensation de vitesse un peu cheap (notamment en vue externe...) mais surtout une nuée de bugs techniques et une IA absolument ignoble, si bien que l'on en vient à serrer les fesses à chaque freinage lorsque l'on est en tête d'un GP. On espère que tout cela sera rapidement corrigé via diverses mises à jour à venir, pour faire de ce Project CARS 2 l'excellente simulation qu'il devrait être. En l'état, le jeu est très agréable, et même vraiment fabuleux selon les sessions, même si ces quelques défauts provoqueront parfois quelques moments de rage assez indescriptibles....
Notre Avis 8.0