Test FIFA 17, un nouveau visage sur PS4 et Xbox One

FIFA 17 en mode Premier League ?

A l’instar du Beaujolais Nouveau, chaque année est synonyme d’un nouveau FIFA, proposé par le géant Electronic Arts. Une saga démarrée il y a plus de 20 maintenant sur Mega Drive/Super Nintendo, qui a connu des heures sombres dans les années 90/2000, bousculé par un certain ISS/PES, avant de (re)devenir une référence du genre à compter de 2006 jusqu’à aujourd’hui. Avec FIFA 17, Electronic Arts conserve évidemment sa formule magique, mais a décidé de prendre un certain risque technique, en remplaçant le moteur de jeu traditionnel par Frostbite 3, celui qui anime Battlefield ou encore Star Wars Battlefront.

Un FIFA 17 qui s’ouvre sur la finale de la FA Cup, en opposant l’équipe de Chelsea à celle de Manchester United. Rapidement, on retrouve tout ce qui fait le succès de la saga, avec notamment un habillage assez exceptionnel, histoire de rapidement faire la démonstration des nombreuses licences du jeu. Vrais stades, vrais joueurs, vrais équipes, vrais maillots, vrais commentateurs (Menès/Mathoux), vraie ambiance… Dès les premières secondes, ce FIFA 17 en met plein les yeux et les oreilles.

Evidemment, ce premier match est aussi l’occasion de découvrir tous les bienfaits du moteur Frostbite 3. Si on pouvait (légitimement) craindre ce changement, force est d’admettre que ce dernier permet d’apporter une foule de détails supplémentaires, notamment au niveau des visages des joueurs. L’ensemble bénéficie également d’une réalisation globale plus soignée, avec d’excellents effets d’éclairage, mais aussi une multitude de détails graphiques qui se chargent de renforcer l’immersion.

Côté contenu, une fois le match Prologue terminé, FIFA 17 permet de créer son championnat, de participer à des rencontres personnalisées, de démarrer une Carrière ou encore de partir à l’Aventure, le nouveau mode de cet opus. Ici, on incarne un jeune joueur anglais, Alex Hunter, avec un passage dans un centre de recrutement avant de choisir l’équipe de ses rêves. Le joueur peut alors choisir d’incarner uniquement son homologue en short sur le terrain, ou bien toute l’équipe.

Un mode Aventure assez semblable au mode MyCarreer de NBA 2K17, à savoir un mode scénarisé, truffé de cutscenes, qui nécessite de participer à des phases d’entrainement pour faire évoluer son poulain. Il s’agira aussi de répondre à certaines questions et situations de la manière désirée, et jouer ainsi la carte de l’arrogance, de l’apaisement ou de la neutralité, pour forger le caractère du joueur et les opinions des fans et des médias. Toutefois, contrairement au titre de 2K Games, aucune personnalisation n’est possible ici au niveau du look du joueur incarné, et il faudra donc s’habituer à ce clone d’Anthony Martial. Idem en ce qui concerne le championnat joué, puisque tout se déroulera de l’autre côté de La Manche, avec là encore, un focus 100% basé sur la Premier League anglaise.

Sur le terrain, FIFA 17 ne révolutionne pas le genre c’est évident, mais ose néanmoins certains changements, notamment au niveau des coups de pied arrêtés. En effet, si le système de coups francs s’avèrent assez convaincant, on s’étonne toutefois du nouveau système de corner, assez imprécis et qui semble nous faire revenir dans les années 2000 avec son curseur à déplacer péniblement dans la surface de réparation. Idem en ce qui concerne la gestion des penaltys, avec un système de course à gérer soi-même un peu pénible, mais avec des frappes qu’il est possible de mieux gérer qu’auparavant.

Manette en mains, les habitués de la saga retrouveront rapidement leurs marques, et seront sans doute ravis d’apprendre que l’IA a bénéficié d’une franche amélioration, avec des équipiers qui n’hésitent pas  faire de nombreux appels de balle. On note aussi rapidement une meilleure gestion des contacts, avec une vraie différence de protection de balle entre les grands gabarits et les petits teigneux. En revanche, côté défense, l’ensemble est assez frustrant puisqu’il est particulièrement ardu du reprendre le ballon à l’adversaire, qui enchaîne les passes face à une défense qui semble parfois bien passive. Il s’agira donc plus souvent d’essayer de gêner l’attaquant adverse, plutôt que de tenter une défense agressive. Assez frustrant… Cela sans compter les contre favorables qui semblent toujours être en faveur de l’IA…

Un FIFA 17 davantage orienté vers l’attaque donc, avec des coéquipiers plus agressifs et plus malins, mais aussi un système de passes en profondeur millimétrées qui fait des ravages. On regrette toutefois certaines équipes très nettement au-dessus du lot, et pratiquement impossibles à jouer dans les modes de difficulté supérieurs.

A ce sujet, ce FIFA 17 impressionne une nouvelle fois par son contenu assez incroyable de densité, avec de très (très) nombreuses équipes issues de très nombreux championnats. Ce nouvel opus permet également de retrouver le championnat japonais, ainsi que diverses sélections féminines, un point déjà présent dans l’opus précédent, mais davantage étoffé ici. Bref, les amateurs de la saga devraient retrouver leur jeu fétiche avec grand plaisir, même si certains pesteront forcément face à cette défense bien frustrante et des coups de pied arrêtés revus et corrigés, mais pas toujours pour le meilleur.

(Test réalisé à partir de versions Xbox One et PS4)