Le jeu vidéo est ainsi fait, chaque année, les géants du secteur se doivent de nous proposer « la-suite-de-la-suite-de-la-licence-phare-qui-avait-du-potentiel-au-départ-mais-qui-s’est-rapidement-faite-bouffer-par-le-business-model-d’un-éditeur-davantage-appâté-par-le-profit-que-le-plaisir-des-joueurs« . C’est le cas d’Assassin’s Creed notamment chez Ubisoft, ou encore de Call of Duty chez Activision. Du côté de chez EA, en ce qui concerne la saga Need for Speed, après deux (voire trois) épisodes très discutables, le groupe avait décidé fin 2013 de se laisser une année de réflexion, pour proposer aux fans LE jeu qu’ils méritent en 2015. Deux ans après Rivals, voici donc le nouvel opus, sobrement baptisé Need for Speed, tel le phénix qui renaît de ses cendres.
Need for Speed se rere(re)rerelance !
Pour ce nouvel opus, Electronic Arts a décidé de refaire confiance à Ghost Studios, déjà à l’oeuvre sur le précédent Rivals. Ce Need for Speed 2015 renoue également avec les racines du passé, et se veut un « reboot » de l’épisode Underground, celui qui reste encore aujourd’hui l’un des plus emblématiques pour de nombreux fans. Electronic Arts a voulu voir les choses en grand, en proposant une mise en scène à base de vraies vidéos, avec des vrais acteurs.
Toutefois, sans doute en hommage à Simon Jérémy, il semblerait qu’en fait, certains ne soient pas vraiment acteurs. En effet, les sections vidéos accumulent les clichés et les scènes de série B, avec des acteurs qui s’adressent directement au joueur, un peu comme il y a 20 ans, sur le Mega CD de SEGA avec Tomcat Alley pour ne citer que lui. Un bien bel hommage si on veut, et finalement la grosse différence ici…. c’est la résolution de l’image.
Bref, Need for Speed plonge le joueur dans la peau d’un jeune pilote, qui fera la rencontre de Spike, un autre jeune pilote, qui permettra d’intégrer un cercles de 5 amis, tous jeunes pilotes. Chaque personnage dispose de son propre style de conduite (et d’acting), et proposera ainsi au joueur divers objectifs, avec de la course sur plusieurs tours, des runs un peu plus longs…
En tout, ce sont environ 80 défis qu’il faudra relever pour arriver au bout de cette fameuse nuit, puisque le jeu se déroule sur une seule et même nuit, pluvieuse qui plus est, histoire de profiter de jolis effets.
Oui, car même si on n’a pas forcément apprécié ce Need for Speed (pas du tout même…), il faut reconnaître que les effets sont très bien restitués, tout comme l’esthétique générale, avec des modélisations poussées, renforcées par un filtre graphique qui offre un rendu très réaliste à l’ensemble. Certes, les mauvaises langues diront que c’est le vide intersidéral côté trafic qui permet d’obtenir un rendu aussi propre, mais la technique est maîtrisée quoi qu’il en soit.
Sur la piste, on pourra prendre le volant de divers bolides (BMW, Nissan, Honda, Porsche…) avec la possibilité de personnaliser ces derniers sur le plan esthétique, mais également au niveau des performances globales. Chaque course/défi permet de gagner de la réputation et des dollars, pour s’offrir une nouvelle monture ou pimper son bolide actuel. Sur la piste, le feeling n’est pas extraordinaire, la conduite est très typée arcade bien sûr, mais manque cruellement de punch, si bien que l’on a la vilaine impression de se trainer, malgré les 190 km/h fièrement affichés sur le compteur de notre Subaru BRZ rose fuschia (oui, on a du goût). L’IA est également très élastique, avec des concurrents qui se laisseront facilement passer au premier quart de la course, pour finalement vous repasser mystérieusement quelques minutes plus tard, avant de lacher du lest en fin de course pour vous permettre de revenir en tête à quelques mètres de la ligne d’arrivée.
Côté progression, il est important de souligner que ce Need for Speed ne permet pas de jouer en « solo » à proprement parler. Pour chaque session de jeu, il sera impératif de disposer d’une connexion réseau permanente pour jouer, afin d’afficher durant votre partie d’autres joueurs, que vous pourrez choisir de défier ou d’ignorer. Certes, nous ne sommes pas contre l’idée d’inciter les joueurs à jouer les uns avec les autres, mais de là à l’imposer… Sans compter que sans connexion réseau, il ne sera tout simplement pas possible de lancer le jeu. Pas de réseau, pas de Need for Speed donc. Mouais…