Véritable révolution lors de sa sortie initiale sur PlayStation 2 et Xbox il y a près de dix ans, le premier Just Cause avait su charmer bon nombre de joueurs grâce à son système de monde ouvert, son ambiance particulière et sa très grande liberté d’action. Aujourd’hui, Rico Rodriguez est de retour, avec un premier opus « next gen », disponible sur PlayStation 4 et Xbox One, peaufiné par Avalanche Studios, déjà à l’origine du très bon Mad Max.
Just Cause, le troisième acte sur PS4, PC et Xbox One
D’un point de vue scénaristique, ce Just Cause 3 nous replace donc dans la peau de l’homme Rico, qui va devoir tout mettre en oeuvre pour faire vaciller le régime totalitaire imposé par le dictateur Di Ravello, qui contrôle un trio d’îles qu’il va falloir délivrer en détruisant les éléments clés comme les tours de contrôle, les postes radios, les générateurs etc etc..
Petit à petit, il s’agira de libérer les villages et les habitants pour faire reculer la menace Di Ravello, tout en profitant au passage de nombreuses améliorations, avec notamment une flotte de véhicules (terrestre, aérien, aquatique…) qui pourront être récupérés sur le champ de bataille bien sûr, mais aussi gracieusement livrés par les rebelles du coin, un peu à la manière de Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain. Le but ultime est bien sûr d’éliminer Di Ravello, mais le jeu permet (et recommande) de gambader librement dans la zone, pour découvrir de nouveaux lieux.
Une ballade qui pourra s’effectuer via différents véhicules bien sûr, mais comme toujours, c’est avec son équipement de base que Rico Rodriguez est le plus efficace. Ainsi, si le parachute et le grappin sont toujours de la fête, on peut désormais également compter sur la wingsuit, un dispositif qui va permettre de planer avec classe sur de très longues distances.
Véritable bac à sable, Just Cause 3 offre de très nombreuses possibilités de gameplay, notamment avec le grappin, pour faire tomber des structures, faire s’envoler des ennemis, et bien d’autres choses encore. Côté durée de vie, l’aventure principale nécessitera environ 15 à 20 heures de jeu, mais il en faudra facilement le double pour déverrouiller l’intégralité de l’île, et accéder à tous les secrets (parfois bien cachés) du jeu.
Esthétiquement, les premières minutes sont toutefois un peu décevantes, avec une réalisation qui semble à cheval entre les deux générations. Certes, les explosions sont d’une beauté sidérante et le survol de certaines zones permet de bénéficier d’un panorama digne des plus belles cartes postales, mais les animations s’avèrent un peu pauvrettes, tout comme les personnages qui affichent un look assez particulier. L’ensemble reste malgré tout très plaisant à jouer, mais on ne pourra que pester face à quelques errances au niveau du gameplay, notamment au niveau de la visée, sans oublier des chargements d’une longueur assez atroce parfois… qui peuvent laisser penser que la console a planté, c’est dire.
Heureusement, tout cela est joliment rattrapé par quelques phases de jeu particulièrement épiques (et surréalistes), puisque l’on peut par exemple prendre d’assaut un hélicoptère avec son grappin, avant d’en sortir le pilote et prendre sa place, pour arroser une zone ennemie avec la gatling, avant de sauter en parachute dans le camp et terminer le travail au corps à corps et au C4. Classe.